NOX - Mers Sombres [T1] [Terminé]

Chapitre 32

Un dieu.

C'était ce que j'avais l'impression d'avoir face à moi. Un dieu, un vrai de chez vrai.

Et pourtant, j'avais déjà rencontré un dieu. Solar. Mais là, personne n'arrivait à la cheville de Killian.

Ses muscles qui se tendaient à chaque fois qu'il remontait, et sa sueur qui dégoulinait lentement le long de son dos parfaitement sculpté.

Mes hormones étaient en vrac et avant même que je ne signale ma présence, il se retourna vers moi.

Mon cœur accéléra de cadence alors que la tension entre nous semblait avoir augmenté comme jamais. Devant moi se tenait l'homme le plus parfait qui existait de l'univers.

Était-ce seulement permis d'être aussi beau ?

- Thalia, murmura-t-il depuis l'autre bout de la pièce.

Mon nom dans sa bouche me sembla la plus belle des mélodies, et il eut juste le temps d'essuyer la sueur de son torse avec une serviette que je me précipitais dans ses bras, nous faisant tomber à la renverse. À cet instant précis, je m'en contre foutais de ce que les autres pensaient, je n'avais qu'une envie, l'embrasser, et faire chier tous ceux autour de nous pour qu'ils nous fichent la paix.

Mes lèvres trouvèrent les siennes et dans une précipitation non camouflée, je l'embrassais. J'avais l'impression de ne jamais l'avoir embrassé. Mes mains coururent sur son torse, avides de toucher autant de sa peau que possible tandis que la température entre nos corps semblait avoir grimpé en flèche. J'avais envie d'embrasser, de lécher, de mordiller chaque parcelle de sa peau.

Un gémissement m'échappa alors que ses mains faisaient de même sur mon corps.

Il pressa mes cuisses entre ses doigts et sa bouche descendit dans mon cou, sur un chemin exquis.

Le monde autour de nous disparut, je n'entendis même pas Elyon ordonner aux autres de déguerpir, tant mon esprit était obnubilé par Killian.

Il n'y avait que son corps.

Il n'y avait que ses yeux.

Il n'y avait que lui.

Mon cerveau avait beau m'envoyer des signaux pour me dire que ce n'était pas du tout normal, je n'entendais pas mon subconscient de malheur.

À bout de souffle, on dut se détacher un moment, sans pour autant décoller nos corps et nos fronts qui se touchaient.

- Tu m'as tellement manqué, je fis entre deux respirations.

Il ferma les yeux en passant ses doigts dans mes cheveux et se mit à sourire. Mon coeur se gonfla de bonheur. Je me sentais...complète.

- Et encore, toi tu as ronflé pendant cinq jours. Je crois que si tu ne t'étais pas réveillée maintenant, je l'aurais fait moi-même.

Je pouffais et retrouvais ses lèvres, trop avide de l'embrasser. Je le voulais tout à moi, dans une chambre sans aucune obligation nulle part.

La porte claqua soudainement, mais je ne me détachais pas de Killian en ignorant cette soudaine intrusion. Il fit de même en tentant un ultime rapprochement. Ma peau contre la sienne brûlait et chaque caresse qu'il me procurait faisait monter la tension entre nous deux. Une tension délicieuse et irrésistible que nous refusions d'ignorer.

J'avais l'impression d'être totalement connecté à lui. Que nos pensées étaient partagées sans que nous ayons besoin de prononcer un seul mot.

- Thalia ! Bon sang, je t'ai cherchée partout. Tu ne pouvais pas attendre un peu ?! s'exclama furieusement Photine en se rapprochant d'un pas furieux au travers de la salle.