Chapitre quinze

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Quelques minutes plus tard Draco entrait dans le cagibi et se jetait sur Harry qui était tristement allongé sur son lit, il le serra fort.

« Draco...

« Tais-toi ! murmura le blond......ne dis rien, aimes-moi.

Le brun obéit, lui faisant l'amour lentement, avec toute sa tendresse et lui chuchotant tous les mots fous qui lui venaient à l'esprit.

Il était en adoration devant lui, c'était plus que de l'amour, c'était de la dévotion, une passion dévorante à perdre la tête.

Il était prêt à se damner pour lui.

-

Un long moment plus tard, Harry comblé le serra fort dans ses bras, Draco venait de se donner à lui et dans le petit lit ils étaient à l'étroit mais ça n'avait pas d'importance.

« Harry je vais devoir m'absenter quelques jours ! annonça le blond.....il faut que j'aille à Bâton-Rouge.

Le brun se redressa au-dessus de lui et le fixa d'un regard perdu.

« Pourquoi?

« Pas du tout pour ce que tu crois ! sourit Draco.......il n'y aura pas d'autre Eldwin.

« Laisses-moi venir avec toi ! le supplia Harry pas rassuré pour autant......je meurs loin de toi, s'il te plait, je serai l'esclave le plus obéissant que tu as jamais vu et je ne dirai pas un mot.

Le blond eut un petit rire en pensant que ce serait très étonnant de sa part, puis reprit son sérieux.

« Non ! fit-il fermement......ta présence serait un handicap pour moi.

Le brun le dévisagea avec de grands yeux blessés qui firent mal à Draco.

« Je te gênerais c'est ça ?

Le blond se leva d'un coup de rein tout en le repoussant, il valait mieux qu'il croit ça pour le moment.

« Oui ! fit-il durement.

Pour l'idée qu'il avait, il allait falloir qu'il fasse vite et qu'il ait l'esprit clair, avec lui à ses côtés ce ne serait pas le cas.

Eldwin allait tenir parole il le savait, il lui restait donc environ trois semaines avant que le désastre ne s'abatte sur eux et trois semaines pour vendre un domaine de cette taille c'était court.

Parce que c'était ce qu'il comptait faire, cela ne le réjouissait pas mais il n'avait pas d'autre choix et il fallait qu'il le fasse avant que tous refuse de traiter affaire avec lui, avant qu'ils sachent.

Sa plantation était en plein essor, elle avait un bon rendement et rapportait beaucoup mais dès qu'Eldwin aurait dévoilé sa faute à tous, ce serait terminé, la nouvelle se répandrait comme une traînée de poudre, on le regarderait avec mépris et effroi, comme s'il avait attrapé la lèpre et qu'il risquait de les contaminer par sa simple vue.

On le mettrait au ban et plus personne n'achèterait quoi que ce soit en provenance du domaine qui perdrait toute sa valeur.

Ce serait la faillite et la ruine à court terme.

Dans son monde on savait comment vous obliger à rester dans les rangs, à respecter les règles établies et tous feraient bloc contre lui.

On le punirait ainsi d'avoir osé aimer un de ceux qu'ils considéraient à peine au-dessus d'un animal.

Être amoureux d'un esclave était une chose impensable et impardonnable, certains s'étaient même fait lynchés pour ça.

Il avait donc deux choix possible.

Louisiane de MambanoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant