Je suis Ahyda. J'ai débarqué en Corée du Sud à Séoul précisément à la demande d'une association de danse, il y a six mois. Je suis originaire de La Havane où j'ai vécu jusqu'à l'âge de dix sept ans. J'ai appris toutes sortes de danses latines. Puis...
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LEE KNOW :
Depuis, la fin du cours de Zumba, je ne pense plus qu'à elle. Le cours était très sensuel, et j'ai regardé ses formes onduler. Elle est très attirante, sexy, et mystérieuse. Trois qualités que j'aime chez une femme. J'ai l'impression qu'elle m'évite. Est-ce un signe que j'arrive à atteindre son coeur ? Elle me fuit parce que je la trouble ? Par moment, j'aperçois son regard noir et perçant sur moi. Je ne suis pas clair moi, non plus. Je joue dangereusement avec le feu. Je ne dois pas faire n'importe quoi avec elle parce qu'elle semble très farouche et surtout sensible. J'aimerais portant bien être proche d'elle. Mon coeur bat dans ma poitrine, je souffle pour calmer le rythme. Tous les moments que je passe en sa présence sont très intenses et inoubliables. Je ressens de très agréables sensations dans mon coeur. J'ai besoin de serrer son corps contre moi.
Je rêve d'elle souvent, mais qu'ai-je à lui offrir ? Pourra-t-elle supporter d'être avec une célébrité ? Je compte bien tenter un premier contact. Non, je dois tenter un premier contact, sans hésitation. J'en ai marre de me languir de mon côté ! Elle doit savoir que je m'intéresse à elle. Je consulte ma montre. Il n'est pas très tard. Peut-être que je pourrais avoir la chance de la voir à son dernier cours. Je suis décidé. Je sors du dortoir, je pose une casquette sur ma tête, et des lunettes. Je vais y aller seul, je cherche un tête à tête. Je prends un taxi, qui me conduit à l'association. La porte est encore ouverte. Je la pousse doucement. L'endroit semble désert. Je m'avance dans le hall, et je jette un œil dans les salles de danse. Je la vois. Je l'observe quelques minutes. Elle s'étire. Je m'adosse à la porte et j'attends qu'elle me découvre. Elle se lève, récupère sa serviette et sa bouteille d'eau. Elle s'arrête quand elle se rend compte que je la dévisage. Je ressens son trouble, ce qui m'encourage et me confirme que je ne la laisse pas indifférente.
Je lui souris, j'ai noté qu'elle a fermé les yeux. Elle me sourit également. J'espère pour nous deux. Je me redresse et m'avance vers elle. Je l'invite :
« - Pouvons-nous aller déjeuner quelque part tous les deux ? »
J'avoue que je m'attends un refus catégorique. Elle n'a pas l'air très accessible. Et en lui posant la question, je prends conscience que je suis un peu effronté.
« - Vous pouvez sortir en public? » Elle m'interroge.
Ce n'est pas un refus catégorique. J'en suis le premier surpris. Maintenant, si elle accepte de dîner avec moi, je suis ravi.
« - Je me cache derrière une casquette et des lunettes. » Je lui réponds en les mettant.
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AHYDA :
Je ris. Je me sens bien avec lui, je me détends. Je lui indique de me suivre. En fait, je vais l'emmener chez moi, et cuisiner pour lui. Il ne sera pas obligé de se méfier des autres et de se cacher. Il a pris des risques pour venir ici, c'est le moins que je puisse faire. Il me suit, et me questionne :
