Evelyn a tout ce dont une jeune femme peut rêver : un travail, un bel appartement et un fiancé.
Mais derrière les apparences, Evelyn étouffe. La monotonie et la perspective d'un destin déjà tracé ne lui convient pas.
Lorsque tout explose, Evelyn a...
Quand je me suis levée ce matin après une nuit blanche, j'étais décidée à en finir avec toute cette histoire. Emmett et moi ce n'était absolument pas envisageable, nous n'avions rien en commun et nous nous détestions cordialement. Même si le sexe avait été torride, je devais faire une croix dessus, stopper toute cette mascarade. Coucher avec le meilleur ami de mon ex-fiancé était sans doute la pire connerie que je n'ai jamais faite. Ça, et me mettre en ménage avec un homme visiblement très rancunier.
Shelby avait passé la soirée sur un site de rencontre à essayer de créer mon profil et ça avait été terriblement humiliant. Elle avait décortiqué toutes les photos de son téléphone portable afin de trouver celle où j'étais la plus « hot » selon elle. On avait fini par boire des mojitos en regardant des comédies romantiques et j'avais réussi à retarder l'échéance.
Puis je suis arrivée dans cet appartement en rénovation et j'ai découvert le brun torse-nu appliqué à peindre des murs. J'ai eu tout le loisir d'observer les muscles de son dos se tendre en fonction de ses mouvements. Emmett était incroyablement sexy. Je discerne pour la première fois le tatouage qui orne ses omoplates : une abeille entourée de formes géométriques savamment emboîtées. Il s'était finalement retourné et j'avais senti toutes mes bonnes résolutions s'envoler.
Emmett me colle, m'enserre, son parfum musqué est partout. Ses lèvres trouvent les miennes et je me laisser aller. Mes mains trouvent rapidement les boutons de son pantalon, l'ouvrent et saisissent son membre. Je caresse ses testicules tout en entamant un mouvement de va-et-vient.
« Tu n'y vas pas par quatre chemins aujourd'hui Eve.
Il gémit contre mon épaule et malaxe mes fesses durement. Je frémis à l'entente du surnom que lui seul me donne. Je le pousse sur sa table de travail et fais descendre plus encore ses vêtements. Son sexe est lourd dans ma main, j'en apprécie la douceur au touché. Le visage d'Emmett glisse dans mon décolleté et il embrasse chaque partie accessible de ma peau. Comment fait-il pour me donner envie de tellement plus ?
- Les propriétaires sont censés arriver dans trente minutes maximums, susurre-t-il.
- Préservatif ?
- Portefeuille dans ma caisse à outil. »
Je le relâche et récupère l'objet en question. Je fais fasse à un homme quasiment nu qui, visiblement, a très envie de moi. Mon cœur fait une embardé et je sens une chaleur se répandre au creux de mes reins. Il me fait signe de m'approcher et retire rapidement mon jean, en même temps que j'ôte mes chaussures.
Une fois qu'il a enlevé ses propres vêtements, je me rends compte que je ne l'avais jamais vu dans son plus simple appareil. Et Emmett est absolument à couper le souffle. Il affiche un sourire en coin et s'assoit à même le sol en m'entrainant avec lui. J'enfile le latex sur son membre, passe mes jambes de chaque côté de ses hanches et le fais glisser en moi. Un long gémissement s'échappe de ma gorge. À mon grand désarroi, la sensation est aussi exceptionnelle que la première fois.
Le brun agrippe mes fesses et m'intime un mouvement à suivre, lui permettant de s'enfoncer encore plus profondément en moi. Son visage est enfoui dans le décolleté de mon t-shirt, ses dents mordent ma peau laissant des marques rouges. Mon palpitant tambourine dans ma cage thoracique, je suis déjà tout essoufflée. Le plaisir qui me submerge par vague manque de me faire lâcher prise à chaque instant.
Mes ongles griffent son dos, je gémis de plus en plus fort, accompagnée par ses grognements. L'espace de trois secondes, je pense aux propriétaires qui ne vont pas tarder à arriver, mais le suçon qu'Emmett me fait chasse bien vite cette idée. Je le sens tellement dur en moi que je suis au bord de l'implosion. Nos corps emmêlés sont recouverts de sueurs, nos gémissements emplissent la pièce.
« Laisse-toi aller Eve.
Le couinement que je libère m'est totalement inconnu, je n'ai jamais fait un tel bruit de ma vie. Emmett me serre encore plus fort contre lui, j'ai l'impression que mes côtes vont s'affaisser. Les sensations qui m'assaillent sont incroyables. En aucun cas je ne me suis sentie autant désirée, entière et vivante. Et c'est cet homme qui me fait ressentir tout ça.
- T'es tellement belle quand tu vas jouir, murmure-t-il contre ma gorge. »
Quelque chose éclate en moi et je me mets à haleter. Un cri de jouissance me transperce alors que je rejette la tête en arrière. Tous mes muscles se contractent et pourtant j'ai l'impression d'être entièrement détendue. Mes spasmes déclenchent son propre orgasme et Emmett prend possession de ma bouche pour couvrir ses propres gémissements.
Il se laisse tomber sur le sol tout en m'allongeant contre son torse, m'enlaçant fermement. J'attends que mon rythme cardiaque revienne à la normal avant de me redresser et de récupérer mes vêtements. Il me regarde me rhabiller avant d'en faire de même. C'est au moment de fermer le dernier bouton que l'on entend la porte d'entrée claquer. Emmett attrape rapidement un pinceau et m'en jette un autre. Je m'accroupis près de la fenêtre et fait semblant de peindre un angle.
« Alors ça avance Dawson ? demanda le propriétaire de la maison.
- J'ai mis du temps à trouver la couleur mais je pense que ça vous conviendra.
- C'est magnifique.
Je me retourne discrètement et fais face à un couple de trentenaires. La femme est enceinte de plusieurs mois déjà et est absolument resplendissante avec ses rondeurs. Ses mains se tiennent sous son ventre comme pour le porter. Son compagnon lui tient affectueusement l'épaule. Un pincement se fait sentir dans ma poitrine, j'aspirais tellement à ce genre de vie. Maintenant tout est à recommencer.
- Voici Evelyn, elle est venue me donner un coup de main. C'est une ... amie.
Je souris face aux regards insistants et adresse un signe de tête aux nouveaux venus. J'espère ne pas avoir l'air complètement débraillée. Je devine à la chaleur de mes jours que les signes post-orgasmiques sont encore visibles.
- J'aurais fini la première couche d'ici la fin de la journée et je viendrai en mettre une autre demain à la première heure.
- C'est vraiment gentil de votre part de nous débloquer du temps le week-end, remercia la future maman visiblement émue.
- Je m'en voudrai que ce petit bout vienne au monde alors que ses parents n'ont pas de chambre où dormir.
Le couple affiche une mine radieuse. Je me sens vite de trop dans cette ambiance excessivement parfaite à mon goût. Je m'approche d'Emmett et prétexte un rendez-vous que j'avais malencontreusement oublié. Je m'excuse auprès du jeune couple avant de déguerpir au plus vite. C'était son compter mon acolyte qui me rattrape sur le palier de l'appartement.
- Tu n'allais pas partir sans me dire au revoir tout de même, me taquine-t-il. »
Il se penche vers moi et dépose un doux baiser sur mon front, avant de me faire un signe de main et de refermer la porte derrière lui. Je suis encore plus perdue qu'à mon arrivée dans cet immeuble.
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