XVIII

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PDV de Patricia

-Bon alors maman, je t'écoute ? Pourquoi m'as-tu demandé de faire au plus vite comme ça ? Quel est le souci ?

-Il faut que je te parle de quelque chose qui m'est arrivé récemment mon chéri et qui m'a transformé...

-Transformée, tu dis ?! Mais c'est quoi qui t'es arrivé comme ça ? Tu me fais peur là...

-Assis-toi déjà...

-Ah ouais quand même !

Mon Loan me regarde complètement perdu en s'asseyant sur le canapé à mes côtés. Je suis si nerveuse que je n'arrête pas de jouer avec mes nombreuses bagues aux doigts. Mais malgré tout, je suis contente aussi.

-J'ai rencontré une personne et ça été le coup de foudre avec elle.

-Quoi ?! Mais et ton Christian alors ?! Vous n'êtes plus ensemble ou vous faites un couple à trois ? Il prend un air horrifié

-Oh Loan ! Quand mêmeeeeeeee !

-Maman excuse-moi, je t'aime plus que tout, je t'adore, t'es une mère géniale mais du point de vue de tes amours tu as toujours été...euh...compliquée si je puis dire. Je t'ai toujours vu indécise, inconstante et insatisfaite même de tous ces mecs avec lesquels tu es sorti alors... Il me répond désolé en grimaçant.

-Oui je sais mon fils et crois-moi que moi-même j'en ai été désespérée parfois. Je fronce les sourcils.

-Bon alors mais dis-moi à la fin !

-Je suis tombée amoureuse d'une femme qui s'appelle Christelle. Elle est super. Intelligente, vive d'esprit, terriblement marrante et très charmante. On ne s'ennuie pas avec elle. Elle a toujours quelque chose à dire et elle a réponse à tout. Elle a confiance en elle mais n'est pas arrogante pour autant. C'est ça que j'aime le plus chez elle. Elle et moi on s'est plu tout de suite. Je ne serai pas expliquer pourquoi elle justement et pas un autre mais c'est comme ça. C'est une gentille rebelle avec quelques tatouages sur les bras mais rien de bien méchant tu verras.

-Une femme, tu dis !

-Oui, c'est une femme mon chéri.

-Alors mon nouveau beau-père a un vagin, c'est bien ça ?!

-De tout ce que je t'en ai dit, toi tu ne retiens que ça ?!

-Maman, avec toi c'est la nouveauté chaque jour. Je venais à peine à me faire à l'idée que ton nouveau mec était à soixant-quinze pourcents homosexuel alors excuse-moi de réagir comme ça !

-Je sais mon chéri...Même moi je ne m'y attendais pas, je te rassure... Je lève les yeux au ciel déroutée.

-Mais ça date de quand elle et toi comme ça ? Et Christian là-dedans ?!

-Elle et moi, ça date de quatre semaines bientôt. On s'est rencontré à un dîner d'amis de Christian justement...

-Waouh ! Et ?!

-Et je lui en ai parlé tout de suite évidemment. Surtout qu'il l'a remarqué pendant la soirée. Mais il a bien pris. On ne se cache rien. On a toujours eu l'habitude de tout se dire et il est heureux pour moi.

-Mais il n'est même pas un peu chamboulé ?

-Non, du tout. Tu sais avec lui on avait une relation pansement. C'était un amour amitié mais on est resté proches.

-...

-Tu ne dis rien ?!

Ce n'est pas rassurant. Mon Loan est un gars génial mais il a aussi ses limites.

-Je digérais la nouvelle. Avec toi, je suis toujours pris de court mais je m'en fous que ta Christelle soit une femme moi. Je veux juste que tu ne sois pas déçue au final et que je n'ai à te récupérer à la petite cuillère par la suite comme dans le passé. Ça fait autant mal pour toi que pour moi à chaque fois tu sais.

Il me prend les mains en les entourant des siennes et me sourit gentiment.

-Je sais mon chéri. C'est pour ça que jai préféré attendre pour te l'annoncer car j'appréhendais ta réaction. Je sais que Alina me voit comme sa belle-mère fofolle un brin bizarre avec les hommes mais toi je voulais que tu saches qu'elle et moi c'est du vrai sérieux. D'ailleurs, je compte venir accompagner d'elle pour la Noël cette année chez vous.

-OK mais parle moi d'elle alors.

-C'est une gentille rebelle au grand cœur. Elle est brune à la base mais récemment elle est devenue blonde et ça lui va plutôt bien je trouve. Elle rayonne. Elle a une belle personnalité. C'est le genre de personne qui attire les regards quand elle entre dans une pièce. Je lui déjà parlé de toi tu sais.

-Mais maman inutile de le préciser ça ! Se met-il a rire à gorge déployée.

-Je suis ton sujet de conversation préférée. Tu parles de moi comme de la huitième merveille du monde à tous les gens que tu croises. Plus jeune, je ne comptais plus le nombre de fois où tu m'as collé la honte à cause de ça.

-Hey mais que veux-tu ? Je t'aime tellement et je suis si fière de toi mon chéri. Tu es ma plus belle réussite tu sais.

-Oh mais maman je t'aime moi aussi et toi, tu es une mère en or.

On se fait un énorme câlin.

-Oh mais au fait, je ne t'ai rien proposé... Souhaiterais-tu boire quelque chose ?

-Oui, un café s'il te plaît ?

-OK je te ramène ça tout de suite.

-Merci.

-Elle est sur Facebook. Je te montrerais sa photo.

-OK ça marche.

Je file en cuisine le cœur plus léger et beaucoup moins stressée qu'à son arrivée.

Célian & LowenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant