Notes de l'autrice : Bonjour ! Pour ce chapitre, je vous conseille la chanson Jenny of Oldstones reprise par Baltic House Orchestra (https://www.y outube.com/watch?v=pHBpXGGQxhU ; ôtez juste l'espace entre le y et le o pour y accéder eheh). Vous y aurez droit, alors autant avoir la mélodie avec.
En fin de chapitre, je vous conseillerai quelques fanfictions de RivaMika que j'apprécie énormément et qui, à mes yeux, devraient être lues (nous nous sommes tous perdus sur des fanfics horribles à essayer de trouver la perle rare...). Si vous en avez à me conseiller, n'hésitez pas !
Bonne lecture !
***
Le hurlement que poussa Armin Arlert le fit frissonner d'effroi. Tous les gradés présents dans la pièce se tournèrent vers le jeune homme. Il venait d'ouvrir la porte du bureau du major Erwin, et se tenait devant le couloir froid et insipide. Hanji remarqua les spasmes aléatoires que produisaient ses jambes, et la tétanie qui semblait avoir pris possession de ses muscles. Mais, à sa grande surprise, l'effrayé se précipita devant lui avec une hâte que seule une mort imminente pourrait provoquer.
« Oh mon dieu ! Mikasa ! »
Lorsque le prénom de cette femme lui vint aux oreilles, l'horreur s'installa entre ses deux poumons, se nichant dans un petit espace à côté de son cœur. Levi commença à courir derrière le blond, suivi d'Hanji, d'Erwin et de Mike. L'ami de la brune se jeta à genoux, devant le corps inanimé de l'asiatique. Il y avait du sang partout. Une marre visqueuse tachait le sol d'une couleur douloureusement écarlate. Elle avait du sang sur le menton et sur son uniforme. Son supérieur prit la main qu'elle avait tendue devant elle, recouverte de ce liquide garance, pendant qu'Armin prenait son pouls. L'asiatique était si pâle comparée à sa propre mains. Ses doigts longilignes tombèrent mollement sur sa paume. Ce geste tordit ses intestins, il eut envie de vomir face aux émotions qui l'assaillaient.
« Vite ! Sur la table ! Hanji hurla ses ordres, observant l'ampleur des dégâts qu'avait reçu l'abdomen de la jeune fille. Mike, va vite chercher tout mon matériel d'urgence !
Le blond partit en courant. Levi saisit la jeune fille par les épaules, pendant qu'Arlert prit les deux jambes. Ils tâchèrent de la transporter sans la secouer et la posèrent sur la table. Le visage d'Armin était creusé par l'horreur. Le haut gradé fixait le corps inerte de la jeune femme, comme paralysé par la possibilité qu'elle soit mortelle. Hanji s'agitait devant eux, posant des compresses sur les plaies pour stopper l'hémorragie. Il ne pouvait pas détourner les yeux, lui non plus. Le visage pâle d'Ackerman lui provoquait une drôle de sensation. Le brun avait l'impression que son cœur se tordait dans tous les sens pendant qu'un milliard d'aiguilles le transperçait. Il la fixa si longtemps qu'il ne remarqua même pas le retour de Mike. Il n'y avait qu'elle qui comptait. Il n'entendait plus, ne voyait plus, ne sentait plus. Cette vision paralysait tous ses sens et l'enfermait dans sa contemplation.
La scientifique les congédia tous du bureau d'Erwin, même ce concerné. Ils se retrouvèrent face à cette porte qui lui sembla bien trop grande. Son cadet tremblait à ses côtés.
« Mikasa... Elle devait parler à Reiner et Berthold à propos d'Annie. Peut-être qu'elle a découvert quelque chose qu'elle ne devait pas découvrir. »
La voix fluette du blond le fit redescendre sur terre. Une rage sourde s'agita dans son ventre, grondant depuis le fond de ses entrailles. Soudain, l'avorton des bas-fonds se crut capable d'anéantir la race titanesque entière, de soulever des montagnes, et de battre Erwin aux échecs. Cette haine, qu'il n'avait ressenti que très rarement, coulait à présent dans ses veines et se déversait dans ses muscles, comme si elle avait été retenue par un barrage qui venait de se briser.
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「À mon signal, déchaîne les enfers」
FanfictionOn leur avait dit de rester à leur place, de ramper au lieu d'espérer, de s'incliner face aux autres. Mais ils n'écoutent jamais, n'est-ce-pas ? Ils maudissent le destin, les lois, les rois. Leurs désirs, leur audace, leur démesure. Les seules plaie...