Chapitre 18: Un choix crucial

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C'était l'heure, la relève des gardes, le geôlier s'éloigna et fut remplacé par mon comparse. Le château était silencieux, après quelque minutes, le chevalier vint m'ouvrir, la peur au ventre, je me levis rapidement, sortie de ma cellule et me dirigeais vers le chevalier, un peu craintive en attendant qu'il décline son identité:

- Vous êtes prête? me demanda-t-il, je reconnus aussitôt la voix de mon comparse, rassurée, je lui répondis:

- Oui.

Il me tendit une cape noire comme la nuit et me dit:

- Avec ça vous passerez inaperçue, Marie a déjà attelé mon cheval avant de s'enfuir, provisions et couvertures y sont dans des besaces.

Je me couvris de la cape et suivie le chevalier. On monta les escaliers, en faisait extrêmement attention à chaque tournant. Il me chuchota:

- De l'autre côté de ce couloir se trouve un passage qui nous mènera directement à ma monture.

Je le suivis sans bruit et on se faufila dans le passage sans se faire remarquer. Les secondes semblaient être des minutes et les minutes semblaient être des heures, je ne sais pas vraiment combien de temps s'était écoulé mais le principal était qu'on s'échapper. Arrivés à sa monture, il m'aida à m'installer et monta devant.

- Comment va s'en sortir Marie? lui demandai-je

-Elle est déjà partie, ne vous inquiétez pas.

Sur ces derniers mots, nous partons au galop,dans la nuit sans que personne ne nous remarque. Le cheval était vraiment rapide et le chevalier veillait à ce que je ne tombe pas quand je dormais, aussi je ne voyais pas vraiment le temps passer. Nous parlions de beaucoup de chose, nos pause n'étaient jamais très longues et nous campions à même le sol, mon état ne s'arranger pas vraiment et la peur que les gardes de Guenièvre nous rattrape était très grande.

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Au petit matin du troisième jours nous étions dans la forêt de Brocéliande, j'étais épuisée mais mon acolyte n'arrêtait pas de regarder en arrière, il invoqua son familier et le lion à la fourrure dorée se retrouva à nos côtés, il me fit descendre de la monture et me regarda d'un air si sérieux que cela pourrait me faire peur:

- Il est grand temps que nous nous quittions, mademoiselle, vous n'êtes pas en état de vous battre et les gardes de la reine des glaces peuvent arriver d'une minute à l'autre.

Mon regard passa du chevalier à son lion et j'eu peur de comprendre:

- Vous je pouvez pas. Je vous l'interdit!

- L'ordre est de vous ramener entière au refuge, Lux connait le chemin et il n'a pas plus rapide que lui, nos...

- Que nenni il est hors de question que vous partiez de votre côté et me laisser m'enfuir à dos de lion!

- Soyez raisonnable, il faut que nous nous séparons, je brouillerais les pistes pendant que vous atteindrez le royaume de Morgane, ils vous attendent et hors de question de courir le moindre risque.

Il a raison, me raisonna Adonis, monte sur Lux, soigne toi et protège les tous, si tu te fais coincer maintenant tous ces efforts et tous ces risques n'auront servis à rien.

- Je vous en pris ne perdons pas de temps, il faut qu'on vous mette à l'abri le plus vite possible.

- Vous ferez attention ? lui demandai-je

- Assurément.

- Et vous arriverez après moi par un autre chemin?

- En entier même.

- C'est une promesse?

- Oui mademoiselle.

- Yvain, merci de m'avoir accompagnée jusqu'ici je vous serais redevable à vie, j'exaucerai la moindre de vos requêtes vous en avez ma parole.

Je me mis sur le lion.

- Alors accordez moi votre amitié, c'est tout ce que je vous demanderai.

- Mon amitié est déjà en votre possession.

- Bonne route.

Lux commença à courir dans une direction pendant que je criais:

- Faites attention à vous!

Et Yvain partait dans la direction opposée.

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Lux était comme Adonis, il possédait l'usage de la parole et le lion n'hésitait pas à parler et à me donner des conseils à propos de tout les sujets possibles et imaginables. Il courrait vite, je m'endormis dans son pelage soyeux et à la tombée de la nuit nous arrivions enfin à notre destination. Tout était calme et dès que les gardes eurent reconnus le lion, ils abaissèrent le pont levis et levèrent la grille. Après avoir passés les remparts, le château s'éveilla, Amanda fut la première à descendre et à me serrer dans ses bras, son armure plaquée contre moi, je me sentais en sécurité, mes paupières s'alourdissaient et je me laissais tomber dans les bras de ma cousine,rassurée et apaisée, enfin en sécurité.

Merlin: l'enchanteresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant