47. Succès et bonheur

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AHYDA :

Les travaux pour la construction de la fondation de danses latines pour enfants et adolescents démunis ont commencé hier. Je suis euphorie. Avec l'aide de mon mari, ERP Entertainment a fait un don colossal et la publicité faite par les groupes de kpop ont été fructueux. Nous avons récolté bien plus d'argent que prévu. Un foyer sera mis à disposition pour les jeunes en situation très critique.

Je n'ai pas revu le petit garçon qui m'a bouleversée. Je l'ai espéré tous les jours depuis deux mois. C'est mon seul regret. Mon mari est parti en tournée, je suis seule dans notre appartement. Il me manque.  Il reste encore des années à vivre ainsi. Je ne peux pas dire que je suis déçue, je connaissais sa vie. Cependant, ce n'est pas évident loin de lui, bien que je sois très occupée par mon projet.

J'ai revu pratiquement tous les jours Ae Woo. Elle s'est transformée en adolescente responsable. La main que je lui ai tendue a été un tremplin dans sa vie. Je sais qu'elle est très reconnaissante pour cela, mais elle ne sait pas exprimer ses sentiments. Elle m'aide énormément pour diriger les vingt membres adhérents à notre groupe de danse.

Ae Woo m'accompagne pour poser les affiches annonçant de l'ouverture de notre fondation. Nous sillonnons les rues de Séoul, et demandons aux différents magasins de bien vouloir afficher notre publicité. Le projet est très bien accueilli par les commerçants. En fin d'après-midi, nous retournons à l'école. Mes yeux se posent sur un enfant, habillé en haillons, sale qui mendie, et réclame de l'argent à chaque passant. Il tend sa main vers nous, et retire immédiatement son bras quand il me reconnait. Il part en courant, mais je le rattrape. Je le bloque dans mes bras, il se débat. Les passants nous observent suspicieux. Je lui demande de se calmer. Je commence :

"- Calme toi ! Je ne te veux pas de mal ! Au contraire, je souhaite t'aider !"

Il arrête de gesticuler. Il m'écoute. Je sens qu'il a peur, et qu'il craint quelque chose, ou peut-être quelqu'un. Je réfléchis. Je dois l'emmener avec moi. Impossible que je l'abandonne dans la rue. J'attrape sa main, et l'entraîne avec moi. Quand nous arrivons devant mon lieu de travail. Je lui demande :

"- Où vivent tes parents ?"

"- Je n'ai pas de parents !" Il me répond.

Je suis choquée. Alors où et comment vit-il ?

"- Tu vis où, alors ?" Je le questionne.

"- Je vis avec Hyun Joon !" Il m'informe.

"- Qui est Hyun Joon ?" Je veux tout savoir.

"- Il est mon tuteur. Nous vivons dans un entrepôt avec d'autres enfants !" Il m'indique.

Quoi ?

"-  Comment as-tu fini par vivre avec ce type ?"

Je suis de plus en plus curieuse parce que je commence à comprendre que cet homme, ce tuteur, exploite des enfants comme lui.

"- J'ai été abandonné par mes parents dans un orphelinat. Un jour, je me suis échappé et cet homme m'a emmené avec lui !" Il me précise.

Je deviens de plus en plus énervée. Je propose à cet enfant de venir chez moi. Je quitte l'association de danses latines, et nous marchons ensemble jusque mon appartement. A l'intérieur, je l'oblige à prendre une douche et lui donne des vêtements à moi. Ils sont un peu grand, mais au moins, il est propre et habillé chaudement. Je lui prépare un chocolat chaud. Petit à petit, il se libère et se met à l'aise. Nous passons une bonne soirée ensemble, nous dînons. Et je crois qu'il ne doit pas manger souvent à sa fin. Il finit par s'endormir sur mes genoux. Je me lève doucement pour ne pas le réveiller. Je vais boucler à clé la porte d'entrée. Je récupère une couette et un oreiller dans la chambre d'ami, et je l'installe confortablement. Je ferme la lumière et le laisse dormir.

Une danse extravagante / Lee Know StraykidsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant