18.

401 45 0
                                    

Jamès

Il est vraiment temps que Leis sache la vérité. Ça me pèse énormément sur la conscience de savoir tant de choses qui pourraient lui rendre sa totale liberté, qui pourraient lui permettre de récupérer sa vie. Mais je suis poings et pieds liés. Néanmoins concernant José je ne pourrais me taire plus longtemps. Toute cette mascarade a assez duré. Je n'imagine même pas la réaction que pourrait avoir Leis. Il vaudrait mieux pour José qu'elle soit à l'autre bout de la terre à ce moment-là.

Il devait être dans les coups de deux heures du matin et après l'appel de Leis toute trace de sommeil avait fui de mes projets. Je campais depuis quelques minutes aux abords de la planque de Diogo, caché derrière un buisson à attendre que le sommeil ne gagne complètement ses hommes. Il ne faut surtout pas que je tire sur l'un deux sinon ça pourrait me créer des ennuis, car la balistique permettrait de me retrouver en un rien de temps.

Dieu merci, Leis a pû avoir la confirmation de la police concernant leur intervention. J'espère juste que j'aurais le temps de partir avant qu'ils n'arrivent.

Vraiment Diogo n'aurait pas pû faire pire dans le cliché. Un viel entrepôt de transformation du plastique à l'abandon, dont l'entrée porte encore l'écriteau Fermé. Il aime tellement tirer sur le paraître ce paumé, que ça m'étonne encore que les flics l'aient pas encore coffré.

Subitement du bruit se fit entendre vers l'entrée. La porte coulissa sur le côté pour laisser apparaître un homme. Il sortit avant de jeter un coup d'œil de tous les côtés. Il marcha jusqu'au coin, à l'angle de la bâtisse. Il avait une arme coincée à l'arrière de son pantalon. Si je dois agir c'est maintenant car il est certainement sur le point d'uriner ce qui le laisse un moment sans défense. Je me lève alors rapidement et l'approche à pas de loups. J'étais juste derrière lui quand il se retourna sans doute alerté par ma présence. Je ne lui permis pas de réagir que je lui assénai un coup dans la nuque. Suffisant pour le faire dormir un bon moment.

À partir de maintenant il faut agir vite. Je me dépêche de rejoindre l'entrée et fais de mon mieux pour faire coulisser la porte le plus silencieusement possible. Ceci fait je me glisse à l'intérieur et tombe sur une pièce presque vide dont les murs sont gris foncé. Il n'y avait sur le côté que quelques cartons. Par contre une autre porte donne sur un couloir. Je le suis et me trouve face à trois autres couloirs. Sans réfléchir je continue tout droit. Une fois les murs dépassés je vis une autre porte entrebâillée. Elle donnait sur une trappe. Tout ceci commence à sérieusement me taper sur le système. Jusqu'à présent je n'ai rencontré aucun garde. Diogo serait-il assez bête pour ne mettre qu'un seul homme comme garde ? Non je ne crois pas qu'il irait jusque là. J'allais faire un pas lorsque j'entendis des voix en bas, qui semblaient grimper de plus en plus. Si je me fie à ce que j'entends ils ne doivent être que deux. Je me cache derrière la porte et attend patiemment que l'un deux n'en franchisse le seuil. Espérons juste qu'il n'y aura pas de sang versé. Peu de temps après la porte s'entrouvre un peu plus et sans attendre je la claque sur le nez du nouveau venu qui sur le coup de l'impact lâche un juron. Tout se passa alors très vite.

- Hijo de puta ! Santana si c'est toi t'es un homme mort il y en a marre déclara-t-il avant de faire irruption dans la pièce

Je me jetai sur lui et lui donna un coup dans le foie, il se plia en deux et avant que je ne puisse l'assomer je me sentis tiré en arrière par des bras beaucoup plus musclés que les miens.

- T'es qui toi me demande ce dernier

Je ne lui répond pas décidé à garder mon identité secrète caché sous ma cagoule et mes gants. Il me secoue pour me pousser à réagir mais au contraire je lui donne un coup de tête vers l'arrière. Puis un coup dans les parties. Il tombe à genoux et je l'assome et il s'écroule.

Le carnet du mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant