Chapitre 6 - 2

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Après avoir fait quelques pas dans le noir, Evelyn me pousse contre le mur de la ruelle adjacente. Mon dos cogne fort sur les briques. Je m'attendais à ce qu'elle me dispute vivement mais sûrement pas qu'elle me saute dessus sans ménagement. J'attrape ses cuisses et force ses jambes à entourer mes hanches. Son bassin se frotte au mien et sa bouche s'écrase contre mes lèvres. Sa langue trouve la mienne et elle m'embrasse avec force, je perds mon souffle.

Ses doigts tirent mes cheveux avec force, son gémissement résonne jusque dans ma cage thoracique. La manière dont cette fille m'excite est absolument nouvelle. Si je m'écoutais, je la prendrais dans cette rue sans demander mon reste. Heureusement pour moi, il me reste un éclat de lucidité, je me détache difficilement de son étreinte. Les baisers d'Evelyn migrent dans mon cou.

« Eve, pas ici. Ma voiture est juste à côté.

- Si tu savais à quel point je m'en moque, murmure-t-elle contre ma peau.

Je ris doucement, mais l'emmène quand même vers ma voiture sans pour autant la lâcher. Mon pick-up est garé plus bas dans la rue et son habitacle me semble un peu plus rassurant qu'un mur de bar bordé de poubelles. Evelyn mérite plus que ça.

J'utilise le plateau pour m'aider à soutenir la blonde, le temps de trouver mes clefs dans la poche de mon jean. Je déverrouille la porte et la pose délicatement sur la banquette à l'avant de la voiture. Evelyn m'attire de manière agressive contre elle et je claque la portière derrière moi. Je prends place derrière le tableau de bord dans le but de nous conduire dans un coin moins exposé. C'était sans compter les envies exacerbées de ma compagne pour la nuit.

- Tu me remercieras quand tu ne te seras pas fait surprendre par tes potes de boulot, ou les flics, soufflé-je à son oreille.

Le petit gloussement qui s'échappe de sa gorge me fait sourire. J'enfonce les clefs dans la serrure et mets le contact. Le moteur vrombit et je prends la direction de mon parking souterrain. Passé onze heures du soir, il n'y a quasiment plus de mouvements dans ce sous-sol.

Evelyn se colle à moi et m'embrasse sauvagement dans le cou avant de se frayer un chemin dans le col de ma chemise. Je me concentre tant bien que mal sur la route lorsque sa main déboutonne mon jean et se glisse dans mon boxer. Les muscles de mes cuisses se crispent, j'essaie de fixer mon regard sur le compteur sans succès.

- Eve, on va avoir un accident ...

Ses dents mordent la peau de ma clavicule sans ménagement tandis que ses doigts s'agitent sur mon membre déjà tendu. Un soupir d'extase m'échappe et je suis obligé de lutter pour ne pas fermer les yeux. Mon cœur bat la chamade, ma respiration est chaotique. Le sang afflue dans mon pénis, la sensation de chaleur se répand dans mon bas ventre. Le moment est surréaliste.

L'entrée de mon parking apparaît enfin, je m'y engouffre en ralentissant à peine. Je me gare dans un coin et coupe le contact. J'ai à peine le temps de me détacher qu'Evelyn me grimpe déjà dessus et ôte les boutons de ma chemise un à un. Son corps ondule lascivement contre le mien et je crois devenir fou. Je soulève sa jupe brutalement et découvre la lisière de ses bas ainsi que de son porte-jarretelle.

- C'est pour moi que tu es aussi sexy ?

- Ne parle plus Emmett, susurre-t-elle contre ma bouche. »

Je glisse mes doigts sous ses sous-vêtements et caresse avec délice sa peau moite. Je la pénètre rapidement avec deux doigts et m'émerveille encore de la trouver si étroite. Ses gémissements ponctuent les miens, les vitres sont recouvertes de buées. Je déchire le tissu de son string, marquant sa peau à l'endroit où la dentelle rompt. Maintenant je sens l'humidité de son sexe frotter contre mon membre et je suis obligé de batailler avec moi-même pour ne pas la prendre d'une traite.

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