Chapitre 26

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Kenan tient mes lèvres en otage en prenant soin de les redécouvrir à sa guise. S'il continue comme ça, elles vont finir par être meurtries par ses assauts, mais je n'en ai que faire à cette minute. Le sentir aussi empressé me comble fortement.
Il embrasse mon visage fiévreusement, me faisant presque chavirer à chaque pression, sous l'ardeur de ses lèvres sur les miennes. Mes jambes se seraient dérobées s'il ne me tenait pas collée contre son corps chaud et puissant à l'heure qu’il est.
Kenan m'enserre de ses bras musclés à souhait, en ne cessant de s'abreuver des soupirs de délectation qu'il me soutire. Je suis submergée par le désir et les pulsions qu'il éveille en moi. S'il me laissait à cet instant, je me retrouverais dans un état de manque absolu.

— Impossible, dit-il en se séparant à peine de mes lèvres.
— Comment fais-tu ? murmuré-je en peinant à lâcher sa bouche divine et reprendre mon souffle.
— Concentre-toi sur moi et tu seras d'autant plus éprise de plaisir en sentant le mien se mélanger au tien, me souffle-t-il, en passant le bout de sa langue sur l'arête de ma mâchoire et me faisant tressaillir à nouveau.

Je tente de me concentrer sur lui autant que je le peux dans cette situation qui a le don de faire partir en vrille toutes mes synapses.

— Sens mon cœur, écoute mes pensées et laisse-toi porter par leur flot, m'encourage-t-il, en s'apercevant de ma difficulté à me concentrer sur ce qui l'envahit à cet instant parce que je suis prise d’une fièvre sans égale.

J'essaie néanmoins de faire le vide comme je l’exerce depuis des semaines et me laisse soudainement envahir par son aura faisant aussitôt décupler la mienne, en se mélangeant et liant nos désirs. D'emblée, les sensations sont multipliées et je crois devenir folle sous leur intensité hors du commun. C'est tellement fort et électrique.
Je suis submergée par son envie de moi et son désir irrépressible. Je m'accroche aussitôt à lui comme à une bouée de sauvetage, tellement j'ai la sensation de flotter dans une autre dimension.
Kenan s'écarte brusquement de moi, en déchirant le tee-shirt et le short qui le couvraient jusqu'alors, avant de se hâter de faire subir le même sort à mes habits. Un hoquet de surprise sort de mes lèvres lorsque je sens les vêtements craquer, pour les découvrir ensuite voler en lambeaux dans les airs derrière cet homme impatient.

— Je suis fatigué d'attendre et de te désirer depuis ces années d'absence et encore plus depuis ton retour ici, grogne-t-il me fusillant de ses yeux sombres tel un ciel de minuit, tandis qu'il observe chacune de mes courbes ne cachant pas le désir que lui décuple la vue de mon corps.
— Prends-moi, lui soufflé-je uniquement, à bout de patience moi aussi.

Sa bouche reprend aussitôt la mienne, fiévreusement, tandis que ses mains se font brutales sur tout mon corps. Je ne sais où donner de la tête. Il est partout. Je le sens partout en moi. Dans mes pensées, mon cœur, sur ma peau.
Je me laisse envahir par tout ce désir et le laisse s'exprimer à travers mes gestes, en découvrant son corps de mes mains, tout aussi empressées et brutales, sous l'assaut de nos pulsions réunies.
Nos langues se cherchent dans une danse sensuelle, tandis que nos mains tracent le plus beau des dessins sur nos peaux chaudes et moites, en même temps que nos yeux ne se lâchent pas une fraction de seconde, nous faisant voyager chacun de nous deux dans l'antre de l'autre. Il n’y a pas plus merveilleuse destination où voguer.
Kenan devient fou en découvrant le plaisir qui coule en moi. L'envie de lui, de son corps qui me rend folle et de l'amour que je couve pour lui depuis toujours et qui n'a jamais cessé de vivre en moi.
Il me plaque tout à coup contre le mur derrière nous, et je peux voir ses yeux devenir sauvages sous le feu qui l'habite à cet instant. Je laisse glisser mes mains sur ses épaules, aux muscles saillants et crispés, et les descends lentement en découvrant le tracé parfait de ses biceps aussi larges qu'une de mes cuisses.
Ses hanches se plaquent dans la foulée contre mon intimité, déjà prête à l'accueillir tandis que je sens pour la première fois, sans la barrière de mes vêtements, son membre épais et dur tressauter au contact de mon sexe trempé.
J'enlace aussitôt sa taille de mes jambes en le maintenant collé à moi. Mes mains lâchent ses bras puissants afin de fourrager dans ses soyeux cheveux noirs. Ce dernier grogne aussitôt lorsqu'il m'afflige une pression de son sexe sur mon clitoris, me tirant un gémissant.
Il se met aussitôt à le labourer en le malmenant de son membre pressé dessus. Je tire sur ses cheveux, devenant moi-même sauvageonne et me laissant aller à toutes les sensations éprises de nos corps.
Incapables de tendresse dans ce moment de retrouvailles extrêmes, aux tensions trop fortes et au désir trop violent qui nous possèdent. Une autre fois, cela aurait pu être tendre et romantique à souhait, si ce qui prenait vie en nous n'était pas d'une soif aussi ardente ainsi que d'une excitation aussi intense que ça l'est à ce moment et nous faisant devenir un peu plus fous.
Sans aucune retenue, je laisse exprimer ce profond désir que j'ai de lui et lui montre par la caresse de ma langue, de mes lèvres et de mes doigts sur sa peau bouillante. Je reçois aussitôt le même traitement de sa part.
Suffocante et ruisselante de désir, mes yeux lui réclament ce que je veux le plus actuellement. Dans un gémissement de volupté, je le laisse me dévorer une fois encore de sa bouche sans douceur.
Je sens le mur disparaître derrière moi, tandis qu'il nous déplace dans la pièce avant de se plaquer lui-même contre le mur, d'où un fracas retentit. Je crois que l'armoire n'a pas résisté face à son brutal assaut.
Il nous éloigne aussitôt des débris, qui craquent sous ses pas, afin de nous allonger sur notre lit. Sa tête se baisse aussitôt, en traçant un sillon de sa langue brûlante, avant d'aspirer un de mes tétons entre ses dents, me tirant un petit cri et me faisant cambrer davantage, tandis qu'il approuve d'un grondement de satisfaction, le visage remontant jusqu'au mien.
Ses yeux déterminés s’accrochent à nouveau aux miens, il se relève, en restant assis les genoux pliés sous lui et les jambes écartées, tandis qu'il m'entraîne à sa suite en me calant sur lui, mes jambes l'enlaçant.
Nos regards arrimés, les siens luisants tel un brasier, sûrement le miroir des miens, il me lève légèrement avant d'enfin m'empaler sur lui, d'un coup de rein très lent me laissant le temps de découvrir chaque centimètre de sa hampe en moi.
Frissonnante face à cette intrusion des plus délicieuses, je me sens enfin comblée de la meilleure des façons par mon âme-sœur, qui ne cesse de couler un regard de pure volupté et satisfaction d'enfin me posséder, en découvrant l’extase dans laquelle il me plonge.
Rattrapé par sa propre impatience, Kenan redevient sauvage aux mains brusques et impérieuses sur chaque parcelle de mon corps. Sa bouche aussi avide que la mienne, tandis que ses coups de reins se font brutaux et possessifs.
Je me laisse moi-même emporter par mon ardeur et ondule sur lui dans un corps à corps sensuel et luisant de nos sueurs. Traversée par cette frénésie qui brûle en moi, j'ai autant besoin de le posséder que d'être possédée par lui.
Mon besoin de le toucher se fait de plus en plus violent, lorsqu'il tire fortement sur mes cheveux me faisant basculer la tête en arrière tandis qu'il part à l'assaut de ma gorge.

Aziar #Lui et l'autre monde (Terminé "Nouvelle version")Où les histoires vivent. Découvrez maintenant