Chapitre 30: Bonheur intégral

183 9 2
                                    

Nous avions passés deux semaines au château d'argent, le temps pour moi de récupérer mon corps et de rattraper le temps où nous avons été séparés. Le voyage du retour se déroula sans encombre, juste lui et moi, notre insouciance retrouvée, nous nous amusions comme deux grands enfants. La nuit, je n'arrivais pas à dormir, de peur de ne pas pouvoir me réveiller et de rester coincée, dans ces moments là, Arthur me prenait dans ses bras et me berçait jusqu'à ce que je m'endorme. Les retrouvailles furent épiques, je sautais dans les bras de tout le monde, je crus étouffer sous le poids du bonheur de ma cousine. Ces jours sombres étaient derrières nous, et nous nous tournions vers les jours plus lumineux à venir. Même si j'eus du mal à surmonter la nouvelle de la destruction du passage entre Avalon et la Terre. Seul une petite brèche resta ouverte, pour transmettre des lettres mais pas assez grande pour pouvoir y passer. J'écrivais mes aventures à ma mère et la rassurait, trois années sans nouvelle,elle avait eut le temps de s'imaginer beaucoup de choses et de versions à propos de la situation. Même si elle ne pouvait pas être à mes côtés, nous nous envoyons des courriers et des petits paquets comme des pendentifs ou des huiles essentielles.

Un soir où je me baladais au bras d'Arthur dans les jardins, sous les cerisiers, près du puits à souhaits , je jouais avec la chevalière qui ornait mon annulaire gauche, mon amant sembla remarquer mon geste, il se mit face à moi et me dit:

- Nous devrions officialiser les choses. 

- Comment ça? lui demandais-je en regardant ses yeux pétillants

Il mit un genou à terre et me posa la question en souriant, avec un petit discours:

-J'ai passé ces trois dernières années de ma vie en ne vivant qu'à moitié,  il manquait une partie de mon cœur, et tu me l'a rendue à la seconde où je t'ai retrouvée. Je ne peux plus me séparer de toi, alors je te pose la question: veux-tu m'épouser? 

- Si tu es sûr de ton choix, alors oui, oui je veux t'épouser. 

Je retirais la chevalière de mon annulaire pour qu'il puisse y passer un anneau en argent avec un charmant papillon dessus. 

- Je l'adore, tu as bien choisis. Est-ce que tu veux que je te rende ta chevalière? lui demandais-je 

- Non garde la. me dit-il en souriant

- D'accord dis-je en l'embrassant. 

Pendant les deux semaines qui suivirent nous nous occupions des préparatifs avec l'aide de la sœur d'Arthur, de Lancelot, d'Amanda et de Perceval.

- Les invités arriveront à partir de demain, le banquet commence à être prêt, ma robe est fini... énonçais-je en courant

- Arrête de courir partout et repose toi, tu te maries dans deux jours, il faut que tu sois la plus belle possible. me dit Amanda

- Et toi,il faut que tu t'assoies. lui dit Morgane: Dans ton état ce n'est pas bon de rester trop longtemps debout.

Ma cousine caressa son ventre, en effet ce dernier s'arrondissait, elle et Perceval attendaient un heureux événement. 

- Je suis impatiente. leurs dis-je

- Et ça se comprend, tu vas devenir reine! s'exclama Amanda

- Je vais surtout épouser Arthur. dis-je en souriant

- Et devenir ma belle sœur! s'exclama Morgane 

Le jour J était enfin arrivé, je m'étais réveillée aux aurores, mon mariage était prévu pour midi. Amanda et Morgane débarquèrent:

- Vas prendre un bain pendant que je sors tout ce qu'il faut pour te coiffer et pour qu'on s'occupe de toi. me dit Morgane 

Je ressortie de la salle de bain en peignoir. Amanda s'occupait de mes cheveux pendant que Morgane s'occupait de mon visage, elles firent plusieurs tests avant de se mettre d'accord: mes cheveux coiffés en couronne de tresse et qui retombaient en une seule tresse dans mon dos, entremêles avec des pinces de fleurs blanches et de fleurs argentées. Avec un simple rouge à lèvre rose, un peu de poudre pour unifier mon teint, et de couleur rose sur mes paupières. Ensuite j'enfilais mes jupons et mon bustier. Ma robe était blanche avec des brodures argentées, sur mon bustier était saupoudré de petits papillons d'argent. Ceux sur mon décolleté ressortaient, comme si ils étaient prêts à s'envoler. Je passais mes souliers couleurs argents. Morgane m'attacha ma longue traîne blanche et Amanda me mit mon voile et mon diadème de papillons et de fleurs argentés. Je pris le bouquet de roses rouges et roses. 

- Tu es magnifique. me dirent-elles

- Vous aussi. dis-je en regardant Amanda dans sa robe marron clair et Morgane dans sa robe verte pomme. 

Une fois l'heure arrivée, nous descendîmes jusqu'à la chapelle. Elles allèrent se placer et Lancelot attendait avec moi, il devait m'accompagner jusqu' Arthur:

- Tu es vraiment belle, Arthur en a de la chance. me complimenta mon ami

- Merci. Et toi tu es vraiment beau dans avec cette veste d'apparat marron. Maedhros doit te dévorer des yeux. lui dis-je en souriant 

- En parlant de ça, il faut que je te dise que je ne resterai pas, je partirais dans quelques jours, tu ne m'en veux pas ? s'inquiéta le grand brun

- Pourquoi je t'en voudrais? lui demandais-je un peu surprise

- Parce que tu es rentrée il y a à peine deux mois et je repars. me dit-il

- Je suis contente pour toi, je suis contente que tu te laisse une chance avec le prince Maedhros. Et puis même si tu t'en vas, rien ne t'empêche de venir nous rendre visite et nous de venir te voir.lui dis-je en souriant

-Tu as raison. 

Nous nous fîmes un câlin avant s'entre les premières notes de la marche nuptiale. Lancelot replaça correctement mon voile et mon diadème et nous nous élancions sur le chemin jusqu'à l'autel où il donna ma main au roi de mon cœur. 

°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°

- Je le veux. 

C'était dit! Nous nous échangions nos alliances. Nous étions mariés! 

- Vous pouvez embrasser la mariée.

Arthur déposa un tendre baiser sur mes lèvres, celui qui scella notre union.    

Nous nous amusâmes comme des fous pendant toute la fête, je ne lâchais plus mon époux, ce dernier m'emmenait partout, sur la piste, à table, discuter avec les convives. Pendant notre dernière danse je fus la plus heureuse des femmes:

- Nous sommes ensemble. me dit-il 

- Et ce jusqu'à ce que la mort nous sépare. lui dis-je en souriant

- Je suis l'homme le plus heureux de la terre. dit-il en accompagnant ces mots avec un sourire éclatant, charmant.

- Et moi,  je suis la femme la plus chanceuse sur terre, j'ai épousé mon prince charmant, l'homme le plus parfait pour moi. lui dis-je en passant mes bras derrière son cou et en l'embrassant. Nous étions dans notre bulle, juste lui et moi, une bulle qui durera toute notre vie, enfin je l'espérais.

Merlin: l'enchanteresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant