Chapitre 6: Le Banquet

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Je sortis de mon bain, une fois ma robe de chambre passée et l'onguent mis sur mes paumes, je sortie de la salle de bain:

- J'ai deux robes pour vous, une bleue ciel ou alors une mauve avec des bordures couleurs lavande. me dis Lilas

- Je vais passer la mauve. dis-je

- Très bien, je sors le corset et le premier jupon. Je pense que ce sera suffisant pour ce banquet. dit Lilas

- Comme tu veux, moins je suis encombrée mieux je me porte. dis-je en souriant

Elle m'aida à serrer mon corset et à enfiler mon jupon puis à fermer la robe.

- Simple et élégante. me complimenta Lilas.

Je m'assis derrière la coiffeuse et Lilas me fit une couronne de tresse avec mes mèches avant et deux rubans mauves. Un peu de rouge à lèvre claire et c'était suffisant. Après tout je n'ai que seize ans. Ma robe était longue, mauve avec de grandes manches. Juste élégante ce qu'il faut. Après tout, je ne suis que l'enchanteresse, je n'ai pas besoin de dix mille fanfreluches ridicules pour me faire remarquer. Amanda fit de même mais en vert émeraude. Deux rubans dans ses cheveux et c'était suffisant. Je mis mon collier avec le pendentif de rose que m'avait offert ma mère, comme à mon habitude et Amanda celui avec l'oiseau. Nous nous dirigions vers la salle de banquet, Amanda resta près de moi.

- Voulez-vous danser? demanda le chevalier Perceval à ma charmante cousine qui me lançait un regard interrogateur

- Tu peux y aller, je ne vais pas disparaître. lui dis-je

Et ils s'en allèrent danser. Je les contemplais quand une femme vint vers moi:

- Vous devez être l'enchanteresse? me demanda la belle brune aux yeux d'ambre

- Oui, Elizabeth pour vous servir. dis-je en m'inclinant

- Je suis Morgane, la sœur aînée d'Arthur. J'ai entendu parler de vos prouesses avec le chêne. me dit-elle

- Oh, ce n'était rien. Je viens à peine de savoir que je pouvais le faire. dis-je un peu gênée qu'une femme de cette influence ait entendu parler de moi.

- Oh de la modestie! Voilà ce qui manque à tous ces chevaliers, mon fils compris. me dit-elle en riant

- Votre fils? demandais-je

-Mordred de Cornouailles. J'ai hérité des terres de ma mère avec mon époux Christian. m'expliqua-t-elle

- Oh. C'est intéressant. lui dis-je en souriant

- Mais vous, parlez moi de vous? me demanda-t-elle curieuse

- Oh. Qu'est ce que vous voulez savoir? lui dis-je poliment

- Quel âge avez-vous? Depuis combien de temps êtes vous ici? Avez-vous un amant? Toutes sortes d'informations. me dit-elle en riant

- Euh, j'ai seize ans et je suis arrivée il y a une semaine. Et je suis navrée de vous apprendre que je n'ai jamais eu d'amant. lui dis-je en riant

- Jamais un coup de foudre ou autre? A seize ans j'étais déjà mariée. me dit-elle

- Non, j'attends juste la bonne personne. lui dis-je.

- C'est une façon de voir la vie. me céda-t-elle

- Ma chérie, veux-tu danser? demanda un homme noble qui n'avait point l'air d'un chevalier

- Bien sûr. Au plaisir de vous revoir Elizabeth. me dit Morgane

Cette Morgane avait l'air bien différente de la légende. Comme si sa personnalité légendaire avait été échangée avec celle de quelqu'un d'autre. Mais ce n'était pas ma préoccupation principale. Je sortis de ma poche mon parchemin de révision:

- Que fais-tu avec cet air si concentré ?demanda une voix qui me fit sursauter

- Votre altesse vous m'avez surprise. lui dis-je

Il me prit le parchemin des mains et le lu:

- Je croyais que Merlin t'avais dit de travailler à partir de demain? Ce n'est pas bien

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- Je croyais que Merlin t'avais dit de travailler à partir de demain? Ce n'est pas bien. me gronda gentiment le blond

- Je sais mais je n'ai que six mois pour maîtriser une douzaine de pouvoirs. Plus vite je saurais le faire, mieux ce sera pour tout le monde.

- Tu n'as pas obéit à Merlin .me dit-il sérieusement, une lueur de malice passa dans ses yeux verts: Pour la peine, je te le confisque.

- Vous ne pouvez pas votre Altesse. lui dis-je

- Sache qu'un prince à tous les droits. me dit-il en souriant

- Et que puis-je faire pour le récupérer? demandais-je me laissant prendre à son jeu

- Amuse toi. me dit-il

- Et comment voulez-vous que je m'amuse, mon Seigneur? lui demandais-je avec une petite once d'insolence.

- Je ne sais pas, tu pourrais danser? proposa-t-il

- Je ne sais pas danser. lui dis-je: De plus je n'ai pas de cavalier.

-Tout problème à une solution. me dit-il en souriant: Si c'est un cavalier qu'il te faut, je me porte volontaire. dit-il après avoir rangé le parchemin dans sa poche et en m'entraînant au milieu de la foule. Forcée, je dansais en suivant les pas de mon cavalier. Une Gigue puis la Gavotte suivit de la Pavane et ensuite le Menuet. Nous étions à la fin de la Valse quand je lui dis:

- Votre Altesse il se fait tard, je crains que je doive me retirer.

- Alors laisse moi te raccompagner jusque tes appartements. me dit-il gentiment

Et nous sortions de la salle sous le regard d'un roi trop curieux envers la vie de son héritier.

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- Tiens ton parchemin. me dit-il en me le tendant.

Joli prétexte pour briser le silence.

-Merci.

- Alors dis-moi, qu'est ce que ça fait d'avoir de grandes capacités? me demanda-t-il

Il est direct au moins.

- Beaucoup de personnes comptent sur moi, ce n'est en rien différent du rôle d'un prince, d'après mon analyse.lui dis-je

- Nous n'avons pas le même rôle. me dit-il sérieusement.

- Non, vous devez régner un jour ou l'autre sur un royaume, je dois garder la paix, comme vous, je suis chargée de la bonne entente entre tous les peuples, j'ai du pouvoir sur tout le monde. D'après Merlin il n'y a personne qui puisse me remplacer. J'ai des capacités et pour cela les gens en attendent beaucoup, comme un prince, rien que par sa position, ils attendent de lui qu'il soit exemplaire afin de pouvoir les guider. Moi, je dois devenir un guide, le guide de la paix. Après ce ne sont que de brèves comparaisons, votre position et votre rôle est bien plus prestigieux que le mien pour le peuple humain. lui expliquais-je. Il ne répondait plus. L'aurais-je d'une quelconque manière insulté en nous comparant?

- Votre Altesse, je suis désolée, je n'aurais pas dû vous faire par de mon résonnement. m'excusais-je

- Ce n'est pas grave. Dans un certain sens tu as raison. Mais ma position m'empêche de t'approuver totalement. me dit-il

Nous continuons de bavarder jusqu'à arriver devant mes appartements:

- Bonne nuit votre Altesse.

-Bonne nuit Elizabeth.

Merlin: l'enchanteresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant