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   (lisez le chapitre précédent avant celui-ci !)

   J'ouvris difficilement les yeux, et un mal de tête aiguë m'assaillit la boite crânienne à la seconde. J'avais chaud, je suais et la fatigue que je ressentais était à son apogée. Que s'était-il passé pour que je ressente une aussi grande douleur au niveau du crâne ? Je me souvenais vaguement des événements qui s'étaient produit, et du pourquoi du comment j'étais désormais dans mon lit, couvert par un léger drap.

   Tandis que j'essayais de me relever, mes membres alourdis m'en empêchèrent, avant que les maux de tête ne s'y ajoutent, multipliant la douleur que je ressentais auparavant par cent. Je fus alors obligé de me rallonger, contre mon grès.

   Alors que je scrutais les alentours de la pièce de vie, je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas du tout de ma chambre. Je n'étais même plus chez moi, mais je connaissais ce lieu comme ma poche. Ce n'était autre que l'appartement de mon coach sportif. Nous avions passé tellement de temps ensemble, enfermés des heures durant dans cet appartement, que je m'en rappelais dans les moindres détails.

   Et en effet, peu de temps après, Jungkook fit son apparition. Il était beau, comme d'habitude, mais ses traits faciaux semblaient différents. Il avait de grosses cernes sous les yeux et son teint n'était pas aussi éclatant que dans mes souvenirs. De plus, son visage était peint d'une étrange émotion sur laquelle je n'arrivais pas à mettre de nom. J'étais si heureux de le revoir, mais ma joie ne tarda pas à s'évaporer lorsque mon cerveau décida de me rappeler la raison pour laquelle je ne voulais plus lui parler, ni à lui, ni à personne d'autre d'ailleurs.

- Jimin, tu es réveillé. Sa voix singulière pénétra mes tympans, et un frisson parcouru mon échine de manière incontrôlée. Tiens, bois ça.

   Il m'offrit un verre d'eau ainsi qu'un cachet de je-ne-savais-quoi, me forçant à les ingurgiter. Tel un enfant capricieux, je refusai catégoriquement d'introduire le médicament dans ma bouche, mimant une mine d'écœurement. Mon coach sportif laissa alors un sourire passer sur son visage, avant de prendre un air légèrement sévère, le verre et l'antidote encore en main.

- Je pensais que tu voulais parler. Avais-je platement lâché, sans réelle considération. Il hocha de la tête positivement. Parles dans ce cas, qu'est ce que tu attends ?

   Il soupira, sans un mot, puis s'assit sur le lit à côté de moi. Il me tendit ce qu'il avait apporté, me forçant du regard. Résigné, je pris la petite pilule circulaire de ses doigts, les effleurant à peine, pour la glisser sur ma langue. Je saisis le verre d'eau précipitamment pour faire glisser le tout le long de mon œsophage. De toute manière, j'allais re-vomir le tout dans quelques heures.

   Satisfait, le blond se rapprocha un peu plus de mon corps déjà crispé. Mon coeur s'était dès lors mis à s'emballer, m'affolant avec. Je sentis des gouttelettes froides prendre forme sur mon épiderme alors qu'il posa sa main sur la mienne, la maintenant serrée sous son emprise ferme.

- Jimin, pourquoi t'être échappé de la sorte ce soir-là ? Lorsqu'il évoqua indirectement l'incident du pantalon, mes joues prirent une teinte coquelicot que je devinai facilement au vu de la chaleur qui s'y diffusait, et encore une fois, je voulu m'enfuir en courant. Je veux juste comprendre, il resserra sa prise sur ma main moite. Te comprendre, surtout.

   La panique m'envahit une nouvelle fois, et j'essayai d'esquiver sa question du mieux possible, n'ayant moi-même pas de réponse précise et exacte. J'avais eu honte, j'avais pris peur qu'il se soit senti dégoûté de moi, de mon apparence et j'avais détalé comme une mauviette. Je voulais le lui dire, lui dire que j'avais des craintes, que je n'étais pas confiant, mais les mots restèrent coincés au fond de ma trachée, inaptes à sortir, comme si mes cordes vocales ne pouvaient plus produire de son.

YES COACH. +jikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant