.Début de la légende.

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Dans "Le petit chaperon rouge'' tout le monde blâme le petit chaperon, mais est-ce vraiment lui la victime de toute cette histoire ?

Un an a passé depuis cette triste journée. Je suis à présent à la tête de ma propre meute, enfin, d'une bande de loups rejetés ou alors exilés de leur propre meute, tueurs sanguinaires, violeurs ou encore anciens Alpha destitués. Tous ont un lourd passé. La meute respecte une hiérarchie stricte, je suis à sa tête et quiconque ose me défier ou encore me contredire subit ma colère. Ensuite, viennent mes généraux, ils sont au nombre de quatre avec chacun leur spécialité. Victor est un spécialiste en traque, Emerick est un spécialiste en chasse de nuit, Léo est redoutable quand il s'agit de planifier une attaque ou alors de préparer nos défenses, quant à Albert, il excelle dans la confection de remède, la connaissance des plantes et l'infiltration en territoire ennemi. Ce quatuor représente mes quatre piliers, ils n'ont jamais osé me défier. Ils me conseillent avec sagesse, je les traite avec tout le respect que je peux.

 Le reste de la meute est composé de louves et loups de tout âge. Ceux-ci sont tenus de façon ferme grâce à la milice dirigée par mes quatre généraux. Nous sommes connus sous le nom de Meute obscure. Toutes les autres meutes nous craignent y compris celle de mon supposé père biologique et d'Alban. Ce lâche qui lorsque j'avais besoin de lui n'a su venir m'aider et m'a lâchement abandonnée au profit d'une autre. Je ne ressens que haine et pitié à leur égard. Un jour ou l'autre, ils payeront comme ces deux hommes dans la grange. Tout se paye un jour ou l'autre, le destin nous a liés, je n'ai plus qu'à attendre que l'occasion se présente.
Un jour, alors que nous étions en réunion, un de mes généraux débarque en courant. On constate du mouvement à la frontière. En effet, la meute voisine a perdu un des leurs lors de notre précédent affrontement, ils réclament vengeance.
Je dois être impitoyable avec eux, ils doivent me craindre sinon pourquoi avoir fait tout ce chemin ?
Nous nous préparons. Léo planifie notre défense et surtout rassemble tout le monde, Albert prépare les trousses de remèdes,
Victor et Emerick, les plus forts en combat, seront à mes côtés. La chasse est lancée.

Nous nous avançons près du lieu de l'affrontement. L'Alpha de la meute adverse se tient fièrement devant moi. Une horde de loups le suit et se tient prête à attaquer, les babines retroussées, dents apparentes. Je suis sereine et m'avance lentement mais sûrement vers leur Alpha, celui-ci s'agite, je commence alors à parler de façon posée :

- Tu n'as donc tiré aucun enseignement de nos précédentes altercations, à chaque fois tu perds ! Ne veux donc tu pas arrêter ce massacre ? Tant de morts inutiles, juste parce que tu refuses de rallier tes troupes aux miennes, encore un égo de mâle mal placé !

- Comment oses-tu me dire cela ! Tu as tué mon fils, mon unique héritier ! Je ne pourrai jamais me rallier à toi, comme je ne pourrai jamais te pardonner de ce meurtre !

A peine a-t-il le temps de finir sa phrase que je me jette sur lui, lui lacère la gorge et finit d'achever sa minable vie en le regardant dans les yeux :

- Vas donc rejoindre ton maudit fils si tu y tiens autant !
Ta meute est mienne à présent !
M'exclamais-je fièrement.

Et dans un dernier souffle, l'Alpha émet un râle et s'éteint. Toute sa meute est choquée et ne sait comment réagir, certains fuient mais sont vite contenus par ma meute. Je me positionne alors sur une grosse souche d'arbre et commence mon discours :

- J'ai détrôné votre Alpha ! A présent, vous me devez obéissance ! Ma meute est puissante, vous serez protégés. Joignez-vous à moi, le choix est simple, soit vous rejoignez ma meute et je vous offre ma protection, soit vous choisissez de fuir et dans ce cas-là, vous mourrez !

Un élan de panique se fait ressentir. Les deux généraux de l'ancien Alpha s'avancent alors vers moi et se soumettent instinctivement. Toute la meute les suit, à l'exception de la femme de l'Alpha qui refuse de se soumettre. Son sort est scellé. Je m'avance vers elle et lui tranche la gorge d'un coup de gueule. Elle s'écroule au sol, sans un mot. Mon pelage est tacheté de sang, ma gueule en dégouline. Tous me regardent avec de la peur, de l'inquiétude et de la terreur, personne n'ose parler, un seul mot ressort : La sanguinaire.

Louve à tout jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant