Chapitre 7

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N'ayant pas le droit d'accès à un quelconque téléphone, une des lois stupides qu'avait imposé Tyler pour m'empêcher de m'enfuir ou d'appeler de l'aide, je n'avais jamais pu regarder de tuto depuis mes deux ans passés ici. C'est pourquoi mon opération maquillage fut assez laborieuse. Comme les rares fois où je tentais le coup.

Mais bon, j'imagine que ce baume à lèvres d'un joli rose pâle, ce coup de mascara et la crème censée camoufler mes cernes, me faisaient ressembler davantage à une humaine qu'à un zombie. 

Un faux sourire plaqué au visage, je descendis les escaliers et m'arrêtai dans la cuisine. Comme d'habitude, tout le monde était déjà levé, frais comme des fleurs. Je grognai un bref bonjour avant de me diriger vers le frigo, espérant trouver quelque chose à me mettre sous la dent qui ne me rendrait pas malade. 

Je n'avais même pas besoin de me retourner pour trouver les personnes présentes dans la grande pièce, qui communiquait d'ailleurs avec le salon. Le parfum à la violette de Melody, ainsi que celui de sa sœur indiquaient évidemment leur présence. 

La voix de Tyler vibrait presque dans mes oreilles pendant qu'il discutait avec son meilleur ami, Paul, également son bras droit. Heureusement pour moi, je ne sentais pas la présence de Maïa. Quand le loup n'est pas là, les souris dansent, non ? 

Il y avait aussi l'odeur de la cigarette que venait probablement de fumer Samantha. 

Sam' était une vieille louve, une amie d'April, c'est pourquoi elle avait le droit de fumer et de boire si elle en avait envie, puisqu'elle avait déjà terminé son "travail". En dessous de quarante ans, on n'était pas autorisées à faire ce genre de choses. Notre population ayant considérablement diminué, les Alphas voulaient empêcher tout ce qui pouvait nuire à la procréation. Et il était facile de deviner si on obéissait à cette loi, à l'odeur. 

- Pourquoi tu restes toute seule ? 

Je n'eus même pas à me retourner pour reconnaître mon adorable et insupportable pot de colle et pique-assiette : Raphaël, un petit garçon de quatre ans à ce que j'avais compris. 

Il faut avouer qu'il était assez comique de voir Paul le surveiller comme s'il allait se transformer pour la première fois d'une minute à l'autre. 

Je clignai des yeux pour reprendre mes esprits et me tournai vers le garçon qui me regardait, tout sourire. Je lui fis un petit clin d'œil et soufflai comme une confidence, pour l'amuser  :

- J'essaie de manger. T'as déjà déjeuné toi, fis-je remarquer au petit chanceux dont ma réponse semblait avoir mis l'eau à la bouche. 

Il lâcha un petit soupir et haussa ses frêles épaules avant de partir comme une tornade, aussi vite qu'il était rentré, et de retourner auprès de ses parents. Il avait de la chance de pouvoir être avec eux. Les miens me manquaient, des fois j'avais l'impression de ne pas encore être tout à fait adulte pour être aussi dépendante d'eux. 

Soupirant moi aussi, j'attrapai une assiette garnie des macarons survivants. Certes, ce n'était pas le petit déjeuner le plus diététique que l'on puisse faire, mais les macarons qu'avaient préparés April me donnaient envie d'y goûter. Et puis, si on m'avait laissé ne serait-ce qu'un croissant, j'aurai pu éviter de manger un mets trop sucré. 

M'installant à l'îlot central de la cuisine, que personne n'avait pris la peine de nettoyer à en croire les miettes parsemées dessus, je déposai mon assiette de macarons sur le plan de travail en marbre blanc. Les lignes noires parcourant cet énorme pierre polie me faisaient penser à des veines et semblaient l'animer à mes yeux. Oui, mon cerveau était un peu détraqué lui aussi, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a ! 

Choisissant soigneusement un gâteau parmi les autres, j'en pris un à la framboise, mes préférés. Je n'étais pas une grande gourmande de fruits, mais j'aimais bien les framboises et heureusement, on en trouvait souvent dans les bois. 

Mais, déjà en retard pour rejoindre les autres à cause de mes nausées matinales- qui, je l'espèrais, ne deviendraient pas une habitude- je ne pris pas autant temps pour le savourer que je ne l'aurai voulu. Ayant une soudaine envie de jus de fruits, alors que d'habitude je prenais un thé, je partis le chercher et m'en servir un verre. 

Si la faim est dite venant en mangeant, je venais de comprendre que la soif venait elle aussi en buvant. Je ne me souvenais même plus la dernière fois où j'avais bu. J'avais une telle soif que je ne réussis à l'apaiser qu'au bout de plusieurs grands verres d'eau fraîche. 

Sortant ensuite de la cuisine après un rapide coup d'éponge sur le plan de travail, je rejoignis les autres au salon. Joy et Melody, blotties sur une petite méridienne au fond de la pièce, près de la petite bibliothèque, lisaient un livre. Indiana Teller à ce que je pu voir. 

J'avais aussi adoré cette saga, chez moi j'avais le droit de lire autant de livres que je voulais, ma mère étant l'institutrice de notre meute, la maison regorgeait de bouquins de toutes sortes. Ici, il n'y avait que quelques ouvrages se battant en duel sur deux étagères et la plupart n'étaient pas intéressants. C'était les seuls que j'avais le droit de lire, les autres étaient dans le bureau de Tyler et je n'y avais évidemment pas accès. 

Tyler discutait toujours, assis dans un fauteuil, en face de Paul, se trouvant lui, sur le canapé. Son bras entourait avec tendresse le ventre de sa compagne, qui attendait déjà leur seconde portée. La naissance de la première avait été plutôt difficile et seul Raphaël avait survécu. C'est pourquoi Paul se montrait aussi protecteur maintenant que son ventre était rond comme une pastèque et que la première transformation de leur fils n'allait pas tarder. Ils étaient mignons. 

J'aurai bien aimé aller parler avec la jeune mère, Alice, cette jolie brune aux yeux ravissants. Si elle ne m'avait jamais parue agressive, elle n'avait pas non plus montré beaucoup d'intérêt à mon égard. Elle m'ignorait en bref. Mais j'aurai bien aimé trouver des informations quelque part, tout en évitant d'éveiller les soupçons. 

Je cherchais justement une place où m'asseoir que je vis Tyler me faire signe de m'installer sur ses genoux. J'obéis, non sans soupirer. Je n'étais pas une poupée destinée à être exhibée et à passer son temps à détailler la décoration, aussi belle soit-elle. 

Arold n'est rien sans son dragon. Sherlok Holmes n'est rien sans Watson. Iron man n'est rien sans son armure. Katniss n'est rien sans son arc. 

Et moi ? Je ne suis rien sans toi, mon amour. 

Si tu étais vraiment près de moi, comme tu me l'as promis hier, pourquoi ne pas me sortir de cet enfer ? Pourquoi tu ne viens pas me chercher ? 

***

Hello hello !

Comment allez-vous ?

Contents ? Eh oui !  Déjà un nouveau chapitre hihiii

Qu'en avez-vous pensé? Doucement mais sûrement, l'action va se mettre en place! Très bientôt même!

J'ai commencé l'écriture du chapitre 17! Donc j'ai encore un peu d'avance et comme c'est les vacances je vous postequelques chapitres en plus que le rythme habituel !

Merci à tous ceux qui laisseront commentaires et votes, rien ne me fait plus plaisir!❤

A très bientôt!

Goutte_de_pluie 😚

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