Chapitre 1

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  Caramel se frotta contre ma jambe tandis que je versai du café dans une tasse. A croire que ce chat avait toujours faim.

- Tu l'a nourri ? me demanda Emily dévorant son bol de céréale.

- Non pas encore, répondis-je

- Laisse, je le fais.

  Elle se leva et passa à côté de moi. Emily était grande et on pouvait dire qu'elle avait un corps parfait. Je me souvenais encore des petites filles que nous étions en maternelle. Notre rencontre à été quelque peu inattendu. Je lui avait renversée un pot de peinture sur les cheveux en buttant dans une chaise, et depuis ce jour-là, on ne s'est jamais quittée. C'est pourquoi aujourd'hui nous sommes en colocation avec Matt. 

  Lui on l'a rencontré au lycée puis on a vite remarqué que nous avions les mêmes projets. Faire nos études à New York. C'est pour quoi il nous à proposé de se mettre en colocation pendant un certain temps. Avec Emily on a direct dit oui même si au début ma tante était un peu réticente à ce sujet. Mais une fois que je lui ai dit que Matt était homosexuel, elle à tout de suite accepté. Cependant les loyers étaient beaucoup trop élevés en pleine ville mais à trois on s'en sort plutôt bien. A l'heure qu'il est, il devait être encore en train de dormir.

- Ayla ! hurla Emily

  Je fus ramenée brutalement à la réalité par le liquide bouillant qui dégoulinait sur mes doigts. Mince ! C'est chaud ! Je passai vite ma main sous le jet d'eau froide ce qui soulagea immédiatement la douleur.

- Dis donc t'es pas bien réveillé toi, remarqua Emily, tu commences à quel heure ?

- A huit mais je finis à dix-sept du coup on pourra pas rentrer ensemble.

- T'inquiète je prendrai le métro et ce soir je sors.

- Où ça ?

- Boire un verre avec un mec de la fac.

- Ohhh, fis-je en levant un sourcil, qui est l'heureux élu ?

- Laisse tomber, il a aucune chance.

- Pourquoi t'y va alors ?

- Je voulais pas lui faire de la peine, ça fait déjà deux fois que je refuse.

- Ah quel gentillesse, la taquinai-je.

  Depuis le collège elle faisait tomber tout les garçons avec ses cheveux d'un noir ébène et ses yeux vert mais elle les ignoraient complètement. Je retirai ma main et l'essuyai sur un torchon.

- Tu devrais mettre de la crème.

Mon regard fuita sur l'horloge de la cuisine. 7H35. Déjà !

- Pas le temps, répondis-je, je vais être en retard.

  Tant pis pour le café, j'attrapai mon sac et me précipitai hors de l'appartement. Heureusement, j'arrivai à temps pour le métro qui n'était pas très éloigné et descendis trois arrêts plus loin. C'était impressionnant le monde qu'il y avait à cet heure si. Impossible de marcher sans bousculer quelqu'un. Je me pressais légèrement ne voulant pas rester trop longtemps dans la foule. Je n'aimais pas être oppressée. Mon téléphone vibra et je tentai de le sortir de ma poche lorsque je fonçai tête la première dans une personne.

- Vous ne pouvez pas faire attention ! hurla une voix masculine.

  Je relevai les yeux et aperçu un homme châtain, les sourcils froncés. Je sentis mes joues chauffer sans savoir pourquoi. Je lui aurais donné facilement la vingtaine, peut-être plus. La raison repris le dessus, moi, qui au départ voulais m'excuser, changeai vite d'avis face à cet remarque et m'en aller sans un mot.

- Eh ! m'interpela-t-il de nouveau le visage crispé par la colère .

  Ne voulant pas m'attarder je me mêlai de nouveau au milieu de tous ces gens. Dix minutes plus tard je me retrouvais devant la fac. Des centaines d'étudiants se rendaient calmement dans leur classe et je les imitais.

   Je commençais par un cours des plus ennuyeux, enfin c'était surtout la professeure Madame Smith qui le rendait comme tel. C'était une vielle femme, rassemblant toujours ses cheveux en un chignon. A la voir, elle pouvait paraître sévère mais en réalité, elle n'était pas si horrible que ça. Le cours commença alors dans une ambiance endormie et les élèves ne cessaient de bailler à tour de rôle. 

  Soudain la porte s'ouvrit sur le directeur accompagné d'un jeune homme beaucoup plus grand que lui. On pouvait dire qu'il était plutôt bien bâti, surtout d'après les regards que lançaient la plupart des filles. Je ne m'attardai pas plus sur son corps et remontai vers son visage. Aussitôt, je pâlis. Apparemment, le karma m'étais tombée dessus. 



Tout recommencerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant