.Prologue .

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J'appose violement ma main sur le réveil. Il est encore beaucoup trop tôt pour se lever. Les oiseaux ne sont même pas encore levés. Je me tortille pour sortir de mon tas de paille. Les muscles endormis, la tête à l'ouest. Je me dresse sur mes deux jambes et m'attache rapidement les cheveux en un chignon. Je me dirige vers la fenêtre et l'ouvre afin de faire rentrer l'air. Je prends un moment pour regarder par celle-ci. Prosperity city s'étend au loin. Une petite ville de France gérer par un maire compétent et proche de ses habitants. La ville est très polyvalente, salles de sport, commerces, écoles, piscine municipale et j'en passe. La ville est encadrée par des forces de gendarmerie qui font régner la loi et la tranquillité dans la ville.
Je n'aperçois pas mon lycée d'où je suis, il faut dire que 5 km nous sépare. Tous les matins je me tape cette route infernale à pied. Qu'il pleuve, qu'il vente. Mes pieds foulent le sol sans grande conviction.

Pas question d'arriver en retard car le directeur de mon lycée est de mèche avec ma famille d'accueil. Robert et Gertrude sont un couple d'une quarantaine d'années. Je les connais depuis ma naissance. Je sais que Gertrude me tolère grâce à la pension que l'Etat lui donne. Son comportement à mon égard est très dur.
Ses dires sont souvent blessants mais je m'y suis faite. Tout comme les dires de mes camarades de classe. Nous sommes au nombre de 15 dans la classe. Petit effectif dû à une spécialisation. En terme correcte nous sommes une classe d'intégration mais tout le monde nous définit comme les ignorants du lycée. Cette idée ne me déplaît pas forcément au moins les gens n'intéressent pas à moi.

Ma vie est rythmée entre mes cours au lycée et ma vie d'esclave à la maison. Entre le linge, les clients de leur maison d'hôte et le ménage je n'ai pas le temps de me reposer suffisamment. Résultat mes devoirs ne sont jamais fait, je n'ai clairement pas le temps et entre une heure de colle pour devoir non fait et des coups de ceintures pour un linge mal étendu je préfère l'heure de colle.
Gertrude m'a installé dans la grange dès que j'ai su me débrouiller toute seule. Apparemment je ne mérite pas le confort d'une maison ni le chauffage. Je suis comme un clou dans son pied. Je me suis toujours demandé pourquoi je ne suis pas partie mais au fond je connais la réponse. Je ne connais qu'eux.
Malgré la monotonie de cette vie, les choses allaient évoluer et je n'y étais clairement pas préparée.

Louve à tout jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant