12. Rendez-vous arrangé

543 47 4
                                    

AHYDA :

Je n'ai pas vu Lee Know de toute la semaine. Je ne pensais pas que son absence allait m'arracher le coeur. Quelque part, je m'en veux de l'aimer avec autant d'intensité alors que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps. J'ai réaliser exactement ce que je m'interdisait. Je me sens minable. Il me manque, et j'ai un goût amer dans la bouche. Je ne digère pas du tout le fait qu'il trouve que l'intérêt de son supérieur pour moi, est un obstacle. En plus, il a été témoin que j'ai rejeté Hae-il, en lui expliquant que j'étais déjà en couple. J'avoue que je ne comprends pas, ni ne tolère sa réaction. Son travail est plus important que notre histoire d'amour naissante. 3Nous deux" ne représente pas la même chose pour lui que pour moi. Il est plus judicieux de cesser tout contact dès à présent pour éviter de souffrir davantage. Qu'il soit absent aux cours, m'aide à oublier son attitude désolante.

Il reste encore quelques jours, et à la fin de cette semaine, les séances de cours de danses latines vont s'achever. Nous avons rempli notre contrat. Nous ne reviendrons plus dans ce bâtiment. J'ai revu à plusieurs reprise Hae-Il. Il s'est un peu éloigné de Li Woo et de moi-même. J'avoue que son attitude un peu surprenante au départ, me soulage. J'imagine qu'il ne souhaite pas s'approcher davantage de Li Woo. Et de par la confession de cette dernière, il ne peut plus non plus être proche de moi. Il a été déçu que j'ai déjà un petit ami. Ce qui n'est plus le cas désormais. Je soupire, j'ai mal à l'estomac. Mon amie souffre en silence, autant que moi. Et je ne peux même pas me confier à elle sur ma peine de coeur. Je ne souhaite pas l'accabler davantage. Cette expérience au sein de VIP Entertainment aura été enrichissante pour l'association mais dévastatrice pour nos coeurs.

De retour dans notre école, je m'étire. Nous n'aurons plus à souffrir. Comme dit le proverbe : "loin des yeux, loin du coeur !". Je compte bien sur cet adage pour m'aider à passer le cap de la souffrance. Les adhérents entrent, les cours s'enchaînent toute la journée dans un rythme très soutenu comme chaque jour. Le soir, à la fin de la journée, je réalise que j'ai fait semblant d'aller bien. Mon coeur souffre toujours autant. Le temps m'aidera, je place tous mes espoirs dans cette pensée. Je rentre chez moi, j'allume la télévision. Je me distrais comme je peux, et je n'ai pas trop d'appétit ces derniers temps. Je vais appeler ma mère pour me remonter le moral.

"- Hola Mamà !"

"- Hola mi hija ! Tu vas bien ?" Elle m'interroge.

Ma voix est tremblante. En parlant à ma mère, je me rends compte que ma peine est trop lourde à porter. J'ai besoin d'en discuter avec une oreille attentive.

"- Je vais bien, mais j'ai une peine de coeur !" Je lui confie.

Elle soupire, puis ajoute :

"- Justement, si tu as une peine de coeur, j'ai ce qu'il faut pour te remonter le moral !" Elle m'informe.

Je fronce le sourcil. A quoi a-t-elle pensé ? Je m'attends au pire venant de sa part. Elle se décide à en dire plus :

"- Je t'aurais appelé de toute manière. J'ai reçu un appel d'une ancienne amie coréenne. Tu te souviens de Sao Eun qui a vécu à la Havane avec nous  ?" Elle m'interroge.

"- Oui, je me souviens d'elle et de son fils, Ji Joon, un peu pénible qui me tirait sans cesse les cheveux quand nous étions petits !" Je lui rappelle.

Elle rit. Puis poursuit :

"- Justement en parlant Ji joon. Il est en âge de se marier et sa mère a appelé pour que vous vous rencontriez, pour un rendez-vous !" Elle m'explique.

"- Maman ! Tu sais que je ne souhaite pas ce genre d'union. Je ne suis pas en âge de me marier !" Je me défends.

"- Evidemment que tu l'es ! Le rendez-vous est pris. Ils habitent Séoul, ils ne sont pas loin de chez toi. Ji Joon attends avec impatience de te rencontrer. Il se souvient parfaitement de toi !" Elle ajoute.

Une danse extravagante / Lee Know StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant