Bordel
De
Merde.
Qu'est-ce qui est en train de se passer ?
Est-ce que j'ai aperçu la fiancée de mon meilleur pote en train de boire toute seule à une table ? Oui.
Est-ce que j'ai laissé tomber mon rencard du soir pour discuter avec elle ? Oui.
Est-ce que la conversation à déraper au point où on en vienne à s'embrasser comme des fous sur une banquette du club ? Oui.
Et merde, est-ce que je suis en train de la laisser me traîner dans les toilettes dudit club alors que je n'ai qu'une envie, la baiser ? Putain, oui.
Comment est-ce que j'ai pu me mettre dans une telle situation ? J'ai trop bu c'est sûr mais cela n'excuse pas tout. Voir Evelyn si mal en point et en même temps si libérée m'a fait un choc. Peut-être aussi que sa façon de dire que tout est réellement fini avec Carter a joué. Cela n'en reste pas moins la personne qui compte le plus pour moi. Je fais vraiment n'importe quoi.
Mais au moment où elle se retourne après avoir verrouillée la porte des toilettes des hommes, je ne réponds plus de rien. Elle se mord la lèvre inférieure en me regardant avec insistance. La lumière bleue fait ressortir les motifs sur sa robe moulante tout en masquant les détails de sa peau. De là où je suis, je vois clairement sa poitrine monter et descendre au gré de sa respiration saccadée. Comment est-ce que Carter a pu passer à côté de ça ?
Evelyn est magnifique, une crinière blonde, des yeux verts pétillants, une bouche charmante. Son corps est loin d'être en reste, taille menue, forme affriolante. Lorsqu'elle dansait avec Shelby, beaucoup de coups d'œil se sont attardés sur ses courbes. Les miens aussi.
J'ai toujours aimé contempler les femmes, je ne m'en suis jamais caché. Mais cette blonde en particulier était intouchable, chasse gardée par mon pote de lycée. Je suis en train de déconner. Voyant que je ne fais rien mis à part la déshabiller du regard, elle franchit les quelques pas qui nous séparaient.
Ses lèvres se posent à nouveau sur les miennes et putain que c'est agréable. Cette fois, je suis moins réservé dans mes gestes et attrape rapidement ses fesses dans mes mains, la soulevant légèrement. Elles sont fermes et galbées sous mon touché. Foutu pour foutu autant y aller à fond. Devant mon affront, je la sens soupirer doucement, son corps se serrant toujours plus contre moi. J'ai l'impression de devenir dingue, mon sang bouillonne dans mes veines.
Je la sens chaude et désireuse, le doute qui l'envahissait a quasiment disparu. Ses jambes s'enroulent autour de mes hanches, je vais vraiment perdre la raison. Je la pose sur le meuble du lavabo et l'embrasse avec plus d'ardeur, je ne pensais même pas que c'était possible. J'explore ses cuisses du bout des doigts, laissant une traînée de frissons derrière eux. Je m'arrête à l'ourlet de sa robe grise, je suis en train de faire une grosse connerie.
Quelques secondes, je pense à la lâcher et m'enfuir sans me retourner. Au fond je nous rendrais service, à nous trois. Mes réflexions sont bien vite chassées lorsqu'elle remonte d'elle-même sa robe sur ses reins, offrant à ma vue sa lingerie noire affriolante. J'avale difficilement ma salive, mon pantalon se tend imperceptiblement. Mes phalanges retrouvent vite leur place sur sa peau douce, je prends un plaisir non feint à la caresser.
Son souffle se coupe quand je touche le bord de la dentelle de sa culotte, et j'hésite. Je n'ai pas envie de la brusquer, je veux aussi qu'elle s'en souvienne demain. Pas comme d'Emmett le pote chiant de Carter mais comme celui qui lui a fait passer une nuit de folie. Evelyn resserre sa prise dans mon dos, ses doigts s'accrochant à ma chemise.
« Retire là, murmure-t-elle dans mon oreille. »
Je crois que je vais exploser. Je me décale légèrement et attrape de chaque côté la fine étoffe. Elle se redresse pour que je puisse la faire glisser le long de ses fesses puis de ses jambes. Le contact avec la faïence la fait frissonner. Je reprends ma place initiale et place de nouveau mes mains. Une tempête fait rage en moi, je suis à la fois excité et terrifié par ce que nous allons faire. Elle contracte ses cuisses et je décide de me laisser aller.
Sa peau est chaude, et quand je m'aventure entre ses lèvres, humide. Evelyn me mord le cou en gémissant au moment où mon pouce effleure son clitoris. Cette fille est une bombe à retardement, j'en suis d'autant plus affolé. J'effectue de léger cercle, attentif à ses moindres réactions. J'ai l'impression de la sentir se liquéfier entre mes bras, je veux la toucher entièrement, qu'elle soit nue et prête à m'accueillir. Mais le lieu ne me laisse pas le temps de la découvrir plus en détail.
J'introduis un doigt en elle, sa morsure se renforce, elle aspire même ma peau. Je n'ai pas le temps de penser à la marque de son suçon que j'en rajoute déjà un deuxième. Evelyn gémit fort, son bassin épouse les mouvements de ma main. Elle est trempée, et bouillante. Son vagin est tellement agréable que je me verrais bien y loger indéfiniment. Ses muscles se crispent, elle est toute prête. Six mois d'abstinences forcées ont exacerbé ses sensations.
À sa manière de s'agiter, je comprends qu'elle en veut davantage, que jouir seulement de cette manière ne lui suffirait pas. Il va lui falloir tellement plus, chose que je ne suis pas sûr d'être en mesure de lui donner. Je continue de la caresser tout en embrassant la ligne de son cou. Son souffle se perd dans sa gorge et un couinement fait trembler sa poitrine lorsqu'elle s'abandonne entre mes doigts. La blonde halète et resserre sa prise dans mon dos. J'inspire à fond et grogne contre sa gorge. Mon cerveau me lâche définitivement.
Je viens de faire jouir la fiancée de mon meilleur ami, avec mes doigts.
Second chapitre et premier du point de vue d'Emmett. J'attends avec impatience vos avis !
Des bisous <3
I N I B I T A
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Primo
RomanceEvelyn a tout ce dont une jeune femme peut rêver : un travail, un bel appartement et un fiancé. Mais derrière les apparences, Evelyn étouffe. La monotonie et la perspective d'un destin déjà tracé ne lui convient pas. Lorsque tout explose, Evelyn a...