VIII

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PDV de Lowen

Mon nez était bien cassé et mon malaise était dû à du surménage. Mon médecin m'a arrêté quinze jours.

Voilà cinq jours que je me repose à la maison. Les antalgiques me shootent bien. Patricia, Loan et Nathaniel sont déjà passés me rendre visite.

Ce matin, je me décide à appeler Célian. J'ai besoin de le voir.

"-Allô Célian ? "

"-Bonjour chéri, comment vas-tu ?"

"-Un peu mieux. J'aimerais que tu passes me voir. Je dois te parler."

"-Bien sûr, j'arrive. A tout à l'heure."

Trente minutes plus tard le voilà déjà devant ma porte à sonner avec empressement dessus.

-Oh mon Wénie... Comment te sens-tu chéri ?

-Un peu mieux merci.

-Je peux te prendre dans mes bras ?

-Pourquoi tu me le demandes ?!

-La dernière fois que j'étais aussi près de toi, tu m'as foutu une sacrée baffe alors...

-Normal, j'étais énervé contre toi ! Tu m'as manqué. Pourquoi ne pas m'avoir appelé ?

-Je voulais te laisser de l'espace. J'avais trop peur que tu te mettes à me détester après l'avoir vu.

-Pour l'avoir vu, je l'ai bien vu en effet. Avec sa gueule de beau gosse sous stéroïdes...

-Wénie ! Il me gronde.

-Bah quoi ?! Connard certes mais connard bien foutu et puis jeune. Tu ne me l'avais pas dit ça hein.

-Franchement chéri, ce n'était pas le plus important dans toute cette histoire.

-Mon chéri sexagénaire attire la jeunesse, j'ai intérêt à redoubler de vigilance moi.

-Arrête, y a que toi qui me fait de l'effet et tu le sais bien.

Je le regarde avec son petit visage torturé. Mon homme me manque encore.

Plus fort que moi, je l'embrasse sans son autorisation et à mon grand soulagement, il ne me repousse pas.

Surpris, il se dégage vivement l'instant d'après cependant en détournant la tête.

Non...

-Wénie, tu m'as appelé pour discuter ou pour te faire baiser ?!

-Hey mais pour qui tu me prends ?!

-Pour l'homme que j'aime mais je connais ce regard par cœur.

-Tu n'as pas envie de moi toi ?

-Tu sais très bien que oui mais dis-moi déjà ce qui a dans ta tête d'abord ?!

Il me lâche à regret et se dirige dans le salon où il m'invite à m'assoir.

-Tu veux boire quelque chose ?

-Un café s'il te plaît oui.

-OK, je t'amène ça !

Il revient rapidement avec deux tasses, une cafetière à moitié remplie et un petit sucrier sur un plateau qu'il dépose sur la table avant de nous servir tous les deux.

Je n'aimais pas le café avant Célian mais à force de le voir en boire chaque matin sans exception, j'ai fini par en boire moi aussi. Par contre j'ai arrêté d'en préparer car il n'est jamais aussi bon quand c'est moi qui le fait.

-Alors tout d'abord je voulais te dire que je tiens encore à notre couple. Quand j'ai vu ce sale type me narguer, j'ai su que je voulais toujours de toi à mes côtés et dans ma vie. J'aurais voulu le réduire en miettes. Ses lettres c'était déjà trop mais là le voir aussi prêt de toi... Enfin bref... J'adore tellement ton cadeau, je n'ai pas arrêté de le pager hier. J'en ai autant pleuré que rigoler cette fois par contre.

-Oh chéri, tu ne peux pas savoir à quel point tes paroles me font du bien.

Il se met à pleurer avant de venir m'enlacer dans ses bras. Je le sers fort contre moi en retour mais cette fois, je ne le laisse aucune échappatoire possible.

-Je t'aime tellement, je lui glisse à l'oreille.

Sans rien me répondre, il me soulève et m'amène dans ma chambre. Il se déshabille à la hâte en me souriant après m'avoir déposé. Je fais de même. Puis nous tombons sur le lit dans les bras l'un de l'autre.

-Demain on trouve un psychothérapeute et on commence une thérapie, me précise t-il sans appel.

-Oui !

-Parfait. Et sa bouche se rue sur la mienne de nouveau.

En le caressant, je constate qu'il a reprit encore quelques kilos.

Il se penche vers moi et embrasse délicatement le bout de mon nez encore fragile. J'en ferme les yeux par réflexe d'avoir mal mais son geste est si doux que j'ai juste ressenti la douceur de ses lèvres dessus.

Puis il commence son exploration sensuelle en me couvrant le corps de baiser langoureux. J'en gémis de plaisir et je me tortille d'excitation.

Quand mon érection est bien dure, il prend mon membre dans sa bouche et commence à faire tournoyer sa langue tout autour frénétiquement. Puis il enchaîne avec des mouvements de va et vient en s'attardant sur mon gland qu'il prend plaisir à aspirer à chaque passage.

Je savoure chaque caresse qu'il me procure.

Je plonge mes mains dans ses cheveux en tirant légèrement dessus, c'est tellement bon que je ne peux rester plus longtemps sans bouger.

Tout mon corps s'embrase maintenant. Celui-ci ne sera jamais rassasié du sien, impossible.

Dans un dernier va et vient de sa part en pressant un peu plus ses lèvres sur ma verge, je finis par jouir dans sa bouche. Après autant d'exaltation, tout mes muscles se relâchent sans exception.

Je suis essoufflé et tout pantois. Les effets des antalgiques et l'endorphine libérée par mon orgasme ont raison de ma fatigue soudaine et je m'assoupis, comblé dans une sensation de légèreté.

Juste le temps de sentir les bras de Célian m'étreindent et me souffler un "je t'aime aussi mon Wénie" dans le creux de l'oreille et je m'endors, la tête posée sur l'oreiller.

Célian & LowenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant