chapitre 11

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Rosana était assise sur le rebord du canapé, son regard perdu dans le vide, le cœur lourd. Depuis qu'elle avait commencé à passer du temps avec Oli, tout semblait flou. Le sentiment de bonheur d'être à ses côtés était constamment terni par une ombre qui grandissait en elle.

Oli entra dans la pièce, le sourire aux lèvres comme à son habitude, ne remarquant pas tout de suite l'expression tourmentée de Rosana.

Oli (joyeux) : Hé, je pensais qu'on pourrait sortir ce soir, ça te dit ? J'ai trouvé un super endroit, très tranquille...

Rosana (sans lever les yeux) : Je ne sais pas, Oli... Peut-être que c'est pas une bonne idée.

Il s'arrêta net, surpris par la réponse. C'était rare que Rosana refuse une sortie.

Oli (avec un froncement de sourcils) : Qu'est-ce qui se passe ? Tu sembles ailleurs... Tout va bien ?

Elle inspira profondément, cherchant les mots qui la hantaient depuis des jours, peut-être même des semaines. Le doute, le malaise qu'elle ressentait chaque fois qu'elle voyait les fans d'Oli, chaque fois que quelqu'un venait lui demander un autographe, la rongeait.

Rosana (d'une voix faible, hésitante) : Oli... tu me vois comme quoi, vraiment ?

Il fronça les sourcils, confus par la question.

Oli : Comme quoi ? Rosana, je te vois comme... comme toi. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Elle se leva lentement, croisant les bras comme pour se protéger, et fit quelques pas dans la pièce. Son cœur battait plus fort. C'était maintenant ou jamais.

Rosana (tremblante) : Parfois, j'ai l'impression que... que pour toi, je ne suis qu'une fan parmi tant d'autres. Que je suis juste là parce que tu es célèbre, parce que tu es... "Oli". Tu sais, ce gars que tout le monde adore.

Il ouvrit la bouche pour répondre, mais elle continua, sa voix devenant plus pressante.

Rosana : Tu n'as pas remarqué comment les gens te regardent quand je suis avec toi ? Comment ils me regardent, comme si je n'étais qu'une autre fille qui veut juste être vue à tes côtés ? Et... j'ai peur que toi aussi tu me vois comme ça.

Un silence pesant s'installa dans la pièce. Oli s'avança vers elle, mais elle recula, les larmes montant doucement à ses yeux.

Oli (avec un ton sérieux, cherchant à comprendre) : Rosana, tu sais que ce n'est pas vrai. Ce n'est pas ce que je pense du tout. Comment tu peux croire ça ?

Rosana (pleine d'émotion) : Parce que... regarde-nous. Je suis... je suis juste une fille normale, et toi... toi, tu es... tout ce qu'ils veulent. J'ai l'impression que je ne fais pas partie de ton monde, que je ne suis pas assez pour toi. Comme si tu me voyais... comme une simple fan qui rêve de sortir avec son idole.

Les larmes commencèrent à couler, et elle détourna le regard, submergée par ses propres émotions. Oli, abasourdi, s'approcha d'elle, cherchant ses mots. Il savait que c'était un moment crucial.

Oli (d'une voix douce mais ferme) : Rosana, tu te trompes complètement. Tu n'es pas juste une fan, tu n'as jamais été ça. Tu es bien plus que ça pour moi. Ce que je ressens pour toi, ce n'est pas à cause de la célébrité, ce n'est pas à cause de ce que les gens pensent ou voient. C'est toi, Rosana. Juste toi.

Elle leva enfin les yeux vers lui, hésitant à y croire.

Rosana : Alors... pourquoi j'ai toujours l'impression que... que je ne suis pas à ma place ?

Il s'approcha encore, doucement, posant ses mains sur ses épaules.

Oli (avec sincérité) : Parce que parfois, ce monde dans lequel je vis peut être déstabilisant. Mais ça n'a rien à voir avec toi. C'est moi qui ai peur, peur que tu penses que je suis trop absorbé par tout ça... Mais, Rosana, je suis là, pour toi, avec toi. Je ne veux pas de tout ça sans toi.

Elle le regarda dans les yeux, cherchant la vérité dans ses paroles. Puis, enfin, elle baissa la tête, essuyant rapidement une larme.

Rosana (à mi-voix) : J'ai juste peur, Oli... peur de ne pas être assez, peur que tu te lasses, peur que je sois invisible à tes yeux, comme toutes les autres.

Oli (avec douceur) : Jamais. Tu n'es pas comme toutes les autres. Tu es Rosana. Et je t'aime pour qui tu es, pas pour ce que les autres voient.

Il la prit dans ses bras, la serrant contre lui. Elle ferma les yeux, écoutant les battements de son cœur, se laissant lentement convaincre par ses mots.

Oli (murmurant) : Ne doute plus jamais de ça, d'accord ?

Elle hocha la tête, se sentant enfin un peu plus apaisée. Mais au fond d'elle, les doutes n'étaient pas totalement dissipés. Il lui faudrait du temps pour vraiment y croire.

Oli et Sofia s'assirent sur le canapé après cet échange intense. Le silence retomba sur eux, seulement troublé par le son de la télévision en fond. Sofia, encore un peu secouée par ses émotions, essuya rapidement une larme qui coulait le long de sa joue, tandis qu'Oli, toujours à ses côtés, lui prit doucement la main.

Oli : « Tu sais, je comprends que tu puisses douter... mais jamais je ne te verrai comme une simple fan. Tu es bien plus que ça pour moi. »

Sofia sourit faiblement, touchée par ses mots, mais encore vulnérable.

Sofia : « J'ai juste eu peur que tout ça soit trop beau pour être vrai... Tu es quelqu'un d'incroyable et parfois j'ai du mal à croire que tu m'aimes pour moi, pour la vraie Sofia. »

Oli : « Sofia, je t'aime pour exactement qui tu es. Ta douceur, ton sourire, ta façon de parler de tout et de rien... Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans toi maintenant. »

Sofia resta silencieuse un moment, absorbant ce qu'Oli venait de dire, puis elle hocha lentement la tête avant de sourire un peu plus franchement.

Sofia : « Moi non plus, je ne veux pas imaginer une vie sans toi. »

Oli se pencha doucement et l'embrassa à nouveau, un baiser tendre et rassurant, sans la moindre précipitation. Lorsqu'ils se détachèrent, Sofia prit une grande inspiration et proposa avec un petit éclat de malice dans les yeux.

Sofia : « Bon, maintenant qu'on a évacué tout ça... On se fait une soirée détente ? »

Oli, ravi de voir son humeur s'améliorer, acquiesça avec enthousiasme.

Oli : « Ça me va, j'ai entendu dire qu'il reste du pop-corn à éclater ! »

Sofia se mit à rire.

Sofia : « Oh, tu comptes me battre à ce jeu-là ?! C'est moi la reine du pop-corn ici ! »

Oli : « Ah oui ?! On va voir ça. »

Sofia se leva avec énergie et se dirigea vers la cuisine pour préparer le pop-corn, tandis qu'Oli choisissait un film sur la télé. Le son des grains éclatant dans la casserole remplissait l'appartement, apportant une ambiance joyeuse et détendue. Quelques minutes plus tard, Sofia revint avec un grand bol de pop-corn fraîchement fait, son sourire éclatant de nouveau sur son visage.

Ils s'installèrent confortablement sur le canapé, le bol de pop-corn entre eux, prêts à passer une soirée simple mais heureuse. Le film démarra, mais ce n'était qu'une toile de fond pour la complicité retrouvée entre eux. Entre rires, discussions légères et quelques éclats de pop-corn lancés pour s'amuser, la soirée s'annonçait parfaite.

Sofia : « Je crois que c'est la première fois qu'une dispute finit aussi bien. »

Oli : « Tant qu'il y a du pop-corn, tout peut bien finir. »

Sofia éclata de rire, et ils passèrent le reste de la soirée à profiter de la simple joie d'être ensemble, loin des doutes et des tensions.

Je ne croyais plus en l'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant