AHYDA :
J'observe la porte close de la salle d'opération. Il est à l'intérieur. Je m'inquiète pour lui. Et je culpabilise. Si nous ne nous étions pas disputés, il ne lui serait rien arrivé. Je n'en peux plus de cette attente interminable. J'ai peur en même temps d'entendre le diagnostic. Et là, je songe au mauvais pressentiment qui me poursuit depuis mon enfance concernant l'amour. Ce n'est pas dans cette vie que je vais pouvoir briller, et être heureuse. Je ne serais qu'en second plan dans toutes mes relations. Je ne crois pas au bonheur en ce qui me concerne. Et, il semble que cette idée se précise, maintenant. Si je ne peux pas être heureuse en amour, alors je ne souhaite plus rencontrer qui que ce soit. Ji Joon doit s'en sortir ! Il ne peut pas me laisser. Je ne le tolèrerais pas, je ne me le pardonnerais pas .
Les heures passent et la porte de la salle d'opération ne s'ouvre toujours pas. J'ai peur. Mon coeur souffre. J'ai besoin de le revoir souriant, et joyeux. J'ai besoin d'admirer son magnifique visage. Je suis perdue dans mes pensées, quand enfin cette fameuse porte s'ouvre. Je me précipite vers les médecins qui nous informent que son état reste très critique. Ils ne se prononcent pas, mais craignent qu'il ne passe pas la nuit. Mon coeur s'arrête de battre. Non, cela ne peut pas arriver, pas lui !
Nous pouvons lui rendre visite, mais pas très longtemps. Sa mère est la première à entrer dans le bloc. Nous restons derrière la porte. Je vois l'inquiétude sur le visage de ma mère. Je n'arrive pas à admettre cette situation, il ne peut pas me laisser !
Sa mère sort en larmes. Mon coeur se brise davantage. La mienne la réconforte et j'en profite pour entrer. Je suis impressionnée par tous ces tuyaux et cette machine qui fonctionne bruyamment à ses côtés. Son visage est contusionné. Il semble tellement fragile. Je m'assois à ses côtés et je serre sa main avec la mienne. Des larmes coulent sur ma joue. Comment en est-on arrivé là ? Son visage est si pâle. Le voir allongé ainsi, blessé, me transperce le coeur. Le pire ne doit pas arriver ! Je veux croire qu'il s'en sortira. Comment puis-je l'aider ? Je caresse sa main et je lui parle :
"- Ne me laisse pas ! Tu n'as pas le droit de m'abandonner ! Nous sommes un couple, tu dois te battre pour nous !"
Toujours aucune réaction de sa part. Alors, je poursuis :
"- Je ne pourrais pas vivre sans toi !"
Je le pense à ce moment précis. L'infirmière entre pour me demander de partir. Je lance un dernier regard vers lui, et je n'aime pas du tout ce que je ressens. J'ai envie de l'enlacer. Je suis triste de ne pas pouvoir faire beaucoup plus pour lui. Je sors, l'âme en peine, et avec énormément de regrets. Je rejoins ma mère et son amie. Nous appelons un taxi pour rentrer. Une fois, chez moi, je m'écroule sur le canapé. Je n'ai envie de voir personne. Je veux juste que Ji Joon s'en sorte. Juste cela, je suis prête à payer de ma vie pour cela !
Un an plus tard.
Je reviens à Séoul après un an d'absence. Je ne supportais plus de vivre ici après la mort de mon ami d'enfance. Je l'ai beaucoup pleuré, et je m'en remets tout doucement. Même encore maintenant en revenant ici, dans cette école de danse, j'en ai les larmes aux yeux. Tout me le rappelle. Ji Joon aura toujours une place dans mon coeur. J'essuie mes larmes et pose ma main sur mon cœur.
Je suis allée vivre à New York avec mon père. Il avait déménagé là-bas depuis que je vivais à Séoul. Il a été d'un grand réconfort pour moi, et j'ai plus ou moins réussi à surmonter ma peine. Je suis entrée dans une école de danse en tant qu'élève. Au départ, c'était étrange. J'ai beaucoup appris et surtout, le plus important, j'ai réussi à me pardonner pour la mort de Ji Joon. Mais, je me suis interdit d'aimer à nouveau. L'amour m'a apporté le bonheur puis un très grand malheureux. J'en ai fini avec lui et je défends mon coeur de tomber amoureux. Si tel est le cas, j'ignorerais ce sentiment, je le combattrais.
J'entre dans le hall de l'école et j'ai un pincement au coeur. Li Woo vient à ma rencontre et me serre dans ses bras. Wesley sort de son bureau pour m'accueillir. Je soupire, que d'émotions ressenties, ici. Et le gala qui a dû se terminer sans moi ! J'entre dans la salle de danse où j'exerçais, l'année dernière. Ma vue se brouille. C'est encore pénible pour moi de venir ici. Je n'ai pas trouvé de logement, parce que je ne suis pas certaine de vouloir rester à Séoul. Mon amie m'héberge. Je suis revenue parce que j'ai besoin de finaliser mon deuil. J'en ai la chair de poule.
Je regrette déjà d'être revenue dans ces locaux. Pourquoi ai-je voulu revenir là où j'ai souffert ? Parmi les danseurs, j'en reconnais quelques uns. Il m'accueillent avec enthousiasme que je ne partage qu'à moitié. Il est vrai que les mots ont du mal à sortir de ma gorge qui est nouée par une énorme boule. J'ai du travail à faire sur moi pour arriver à surpasser cette grande tristesse, qui a longtemps était un grande détresse. J'ai déprimé, et c'est pour cette raison que mon thérapeute m'a conseillé de revenir sur les lieux de mon traumatisme.
Mon comportement est relativement froid parce que je suis mal à l'aise. Mes yeux cherchent du réconfort dans ceux de mon amie, qui détecte ma détresse. Elle informe le Directeur que nous sortons quelques minutes comme c'est l'heure de la pause de midi. Je la suis vers le restaurant rapide où nous avions l'habitude de venir. Je souris en repensant au jour où nous avions emmené le vice Directeur dans ce lieu. Je me demande ce qu'il est devenu ainsi que le groupe Stray kids. Les battements de mon cœur s'accélèrent, Est-ce que j'ai le droit de repenser à lui ? J'en tremble.
Je ferme les yeux, Li Woo caresse ma main avec la sienne pour me soutenir. Je la gratifie d'un timide sourire. Je suis désolée pour tous les événements tragiques de l'année dernière. Je soupire douloureusement. Même la nature dont je raffolais, et difficile à ingurgiter. Je ne suis plus la même fille insouciante, je suis une femme brisée. J'ai décidé d'être plus souple avec moi même et d'arrêter de me torturer tous les jours. Venir ici, devrait m'aider à passer un cap douloureux, et entériner toute cette histoire.
Je me prends en main et j'écoute le récit d'un an de mon amie. Cela me distrait. A aucun moment elle ne parle de la maison de disque et du Lee Know. Je lui en suis reconnaissante, sinon je me serais effondrée. Je me suis repliée dans la danse. J'y ai mis toute mon énergie. J'ai acquis de nouvelles compétences, je suis bien meilleure qu'avant. Puis je songe à ce qui aurait dû être le plus grand événement de ma vie : le gala. Cela m'aurait propulser en avant, et donc c'est pour cette raison que j'ai échoué.
Je ferme à nouveau mes yeux pour évacuer toutes ces pensées. Quand je les ouvre, je découvre le bus du groupe Stray Kids qui passe dans la rue. Mon cœur s'emballe. J'ai suivi l'évolution du groupe, ils ont fait du chemin, ils sont des méga stars désormais. C'est bien pour lui qu'il s'en sorte. Nous étions trois jeunes brisés par l'amour à l'époque.
Li Woo retourne à ses cours, elle m'a laissé la clé de son appartement pour que je puisse m'installer. Il y a deux chambres, pour une fois que je ne dormirais pas sur le canapé. Je défais mes bagages, et quand cette tâche est terminée, j'allume la télévision. Je visite l'appartement. J'attrape mon sac et je décide de sortir dans Séoul, de me promener parmi les boutiques. J'ai besoin de prendre l'air. Je marche jusqu'au marché. J'hume les bonnes odeurs de nourriture, et des épices. Je souris. Cette ambiance m'a beaucoup manquée. Je rentre dans le centre commercial, et je m'assois sur un banc et j'observe les gens. C'est fou ce que l'on peut découvrir en observant les passants.
J'entre dans un bar pour boire un café, des affiches de groupes de Kpop sont accrochés aux murs. Je vois son portrait, je détourne les yeux. Je n'ai pas besoin de ressasser le passé........................
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Désolée pour ce chapitre triste.... D'ailleurs, je laisse que le texte.....
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Une danse extravagante / Lee Know Straykids
FanfictionJe suis Ahyda. J'ai débarqué en Corée du Sud à Séoul précisément à la demande d'une association de danse, il y a six mois. Je suis originaire de La Havane où j'ai vécu jusqu'à l'âge de dix sept ans. J'ai appris toutes sortes de danses latines. Puis...