Hugz - Des paroles, Des instrus, une Histoire

Chapitre 20

*Point de vue de Clara*

- Il y a eu des complications dans la nuit, je vous pris d'attendre le médecin avant d'aller la voir s'il vous plait. Nous dis l'infirmière.

On se regarde tous d'un air affolé, son père prend la main sa mère en guise de soutien. Un homme arrive vers nous.

- Bonjour, j'étais le médecin de garde cette nuit. Clémence a eu quelques convulsions pourtant son état était stable, en bougeant pendant celles ci, une de ses côtes s'est déplacée alors nous allons devoir l'opérer en urgence mais c'est encore plus risqué au vue de cette nuit. De plus, comme la première s'était bien déroulée on pensait n'avoir aucune séquelle au niveau du cerveau mais actuellement nous en sommes plus sur.

Sa maman fond en larme pendant ses explications, Framal lui pose sa main sur son épaule.

- À quelle heure est prévue l'opération ? Demande son père
- Au alentour de 12h quand le chirurgien aura fini l'opération d'un autre patient. Comme vous l'avez compris son pronostique vital est à nouveau engagé. Vous pouvez aller la voir en attendant la venue du chirurgien.
- D'accord dis je.
- Essayez de ne pas y aller à plus de 2 si possible. A plus tard.

Il s'éloigne, les parents de Clémence s'avancent, Framal et moi restons dans le couloir. Le temps me semble long je veux la voir, lui parler, j'ai des souvenirs de nous deux qui me reviennent.
Ses parents ressortent bouleversés et en sanglots, je fais un signe de la tête à Idriss pour qu'il y aille. Je prends sa maman dans mes bras.

*Point de vue de Framal*

J'entre dans la chambre, j'avance doucement vers elle et la regarde. Son visage semble si apaisé malgré les bleus. Je prends sa main et commence à lui parler.

- Tu sais j'ai eu un coup de coeur directement quand je t'ai vu arrivé avec ton appareil photo, mais il me semblait impossible qu'une aussi jolie femme n'ai pas de copain. Puis j'ai compris pendant ma soirée que tu étais célibataire alors j'ai tenté ma chance et j'ai bien fais parce que tu es une femme merveilleuse que j'aimerai encore découvrir, alors je t'en supplie reviens moi, reviens nous. Sois forte pendant l'opération, on sera avec toi.

Je fonds en larme sur ces quelques mots, j'essaye de reprendre mon souffle et d'essuyer mes yeux. J'attend un peu et me dirige vers la sortie, je veux laisser vraiment du temps à Clara comme elle n'en a pas eu beaucoup hier.
Je vois le regard compatissant de ses parents et son père me tend le bras pour me serrer contre lui, il ne sait pas à quel point son geste me fait du bien. Clara entre à son tour.

- On devrait peut être les laisser vraiment seules me dit son père.

J'acquiesce et les suis dans le couloir. Ils se dirigent vers la machine à café et sortent leur portable alors je fais de même pour envoyer des nouvelles à mon frère qu'il transmettra au S.

*Point de vue de Clara*

J'entre dans la chambre, je vois une chaise alors je la tire jusqu'à son lit et m'assois. Je prends une inspiration parce que je suis sur le point de craquer. Je commence à faire comme si de rien était en lui racontant ma soirée avec Hugz puis ne pouvant avoir de réponse je reviens vite à la réalité, je vais peut être perdre ma meilleure amie. Je lui attrape sa main et la serre dans la mienne comme pour avoir la sensation qu'elle ne pourra pas ma lâcher. Quelques anecdotes me reviennent à l'esprit alors je lui les raconte puis une mz fait marquer un temps d'arrêt.

- Tu sais Clémence, c'est grâce à toi si je suis encore là aujourd'hui, si tu ne m'avais pas sauvé cette fois là je serais sûrement morte.. Je ne t'ai même pas raconté ce qu'il s'est passé, tu voulais que je ne repense plus à ce moment de ma vie mais je vais quand même te le raconter, je pense que ça me libérera aussi. Je venais une énième fois d'être frappée par Thomas, j'étais en sang et seule parce qu'il était sorti avec ses copains. Je t'ai envoyé un sms d'adieu parce que je ne voyais plus aucune raison de rester en vie avec tout ce qui m'arrivait. J'ai avalé la boîte entière de cachet et je me suis allongée. À mon réveil c'est toi la première personne que j'ai vu parce que tu m'as sauvé. Dans cette vie tu es mon seul espoir, ma raison de vivre, sans toi je ne suis rien, on est lié. Il n'est pas possible que je te perde, sans toi je ne suis rien. Je ne te le dis pas souvent mais je t'aime tellement "ma soeur". Je serais toujours là pour toi comme tu as été là pour moi. Reste avec moi.

Je me releve et l'embrasse sur le front. Mes larmes commencent à monter mais je me contiens une fois de plus je dois rester forte pour eux, ils doivent savoir qu'ils peuvent compter sur moi pour les soutenir.
Je regarde ma montre et vois qu'il est déjà 11h10, je vais les laisser à nouveau la voir avant l'opération.

A la sortie de la chambre, je n'ai pas envie de parler je suis au plus mal je réalise de plus en plus les risques, les conséquences de ce qu'il s'est passé.
Je m'assois en attendant l'arrivé du chirurgien, sa maman et son père sont aux téléphones et Framal est retourné la voir.
Les minutes défilen, j'ai l'impression que Bastien ne viendra jamais pour l'opérer.. Oh ben voilà un groupe d'infirmière qui se dirige vers nous. Elles me saluent et entre dans la chambre et je les entend dire à Idriss qu'elles vont la préparer pour l'opération. Il sort de la chambre et se met à côté de moi, je me relève et pose ma main sur son dos, ses yeux sont rouges tellement il a pleuré ce matin je suis assez gênée mais lui je le vois qu'il s'en fou d'avoir pleurer et de montrer ses sentiments, quel homme.. Il mérite vraiment Clémence et c'est bien le premier.
Les choses se déroulent comme la fois précédente on remonte au 4eme et Bastien le chirurgien est devant la salle. Nous le saluons tous les 4, il essaye de nous rassurer tout en restant très réaliste sur le fait que l'issue de l'opération jouera sur le retour de Clémence ou non. Il entre dans le bloc nous laissant à nouveau tout les 4.

Plus d'une heure après le début de l'opération, je pars dehors et allume ma clope tout repasse en boucle dans ma tête, nos souvenirs, nos rires, nos pleures, nos pires bêtises. Je m'assois sur un banc et regarde les voitures passées, mon cerveau est comme sur pause je ne réfléchis plus, je ne suis présente que physiquement. Mon téléphone vibre dans ma poche, je vois écris "Thomas" je ne réponds pas. Mais ça me met en colère de voir qu'il m'appelle encore.
Je me sens d'un seul coup inspiré pour écrire, alors je sors mon carnet et mon stylo de mon sac, je commence à gratter quelques lignes. Plus j'écris, plus je me sens vide à l'intérieur. Le temps passe, je relis, je corrige, j'écris à nouveau. Puis je suis coupé par quelqu'un qui dit mon prénom.

- "Clara"

Je relève la tête et vois Hugo arriver avec un joli bouquet de fleurs. Je m'empresse de vite ranger mon carnet dans mon sac et me lèvedu banc.

- Hey mais qu'est ce que tu fais là ?
- Je voulais venir te soutenir un peu et te faire un petit cadeau en même temps.
- Owh c'est trop mignon, merci pour le bouquet.

Je l'embrasse tendrement, il me serre contre lui ça me fait un bien fou.