Chapitre 14: Fiançailles

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Je me levais de mon lit, m'habillais le plus simplement possible avec l'aide d'Amanda. Je bus un verre d'eau et mangeais une pomme quand Morgane entra dans la pièce:

- ELIZABETH!!!! Tu m'as fait peur. dit la femme en se jetant sur moi.

- Comment vas-tu? lui demandais-je

- Si tu veux parler de l'ancien roi, c'est dur mais je comprends que son heure était arrivée et que personne ne pouvait rien faire. Tu ne devais pas t'épuiser non plus. me réprimanda-t-elle

- Je suis désolée. dis-je 

- Ce n'est pas ta faute. C'était son heure. On ne peut rien dire de plus de toute façon.

Nous discutions avec Morgane pendant une petite heure et ma garde malade décida qu'il était l'heure que je fasse une sieste. Je me réveillais vers quatorze heure et demanda à Amanda si elle savait où se trouvait le roi:

-Il doit être dans son bureau. dit-elle: Pourquoi?

- Je dois le voir.

- Et bien ta visite attendra que tu ais finis ce bol de porridge.

Je mangeais rapidement et me levais de mon lit, ma sensation de vertiges diminua rapidement. Je marchais dans les couloirs en tremblant légèrement, les couloirs et les escaliers me semblaient interminables.  Chaque pas me paraissait si lourd, que je pouvais m'endormir et j'étais si fatiguée.Si fatiguée....

Non! Ce n'est pas le moment de s'endormir. Ce n'est ni le lieu ni l'heure. Tu y es presque. Aller encore un effort. 

J'arrivais à la porte du bureau, gardée par deux gardes qui me laissèrent passer.

Toc toc toc

Pas de réponse

Toc toc toc

- Entrez.

J'entrais  dans son bureau la peur au ventre et je fermais la porte derrière  moi.

- Votre Altesse.  fis-je en m'inclinant

Il releva la tête de ses papiers et me regarda:

- Elizabeth! Comment te sens-tu? dit-il en se déplaçant  dans ma direction.

- Bien mieux,un peu de repos ne me fera pas de mal et vous,votre Altesse,  comment allez vous ?

- Bien bien,  depuis la mort du roi je m'applique dans mes nouvelles fonctions.
Une lueur sombre passa dans ses yeux.

- Votre Altesse, je vous demande pardon, je n'ai rien pu faire. dis-je en essayant  d'étouffer  le sanglot  qui montait dans ma gorgé

- Et tu es toute pardonnée, je ne t'en veux pas. Tu ne pouvais rien faire, son heure était arrivée.

- Merci. dis-je en laissant  une larme couler le long de ma joue.

-Tu dois être épuisée, je vais te raccompagner dans ta chambre. dit le roi après un long silence.

- Ne vous donnez pas cette peine. lui dis-je

-J'insiste. dit il en m'ouvrant la porte.

Nous passons rapidement devant les gardes,  puis je décidais de couper rapidement le silence qui nous entourait:

- J'ai appris que votre fiancée  arrivait dans deux jours. Vous devez être impatient.

- J'imagine. me dit il. Je ne sais pas vraiment.

De nouveaux vertiges se firent ressentir.

- Vous n'avez pas l'air enchanté  par cette perceptive. dis-je à voix haute.

- Je ne sais pas quoi en penser. J'aimerais faire le deuil sans tout de suite penser à autre chose, par respect pour mon père, je devrais attendre avant d'épouser Guenièvre  mais cela  Anthor ne le comprend pas. me confia-t-il

- C'est parfaitement compréhensible, vous êtes en deuil et n'avez pas envie de penser à autre chose. Mais le point de vue d'Anthor  est logique : le passé  est le passé  on ne peut rien y changer il est temps de se tourner vers l'avenir. lui dis-je.

Ma vue commença  à se brouiller un peu.

- Et qu'en penses-tu ? me demanda-t-il

- Je pense que vous devez faire votre période de deuil mais qu'elle ne devrait pas être plus longue qu'un laps de temps défini.

- Tu as raison.

Ne pas vomir, ne pas vomir.

- Est-ce-que  tu vas bien? me demanda-t-il  en s'arrêtant.

- Oui, oui. Votre Altesse j'aime beaucoup  discuter mais je ne crains que je doive rapidement  m'allonger.

- Je comprends.

Nous marchons rapidement  afin que je puisse  m'allonger. Une fois ma tête sur l'oreiller je m'endormis.

Les deux jours qui suivirent, je m'occupais de mon rétablissement, si bien que j'étais en pleine forme pour l'arrivée de Guenièvre. Nous étions devant l'entrée principale du château, les gardes s'étaient positionnés  tout le long de l'allée, en rang, des bouquets de fleurs décoraient les portes. Arthur était juste devant, à sa gauche se trouvaient: Lancelot puis Perceval et enfin Anthor puis sur sa droite: Morgane, puis moi et enfin Amanda. Un carrosse blanc attelé de chevaux blancs fit son entrée. La princesse en descendit, elle fit la révérence à son fiancé, le roi nous présenta, nous nous inclinons chacun notre tour, puis il entra dans le château en compagnie de sa belle. Nous passions ensuite au banquet puis je me retirais pour aller m'entraîner à Lux avec Adonis. 

Merlin: l'enchanteresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant