Chapitre 33

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PDV DE SERENA

Je caresse doucement les cheveux d'Adrien, profitant de sa chaleur.

— « Il n'est toujours pas réveillé ? » me questionne mon frère en entrant dans la chambre du blond.

— « Non. Ça fait trois jours maintenant. On ne devrait pas appeler le médecin ? Je commence à m'inquiéter... »

Jules soupire en se grattant la tête.

— « Tu sais comme moi que ce n'est pas une grippe. C'est vos pouvoirs. Il semblerait que lui attrape des coups de chaud alors que toi tu gèles. C'est assez paradoxal. » sourit-il à la fin.

Je lève les yeux au ciel mais me ravise vite en me disant qu'il a raison.

— « Tu as besoin de quelque chose ? Tu n'as pas bougé de sa chambre depuis qu'il est tombé dans les vapes. » me taquine mon frère, un léger sourire sur les lèvres, ressemblant à une boîte remplie de sous-entendus.

— « Si je reste avec lui, c'est pour éviter qu'il rechute. Il a bien fait ça pour moi plusieurs fois, je ne vais pas mourir pour trois jours. Et non, il ne me faut rien. » dis-je en faisant la moue.

— « Arrête de mentir. Tu ne veux plus le lâcher, c'est tout. »

Je me redresse et lui balance un coussin à la figure, le menaçant ensuite avec un deuxième.

— « D'accord d'accord ! J'y vais ! » s'écrie-t-il comme une fillette.

Draya se poste à côté de moi, m'observant avec un petit sourire satisfait.

— « Tu es une sacrée menteuse. »

Je fronce les sourcils mais me retient de l'assommer, elle aussi.

— « Ne commence pas et aide moi à le réveiller. »

Ce n'est absolument pas le moment pour déblatérer sur ma vie sentimentale. Il y a des choses bien plus importante non ?
Et je ne refoule absolument pas mes sentiments, ça n'a rien à voir.

Je me mets à genoux à côté de lui, posant mes mains sur son torse. Je fais appel à mon pouvoir, me gardant bien de franchir la limite.

— « Continue, sa température chute doucement. »

Je continue, m'efforçant de maintenir le flux d'énergie à son plus bas niveau. Je n'ai pas envie de le transformer en Mister Freeze.
Après quelques secondes, il ouvre enfin les yeux, perdu.

— « Serena ? Mais qu'est ce qu'il s'est passé ? »

Comment lui expliquer sans lui faire peur ?

— « Tu as fait une crise toi aussi et... Et j'ai réussi à te sauver avant que tu ne changes toi même en barbecue. » dis-je sur le ton de l'ironie.

Vu son expression, ma tentative d'humour n'a pas fonctionné. Normal, c'était complètement nul.

— « Tu veux dire que je suis devenu faible moi aussi ? Mais... pourquoi ? »

Outch. J'ai mal à mon ego.

— « Tu es faible parce que c'est à double sens. Je pense que tu as besoin de moi autant que je peux avoir besoin de toi. Ou peut être un peu moins, je ne sais pas. »

Il soupire, se frottant le visage.

— « Combien de temps ? »

— « Trois jours. » je lui réponds, sachant très bien ce qu'il voulait savoir. Je lui posais toujours cette question.

Le cœur d'une gardienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant