CHAPITRE 39 : Toute petite.

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Bonjour, au vue des nombreux bugs de la plateforme, je vous conseille de vérifier si vous avez bien lu le dernier chapitre. Parfois, les notifications ne s'envoient pas. Bonne lecture !

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Ange se pencha un peu plus en avant, afin d'admirer le paysage qui devenait de plus en plus petit. La ville paraissait minuscule, vue de si haut. Le paysage se flouta d'un blanc cotonneux durant quelques secondes, le temps que l'avion se stabilise au-dessus d'un océan de nuages.

Le jeune homme se détourna du hublot, le regard pétillant, et esquissa un sourire devant le visage soucieux de Marin. Il effleura sa main, posée sur l'accoudoir du milieu.

- T'es sûr que tu n'as pas le mal de l'air ? s'enquit-il.

- Non, tout va bien. J'espère juste que tout va bien se passer. Ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour moi de rencontrer tes parents, ils ont d'autres choses en tête que d'accueillir un inconnu chez eux.

Le soigneur animalier entrelaça leurs doigts et porta sa main à ses lèvres pour en embrasser le dos.

- Tu rigoles ? s'étonna Ange. C'est ma mère qui m'a obligé à t'inviter. Enfin, elle n'a pas eu besoin de beaucoup insister...

Il lui jeta un coup d'œil malicieux et posa sa joue contre son épaule. Sa nouvelle position lui valut un baiser sur le front, qui lui fit fermer les paupières. Marin était bel et bien à ses côtés, dans cet avion qui le ramenait chez lui. Son petit-ami avait pris deux semaines de congés pour l'accompagner. Ange avait terminé son contrat étudiant à l'aquarium, d'autres prendraient le relais cet été. Son supérieur hiérarchique lui avait proposé de le reprendre en septembre prochain, mais il n'avait pas réellement donné de réponse, ne sachant pas ce qu'il ferait à la rentrée.

- Quand même, insista Marin. Je vais me sentir de trop.

- Moi, je suis soulagé que tu sois là.

Mai avait fini par débuter. Sa mère arrivait au terme de sa grossesse et, bientôt, il serait grand frère. Finalement, la famille n'avait pas voulu savoir le sexe du bébé. Ange n'avait pas de préférence, mais au fond de lui, il s'imaginait la venue d'une petite sœur. Charlotte.

Son cœur s'emballa dans sa cage thoracique. À chaque fois qu'il y songerait, un mélange de peur et de joie se disputaient. Les médecins avaient beau assurer que le bébé et la mère se portaient bien, il craignait une mauvaise surprise. Il priait de toutes ses forces pour qu'elle - ou il - naisse en bonne santé.

Marin l'aidait à garder la tête froide, à s'apaiser, comme à cet instant où, sentant son trouble, il serra sa main. Ange redressa la tête, le nez dans son cou, et déposa un baiser tendre sur sa peau. Avec lui, tout paraissait si simple. Tout était magique. Son parfum familier lui arracha un sourire amouraché.

Lorsque l'avion atterrit, ils récupérèrent leurs bagages et gagnèrent le hall de l'aéroport de Vichy. Le ciel dégagé et le soleil chaleureux contrastaient avec son dernier voyage.

- Ce n'est pas lui, là-bas ? questionna Marin.

Ange jeta un coup d'œil dans la direction indiquée et lâcha un éclat de rire.

- Non, je t'ai dit qu'il avait notre âge. Tu ne vas pas me montrer tous les roux que tu trouves.

Son père étant occupé à la ferme et sa mère incapable de conduire, Célian avait proposé de venir les chercher. La chevelure flamboyante du jeune homme était le seul signe distinctif qu'il avait pu donner à Marin.

- Et le type qui nous fait signe, là-bas ? Vu son sourire, ce serait flippant que ce ne soit pas lui...

- Si ce n'est pas lui, prépare-toi à courir, s'amusa Ange.

Entre ciel et merOù les histoires vivent. Découvrez maintenant