18.

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Quel choc, en arrivant un travail, de voir un joli jeune homme assis au bureau en face du mien. Il est vide depuis des mois, depuis que ma vieille collègue est partie à la retraite. Je me trouve là, complètement con devant ce type. C'est à lui de faire le premier pas en venant me serrer la main pour me dire bonjour. C'est tellement bête comme geste. Et moi je ne devrais pas être paralysé, c'est lui le nouveau, je vois bien qu'il est stressé comme pas possible. Évidemment il me demande si j'ai oublié qu'il commençait aujourd'hui. Je fais semblant que non, il faut que j'aie l'air d'avoir de l'assurance. J'ai le temps de me remettre puisqu'il est convoqué dans le bureau du boss. À peu près deux heures de réunion avant qu'ils ne reviennent tous les deux. Sans grande surprise, le chef me demande de le former. Impossible de protester, il faut exécuter les ordres. Et je ne vais certainement pas le refiler à quelqu'un d'autre !

Je lui demande de venir s'asseoir à côté de moi. Qu'est-ce qu'il est beau dans son costume bleu ! Un costume met quand même le mâle en valeur. Avant qu'il ne s'installe j'ai le temps de regarder entre ses jambes, il a une belle bosse. Non, il faut que je me concentre, je dois lui montrer le travail qu'il va devoir faire. En même temps, il est très proche de moi. Je peux sentir sa bonne odeur sucrée. Il faut que je découvre le nom de son parfum. Sa chemise est heureusement bien serrée, je peux voir une petite partie de son torse à travers l'entrebâillement entre deux boutons. Je suis complètement perturbé. Il faudrait sans doute que je me soigne pour ne plus être déstabilisé chaque fois que je suis face à un beau gosse. Il a une voix grave mais douce qui me donne des frissons. Quand il me pose une question il me faut quelques secondes avant de répondre. Il doit me prendre pour un débile profond.

J'annonce que je dois aller aux toilettes. Il me suit. Sans doute pour voir le chemin mais aussi parce que je suis son « professeur », donc il profite de la pause. Une fois arrivés les toilettes fermées sont toutes prises. Il ne reste plus que les urinoirs. C'est bien ma chance ! Certes j'ai envie de voir ce qu'il a entre les jambes, mais je n'ai pas le courage de sortir mon matériel. S'il me voit en érection dès le premier jour je n'aurai plus aucune crédibilité. Je n'ai pas trop le choix, je dois me comporter comme un mâle. Côte à côte, nous urinons. En plus il discute, je ne peux même pas faire ça en silence ? Je sens que mon sexe commence à grossir, je finis vite et je range tout, tant pis si ma vessie n'est pas totalement vide. Entièrement pris par ma concentration, je n'ai même pas regardé de son côté. Bon, je suis sûr qu'il y aura d'autres occasions.

Il va aussi m'accompagner pendant la pause déjeuner, ce qui est normal. La formation ce n'est pas seulement montrer le boulot, c'est aussi faire découvrir l'entreprise au nouveau venu. Je ne suis pas peu fier d'être suivi par un beau gosse. Tous les collègues nous regardent. Je décide à qui je le présente ou non. Enfin, il se débrouille bien tout seul puisque je suis occupé à lui faire fabriquer un badge pour la cantine. Je ne suis pas un RH ! Je ne vais pas me plaindre, il est trop beau. J'avais envie de frites, je vais prendre du riz. Lui il est tout fin, il mange peu, alors je ne vais pas faire ma grosse vache devant lui. Le temps me paraît très long, je préfère quand nous sommes tous les deux seuls dans le bureau. Surtout que devant l'ordinateur, on peut parler travail. Là nous voilà assis face à face à la cantine, il va falloir faire la conversation, ce n'est pas mon point fort...

Beaux gosses anonymesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant