Célian & Lowen

VII

PDV de Célian

Une fois déshabillé et allongé dans mon lit, j'ai laissé Wénie se reposer.

J'ai appelé Loan pour tout lui raconter et lui demander de passer au plus vite. Heureusement pour moi il a pu venir rapidement.

-Bah alors tonton... J'arrive toujours pas à croire ce que tu m'as raconté ! C'est un truc de fou votre histoire. Ce type est venu jusque chez toi après des mois d'absence et tonton Wénie l'a démonté. Waouh !!! J'aurais tellement voulu voir ça... Tonton Wénie qui est un vrai nounours en plus... Se met-il à rire dans l'entrée de l'appartement.

-Loan !

-Bah quoi ?!? Il l'a bien cherché l'autre salaud aussi.

-M'en parle pas ! J'ai cru vraiment qu'il allait le tuer si je ne l'avais pas arrêté. C'est la première fois depuis que je le connais que j'ai vu Lowen dans un tel état de rage.

-Et toi, comment tu vas sinon ?

-Pas fort mais je m'inquiète pour Wénie surtout. Je ne veux pas qu'il fasse un pétage de plomb et qu'il décide de me rayer de sa vie. Je t'ai appelé à la rescousse pour que tu lui parles à son réveil. Je ne veux pas être là quand il se réveillera, j'ai trop peur de ce qu'il risquerait de me dire sous le coup de l'émotion encore. Je ne pense qu'il voudra me voir pour le moment non plus de toute façon.

-OK, je vais rester alors. Et toi qu'est-ce que tu comptes faire en attendant ?

-Je vais prendre l'air et peut-être passer voir ta mère.

-Ça marche. A plus tard tonton.

-A plus mon Lolo.

***

Plus d'une heure déjà que j'ai quitté mon appartement et je marche toujours sans but précis.

Des mois que j'ai essayé de me rapprocher. Patricia nous a aidé. Loan nous a aidé et rien. Cette petite avancée m'avait rempli de tant d'espoir mais là je ne vois plus qu'une solution radicale.

Il nous faut une thérapie de couples avec un médiateur neutre.

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PDV de Lowen

-Loan ! Je finis par arriver à me redresser bien que ma tête tourne encore.

-Tonton Wénie bonjour. Tonton Cécé m'a appelé... Loan entre dans la chambre et vient s'asseoir à mes côtés. Vu ma tête il s'abstient de me faire la bise comme à son habitude.

-Mais pourquoi ?

-Il a pensé que tu ne voudrais pas le voir à ton réveil. Il appréhende ta réaction après tout ça alors il est parti le temps de me laisser en discuter avec toi.

-Je l'ai assez fui comme ça tu sais. Quand j'ai vu ce Serges à sa porte me narguer j'ai vu rouge et je ne me suis plus contrôlé mais jai compris que je voulais toujours de lui à mes côtés.

-Alors finalement l'espoir qu'il a eu est toujours d'actualité ?

-Oui mon grand ! Lui souris-je douloureux.

-Mais il va nous falloir une aide extérieure je pense.

-Je crois aussi. Mais en attendant je vais t'aider à t'habiller et je t'emmène aux urgences pour ton nez. Il m'inquiète, il est vraiment pas beau à voir tu sais.

-J'imagine oui. Il me fait un mal de chien...

Non sans peine dix bonnes minutes plus tard avec l'aide de Loan je suis enfin habillé mais j'ai aussi besoin de son soutien pour marcher. Mes jambes me tiennent à peine.

-Allez viens, je préviendrai tonton en route.

-D'accord.

La douleur est lancinante. Je regrette de ne pas avoir pris d'antalgique avant de partir de chez Célian mais je ne regretterai jamais ce que j'ai fait même si un médecin me confirme que mon nez est bien cassé.