Louisiane de Mambanoir

Chapitre dix-huit

« Vous voici sur vos terres ! annonça le guide en arrêtant son cheval près de la carriole, Blaise qui la conduisait fit stopper les deux chevaux gris qui la tiraient.

« Tout vous appartiens à des kilomètres à la ronde ! Ajouta l'homme.

Les quatre descendirent tout en regardant autour d'eux.

Le paysage était magnifique et n'avait vraiment rien à voir avec celui de la Louisiane.

Le lac Manitoba qui bordait les terres était immense, ils ne pouvaient en voir qu'une faible partie puisqu'il s'étendait sur environ deux cent kilomètres, et des nuées d'oiseaux pêcheurs plongeaient dans ses eaux pour en ressortir avec un poisson dans le bec.

L'endroit où ils se trouvaient était assez dégagé mais au fur et à mesure les arbres gigantesques se resserraient et finissaient par former une forêt épaisse qui s'étendait à perte de vue.

Le ciel était d'un bleu limpide, seul quelques nuages blancs s'y déplaçaient lentement et l'air y était beaucoup moins étouffant qu'en Lousiane, c'était l'été il faisait beau mais on les avait prévenu qu'ici les hivers étaient longs et rudes.

« Alors c'est ici ! fit Ron d'un ton songeur.

« Je vous avais prévenu qu'il n'y avait rien ! répondit Draco.

« Plus pour longtemps mon amour ! lui murmura Harry en lui souriant......et plus vite on s'y mettra plus vite ça ira.

Le blond lui rendit son sourire puis se tourna vers les hommes qui attendaient patiemment.

« Au travail ! leur ordonna-t-il.

Il les avait embauchés pour construire leur future maison, mais dans l'immédiat ils allaient d'abord commencer par deux cabanes, ce qui ne leur prendrait que deux ou trois jours, en attendant ils dormiraient à la belle étoile.

L'hiver allait venir très vite et ils auraient besoin d'un abri, la maison prendrait une année avant d'être achevée, et pendant ce temps Harry, Draco, Ron et Blaise vivraient dans l'une des cabanes, les ouvriers dans l'autre.

Plus tard ces hommes feraient venir leurs familles et travailleraient sur les terres du blond qui leur avait promit du travail à vie.

-

Ces trois nuits passées dehors ne furent pas faciles pour Draco, il sursautait au moindre bruit et était carrément terrorisé par les cris d'animaux inconnus et divers venant de la forêt.

Harry devait le garder contre lui en le serrant fort et en lui murmurant des paroles rassurantes pour qu'il parvienne à s'endormir.

Mais comme promit trois jours après ils purent s'installer dans leur cabane.

Ce n'était pas un palace loin de là, mais en y entrant le blond sourit en regardant autour de lui, il était absolument ravi d'avoir un toit au-dessus de la tête et des murs autour.

Elle était en gros rondins de bois, fait avec les arbres qu'ils avaient coupés, libérant ainsi un vaste espace où serait construite la maison.

L'intérieur se constituait d'une pièce principale et de deux chambres séparées, c'était très simple mais ils y emménagèrent avec plaisir.

Draco ayant tenu à amener des meubles qu'il jugeait indispensables selon ses critères, la cabane prit un air luxueux à l'intérieur, très surprenant quand on arrivait de l'extérieur.

Mais le soir venu Harry ne regretta pas de pouvoir enfin dormir dans un lit moelleux, enfin dormir fut un bien grand mot.

Entièrement dévêtu il s'allongeait à peine, en soupirant de bien-être après une journée bien chargée, que Draco se jetait sur lui, ses yeux gris brillant d'une lueur qu'il connaissait bien.