Chapitre 2 - 2

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Evelyn reprend à peine son souffle que je la sens déjà prête pour un second round. Sa bouche glisse le long de ma mâchoire comme pour me supplier de la prendre rapidement sans trop poser de questions. Mais je ne veux pas lui donner ce qu'elle souhaite trop facilement. Elle m'a attiré ici sans demander mon avis, à elle d'en assumer les conséquences.

« Exprime-toi, lui susurré-je dans le cou et elle gémit. Si tu me le demandes gentiment je pourrais peut-être te combler.

- Va te faire foutre, crache-t-elle.

Mon rire vibre contre sa peau. Evelyn peut se montrer tellement hargneuse par moment, j'ai envie de lui apprendre les bonnes manières. Je retire mes doigts, mon initiative est reçue par un grognement féroce.

- Supplie-moi Eve, et je te baiserai comme jamais tu ne l'as été.

Le gémissent qui accompagne ma phrase me ferait presque passer outre mon injonction. Mon index et mon majeur reposent sur sa cuisse et tracent des cercles sur sa peau. Elle va craquer, je le sais avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

- S'il-te-plaît Emmett, je t'implore de me pénétrer si profondément que j'en oublierai comment je m'appelle.

Cette fois, c'est moi qui laisse échapper une longue plainte. Mon sexe est tellement tendu que ça en devient douloureux, il faut que je la prenne, maintenant. Je récupère un préservatif dans la poche de mon jean de ma main droite tout en continuant de la masturber de l'autre. Evelyn se charge de défaire mon pantalon et de sortir mon pénis de mon boxer.

À son contact, je crains de me déverser sur le champ. Sa paume est douce, elle soupèse doucement mon membre comme si elle se demandait comment il allait rentrer. Je retiens de justesse un soupir d'aise. Si je lui laisse prendre le dessus, je crains de ne plus être en mesure de garder le contrôle. J'enfile rapidement le contraceptif et me présente devant elle.

- Regarde-moi, lui ordonné-je.

Son visage se détache de mon cou pour me faire face. Bordel, qu'elle est sexy. Ses yeux sont sombres, ses joues rosies et sa bouche entrouverte. Le regard de défi qu'Evelyn me lance me fait frémir. Je la pénètre doucement, centimètre par centimètre. Je regarde sa tête partir en arrière et sa respiration se bloquer dans sa gorge. Elle est si chaude et si serrée autour de mon sexe que je ne ressens presque pas le besoin de bouger, presque.

Ses talons aiguilles se plantent dans mes fesses, demande silencieuse de la prendre réellement. J'entreprends un lent mouvement de va et vient, m'enfonçant au plus profond que son corps me le permet. Et putain je ne pensais pas prendre autant mon pied. Ses petits cris de plaisirs me font perdre la tête, ses doigts tirent tellement sur ma chemise que je ne crains que le tissu se déchire à tout moment.

- Emmett, geint-elle.

Une vague de frisson me perturbe. J'ai l'habitude de l'entendre prononcer mon prénom. Mais en temps normal, c'est pour m'insulter ou me faire comprendre que je n'ai pas plus de valeur qu'un minuscule grain de sable à ses yeux. Là, c'est différent. Sa plainte est une caresse à mes oreilles, et je pourrais l'entendre le susurrer à l'infini. Je veux qu'elle le répète.

Je suis tellement colé à sa poitrine que je peux sentir les moindres battements de son cœur, et suivre l'évolution de son rythme. J'accélère la cadence et elle gémit encore plus fort. Si la musique n'était pas si vigoureuse et agrémentée de basse, toute la boîte de nuit pourrait entendre comment je baise Evelyn. Cette pensée me procure une fierté exagérée.

- Tu serais tellement moins exécrable si tu jouissais un peu plus souvent.

- Connard.

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