— Salut, voisin.
Comme l’autre jour, Jadon était en sueur et avait ôté son maillot de football pour pouvoir s’entraîner plus confortablement. Il portait seulement un short assez large, des chaussettes, des crampons. Le cœur de Petra fit un bond dans sa poitrine et elle ne put s’empêcher de promener un regard un peu trop appuyé sur ses muscles finement dessinés, des abdominaux ciselés et ses hanches qui disparaissaient sous son short.
— Hey, Jadon sourit en remarquant sa présence. What’s up ?
Il essuya rapidement la transpiration sur son visage et sur son cou avec une serviette qui traînait. Petra trouva cette vision sexy, et elle se fit violence pour ne pas le reluquer trop ostensiblement tandis qu’elle approchait. Elle déposa les trois enveloppes destinées aux Sancho sur la table qui meublait le jardin, sur la terrasse près des grandes baies vitrées qui donnaient directement sur le salon de la famille britannique.
— Euh, une partie de votre courrier s’est mélangé avec le nôtre, Petra expliqua. Je suis juste venue te l’apporter.
— Je vois que ton amie, elle s’appelle comment déjà ? Hilde, n’est pas venue avec toi aujourd’hui, Jadon plaisanta après l’avoir remercié. Ou est-ce qu’elle est justement en train de faire ses valises pour emménager ?
— Ne parle pas de malheurs, Petra répondit à sa blague avec une grimace, puis elle esquissa un sourire. En fait, elle est à la maison aujourd’hui. Et elle va rester chez elle. Pour la première fois depuis deux semaines.
Jadon rit et hocha la tête.
— Je commençais à croire qu’elle me traquait.
— Non, elle est juste un peu obsédée par toi, Petra ironisa. Mais seulement quand tu enlèves ton tee-shirt. Quand tu portes quelque chose sur le dos, elle pense que tu es un gars normal.
Jadon éclata de nouveau de rire.
— Oh, c’est bon à savoir. Je me souviendrai de toujours mettre un tee-shirt en sa présence.
— Dommage, Petra laissa échapper dans un soupir.
Elle devint toute suite rouge d’embarras en comprenant qu’elle venait de parler à voix haute. Jadon arqua un sourcil et se lécha la lèvre inférieure.
— Je veux dire, euh, Petra se mordit l’intérieur des joues, repoussa sa frange rousse. Je crois que je partir maintenant.
— Sérieux, déjà ? Oh allez, j’ai dit que je te donnerai des cours, Jadon rit en lui donnant un coup de coude innofensif.
Petra hocha alors la tête avec un sourire, contaminée par sa bonne humeur. Elle dribbla lentement le ballon pour l’aligner sur une ligne blanche fraîchement dessinée, mais elle manqua presque de trébucher. Jadon la suivit sans oublier d’ajouter une petite plaisanterie au passage. Petra et lui s’entraînèrent à tirer des coups francs pendant plusieurs minutes. Évidemment, toutes les tentatives de Jadon furent réussies, contrairement à celles de la jeune femme qui s’étaient soldées par un cuisant échec.
Jadon essaya de l’encourager et de l’entraîner du mieux qu’il le pouvait, mais peu importe les consignes et les conseils qu’il lui prodiguait, le ballon ne trouvait jamais les filets. Cette situation commençait vraiment à rendre Petra folle. Plus les minutes passaient, plus elle était désespérée par son niveau lamentable. Jadon demeurait pourtant très patient ; il n’arrêta pas une seconde de lui répéter de rester concentrée et de ne pas taper comme un bourrin dans le ballon.
— C’est officiel, je ne vais jamais devenir footballeur, Petra souffla en essuyant son front en seulement une demi-heure—elle était plus en sueur que lui qui jouait depuis une après-midi. Je te laisse ça.
— C’est ta première fois, Jadon tenta de la rassurer, puis il la gratifia d’un clin d’œil. Plus tu t’entraîneras et plus tu te perfectionneras.
Petra le regarda s’élancer avant d’exécuter une frappe puissante qui vint se loger en pleine lucarne avec une facilité déconcertante. Son coup franc avait été si pur, si parfait qu’elle resta scotchée. En observant les joueurs de football à la télévision–car elle s’y était mise depuis que sa meilleure amie était soudainement devenue fan du Borussia Dortmund après avoir rencontré Jadon–, elle se disait que leurs mouvements paraissaient si simples à effectuer. Mais en réalité, il fallait des années de pratique pour rendre leurs gestes si élégants. Et aussi une bonne dose de talent.
— Tu devrais venir plus souvent, Jadon suggéra haussant les épaules, et Petra sentit sa bouche s’étirer. En plus, je sens que ça m’aide d’avoir quelqu’un avec moi pendant que je m’entraîne. Mes parents vont bientôt partir.
— Alors je viendrai plus souvent, Petra promit. Mais pour le moment, je dois rentrer chez moi. Ma mère m’attend probablement pour le dîner.
Compréhensif, Jadon acquiesça et commença à marcher dans sa direction. Petra se figea en se demandant ce qu’il pouvait bien trafiquer. Une fois à sa hauteur, il enroula ses bras moites autour de sa taille puis l’attira contre lui pour une rapide accolade. Etait-ce ainsi que les gens se saluaient en Grande-Bretagne ? Petra fronça un peu les sourcils, mais avant qu’elle ne puisse contrôler son corps, ses mains se levèrent d’elles-mêmes et trouvèrent le cou du footballeur.
— A plus Petra, Jadon sourit ensuite, s’éloignant pour retourner à ses cages.
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VOISINS┃j.sancho (✓)
Fanfictionou quand petra schnitzer, une lycéenne allemande, fait la rencontre de jadon sancho, le fils de ses voisins (et accessoirement une star montante du football) et qu'elle en tombe irrémédiablement amoureuse. SANCHO