CHAPITRE 16 : juste un jeu.

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Bonjour, j'espère que vous allez bien ! J'ai posté un chapitre hier, vérifiez bien que vous l'ayez lu avant de lire celui-ci. Bonne lecture !

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— Tu veux boire quelque chose ? proposa Marin en refermant la porte de son appartement.

— De l'eau, s'il te plaît.

Ange se pencha sur la cage de Némo pour le saluer. Le furet sortit son museau de son lit, agita ses moustaches en le regardant de ses yeux plissés par la fatigue et se rendormit. Le blond sourit devant cette vision et s'installa sur le canapé au moment où Marin revenait avec deux verres.

Il but une gorgée, plus pour cacher son malaise que par réelle soif, et tenta de trouver un sujet de conversation afin de rompre le silence. Le comportement agressif de Marin était encore trop bien ancré dans sa tête pour qu'il se détende et agisse naturellement. À ses côtés, il devinait que le soigneur animalier n'était pas dans un meilleur état mental que lui, sa jambe tressautait et Ange remarqua un tic nerveux qu'il avait : il passait un index sur son sourcil gauche, un geste qui lui permettait de vérifier que son cache-œil était bien en place.

— Ange... commença le châtain, hésitant.

Il ressentait le besoin d'expliquer son comportement, même si pour cela il devait confier ce qui n'allait pas. Pourtant, révéler sa plus grande peur n'était pas une chose facile. Alors qu'il trouvait le courage de se lancer, il fut coupé dans son élan lorsque les lumières de l'appartement s'éteignirent simultanément. Son cœur loupa un battement et il resta tétanisé quelques secondes, avant de réaliser que le problème ne venait pas de lui, puisqu'il distinguait la petite lumière bleue qui clignotait sur son téléphone.

— Je crois que tu as une coupure de courant, souligna inutilement le blond devant son manque de réaction.

— Je vais voir, annonça Marin en essayant de maîtriser sa voix.

Le soigneur animalier activa le flash de son téléphone et avança jusqu'au disjoncteur, où tout était en ordre. Il se rendit ensuite dans la cuisine et jeta un coup d'œil par la fenêtre. Tout le quartier était plongé dans la pénombre.

— Ça doit-être une panne générale, annonça-t-il.

Ange le regarda s'éloigner et se leva à son tour dans l'idée de le rejoindre. Il ne savait pas bien à quoi il pourrait servir, mais l'idée de rester seul dans le salon le dérangeait. Il fit un pas prudent en avant et avança à tâtons dans l'appartement, guidé par la faible lueur qu'il apercevait au loin. Il trouva son hôte, occupé à fouiller dans le tiroir de sa table de chevet pour en sortir deux grosses bougies, qu'il alluma.

— Je n'ai que ça, se justifia Marin alors qu'un parfum de vanille se mit à flotter dans l'air.

— C'est mieux que rien.

Ange resta planté là, debout devant l'armoire, alors que son hôte s'asseyait sur son lit. Son cœur se serra lorsqu'il constata qu'ils s'évitaient tous les deux du regard.

— Tu ne m'en veux pas ? interrogea Marin.

N'est-ce pas ? Plus qu'une question, sa demande sonnait comme une prière. Il avait besoin d'entendre le blond dire à voix haute qu'il était entièrement pardonné. Ange baissa les yeux, hésitant, mais finit par secouer la tête. Il aurait aimé lui avouer à quel point son rejet l'avait blessé, mais sa gorge était nouée.

— Non, souffle-t-il. Tu devais avoir tes raisons.

— Aucune raison au monde ne peux justifier la façon dont je t'ai parlé, le contredit Marin. C'est juste que... Je ne sais pas. Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. J'ai paniqué.

Entre ciel et merOù les histoires vivent. Découvrez maintenant