Ma double personnalité

33. Gwendolyne

Je fait la bise à tout le monde avant de monter me coucher. Jona m'enlace et me dit de ne pas trop me tracasser avant de me souhaiter bonne nuit. Je le remercie, lui souhaite de faire de beaux rêves et je finis par monter. Je reste plantée devant ma chambre un petit moment. Je ne sais même pas si elle dort ou pas. J'entre en faisant le moins de bruit possible au cas où. Quand je rentre dans la chambre j'entends un petit reniflement. Signe qu'elle est bien réveillée.

Je vais me coucher à côté d'elle et la prend dans mes bras. Elle m'enlace immédiatement et elle se remet immédiatement à pleurer. Je n'avait jamais vu Fanny pleurer avant. Et je vous assure que ça me retourne le coeur dans tous les sens.

Moi: Ça va aller?

Elle ne répond rien mais je sens sa tête bouger un petit peu en signe de non.

Moi: Si t'as besoin de parler je suis là.

Aussitôt dit, aussitôt fait. A peine avait-Je prononcé ma phrase qu'elle commençait un monologue qui se coupait uniquement pour laisser place à un petit reniflement avant de reprendre.

Fanny: Au début, je pleurais pour Anthony mais il faut que je t'explique pourquoi je me suis mise à pleurer de plus en plus.... En fait, je me sentais honteuse. Honteuse de pleurer pour si peu. Ça peu paraître une raison très valable pour pleurer pour la plus part des gens... Mais pas pour moi.... quand j'étais petite... j'avais une soeur.... elle avait 3 ans de plus que moi.... on jouait tout le temps ensemble.... on fessait les 400 coups...... un jour.... après être allé chez le médecin traitant pour une visite médicale.... on a du aller à l'hôpital.... le médecin avait peur qu'elle ne soit pas en très bonne santé.... j'avais 7 ans.... elle en avait 10.... on est alors allés à l'hôpital.... et on a appris qu'elle avait une leucémie.... un an après... elle est.... elle est morte.... c'est son doudou... il s'appelle nounours... depuis ce jour.... je le balade partout avec moi.... et je me suis promis de ne plus jamais pleurer pour si peu.... car la vrai douleur ce n'est pas de se faire tromper.... ou d'arrêter d'être amis avec quelqu'un... une vrai douleur c'est perdre un être chère.... c'est quand on vous l'enlève de force sans rien avoir demander.... c'est mourir de faim un peu plus tous les jours... c'est voir son enfant aller faire des chimiothérapies.... c'est être harcelé jusqu'à ne plus avoir envie de vivre... ça c'est souffrir.... Alors ma douleur n'est rien comparé à celle qu'elle a éprouvé ou à celle que j'ai éprouvé quand je l'ai perdue..... et c'est pour ça que je ne devrais pas pleurer autant.

Ce qu'elle me dit me touche énormément. Elle qui paraissait si forte. Et moi qui ai pleurer un nombre incalculable de fois dans ses bras. Cette fille est la sagesse incarnée. Quelques larmes remplissent mes yeux mais je ne peux pas pleurer. Je dois me montrer forte comme elle l'a si bien fait pendant tout ce temps. Et je dois l'aider comme elle le fait pour moi quand je vais mal.

Moi: Fanny. C'est horrible ce qu'a vécu ta soeur et j'en suis désolé. Ça devait être une personne formidable et je suis sure qu'elle te regarde tous les jours et qu'elle veille sur toi peu importe où elle est. Ça doit aussi être terriblement douloureux de l'avoir perdu. Mais tu reste humaine. Tu ne peux pas t'empêcher de ressentir toutes ses émotions. C'est normal que tu aille besoin de les extérioriser. Tu ne devrais pas en avoir honte. Il faut du courage et être très fort pour oser pleurer et montrer ses faiblesses devant les gens. Et tu devrais en être fière. Car ce sont nos faiblesses qui font de nous qui nous sommes. Et dans ton cas, qui font de toi la personne formidable que tu es. Retiens bien ça. Tu es la personne la plus extraordinaire que j'ai jamais rencontré. Ne t'empêche plus jamais de pleurer parce que je sais que ca fait un bien fou de se relâcher et tu mérite de te sentir bien.

Elle resserre son emprise sur moi avant de me souffler un petit merci. Elle finit par s'endormir après quelques minutes et je ne tarde pas à la rejoindre.

Le lendemain matin, quand je me réveille, Fanny est assise sur mon lit et joue avec Nounours. Je me relève et elle tourne la tête vers moi avant de me prendre dans ses bras.

Fanny: Merci beaucoup Gwen. T'es la meilleure. T'avais raison, ça fait du bien de pleurer.

Je lui frotte le dos.

Gwen: On va réveille les autres?

Elle me lâche et s'écarte, un sourire malicieux sur les lèvres.

Fanny: avec grand plaisir.

On se lève et c'est seulement quand je sort du lit que je me rend compte que j'ai dormi en maillot. Avec tout ça j'ai complètement oublié de me changer. Quelques traces de sang apparaissent sur le bandages mais je le changerai plus tard. On s'habille avec Fanny et on prépare des bacs d'eau glacée. On descend en faisant bien attention de ne rien renverser. Ils ont tous dormis dans le salon sur les matelas gonflables alors qu'il y a y'a moins trois chambres d'amis. Mais bon, ils nous facilite la tâche. Il y a deux regroupements. Un ou se trouve Jona, Tristan, Logan et Xavier. De l'autre côté, il y a Chris, Celia, Maeva et Hugo. Fanny se mets donc du côté de Chris et moi de l'autre on compte jusqu'à trois et on leur verse les seaux d'eau dessus. Ils se réveillent tous en sursaut et quand je vois leur tête j'éclate de rire. Ça c'est avant que Jona me lance un regard qui veux clairement dire cours.

Moi:Merde

Je prends mes jambes à mon coup et je cours jusqu'à ma chambre suivie de près par Jona. J'entends Fanny qui se fait courser par Chris et les deux filles. Tristan a tenter d'aider Jona mais a très vite abandonné. Je réussis à atteindre ma chambres mais des mains attrapent ma taille et se mettent à me chatouiller. Je ris comme jamais je n'ai ri et je bouge dans tous les sens. Mes mouvements font que Jona perds l'équilibre et fini par nous faire tomber sur le lit. Il arrête de me chatouiller et s'assied à côté de moi sur le lit. Il passe la main dans ses cheveux, signe qu'il est gêné. Jona? Gêné? On aura tout vu! On rigole tous les deux jusqu'à ce qu'il plonge son regard dans le mien. Son visage se rapproche du mien et nos souffle commencent à se mélanger quand ma porte s'ouvre en grand et pour laisser apparaître une Fanny essoufflée.

Fanny: Ils ont enfin décidés d'arrêter donc on va manger les gars.

Elle n'attends pas nos réponses et redescend à tout vitesse. On se lève et nous dirigeons vers la porte mais avant que je passe celle-ci, Jona attrape mon bras et m'attire contre lui avant de m'embrasser.