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Nous arrivâmes à la maison blanche assez rapidement grâce aux gyrophares que j'avais allumés.

-Monsieur le président, dis-je en le voyant nous rejoindre à peine eûmes-nous posé un pieds dans l'entrée.

Il me serra rapidement la main.

-Où pouvons-nous nous mettre ? Demanda Sullivan qui portait toujours sa tablette dans la main.

-Premier étage troisième porte à droite, nous indiqua-t-il.

Au même moment, il repéra Lucas et remarqua ses menottes.

-qu'est ce qu'il fait ici ?!

-Je devais l'interroger au moment où vous nous avez prié de venir ici, je n'ai pas eu d'autre choix que de l'emmener, expliquai-je.

Il hocha la tête en essayant de reprendre contenance.

-Allons-y, mon équipe est déjà au travail, nous dit-il. J'ai une conférence de presse dans moins de vingt minutes pour annoncer la disparition de deux agents dont... ma nièce.

Je me stoppai net.

-Vous allez le dire au grand public ?! M'exclamai-je.

-Si ce même public est au courant qu'un membre de ma famille est en danger, il sera plus attentif au moindre détail.

Je grommelai dans ma barbe tandis qu'Antoine disait à voix haute ce que nous pensions tout bas :

-Joy va péter un câble en revenant.

PDV de Joy.

-Il est hors de question qu'elle y aille! S'exclama Ethan.

Alfonso haussa un sourcils en croisant les bras, relâchant ma cheville.

-Je crois que vous n'êtes pas en position de parler, ricana-t-il.

Il me saisit violemment le bras et me tira avec lui à l'extérieur de la pièce tandis qu'Ethan hurlait de rage.

Ils m'attachèrent les mains dans le dos et me bandèrent rapidement les yeux afin que -je suppose- je ne puisse pas reconnaître les lieux ou enregistrer le chemin que l'on prenait mais malheureusement pour eux, mon père m'avait bien entraînée.

Je comptais les pas que je faisais, je mémorisais les directions que l'on prenait et j'écoutais en même temps les bruits qui m'entouraient.

Dix pas avant de tourner à droite. Quinze pas puis tourner à gauche. On monta vingt marches avant qu'une porte ne s'ouvre puis nous fîmes encore dix-sept pas avant qu'on ne me force à me mettre à genoux.

Pendant un instant, je n'entendis rien mais sans m'y attendre, je m'affalais au sol, le souffle coupé à cause d'un violent coup dans le ventre.

Je retint un gémissement tandis qu'un deuxième coup me parvint dans le dos.

Toujours aveuglée par le bandeau, je ne pouvais pas voir d'où provenait les coups tandis qu'ils continuaient de pleuvoir sur moi.

Durant tout ce temps, je ne dis rien, les laissant faire. Je savais très bien pourquoi ils procédaient ainsi. Ils voulaient effrayer Sylvain et mes amis. Leur faire croire que j'étais faible et sans défense et que si mon oncle ne versait pas la rançon demandée, ils allaient m'éliminer sans hésitation.

-Ça suffit, fit une voix sur ma gauche.

Quelqu'un me tira par les cheveux afin de me forcer à me redresser tandis que des bruits de pas s'approchaient.

Deux doigts saisirent mon menton et un souffle chaud s'écrasa sur mon visage.

-Te voilà déjà moins résistante, ricana la voix.

Agent RésistantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant