.Ne m'aides pas .

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 La mère vient me libérer, mes poignets et chevilles sont bleuies par les liens ; je m'apprête à partir lorsque celle-ci m'attrape par le bras et me somme d'aller servir le petit déjeuner au client. Je me dirige donc vers la maison, passe par la cuisine et prépare le plateau ensuite je l'amène à table, je dresse le couvert et commence à servir le café quand soudain j'entends :

- Angelle mais que fais-tu ici ?

Le nouveau client n'est autre qu'Alban mon professeur principale, il me regarde avec étonnement puis avec tristesse, la mère surgit et m'attrape par le bras pour me jeter en cuisine puis il discute avec Alban :

- Ne lui accordez pas d'importance c'est notre fille, une vrai bonne à rien, malgré tous les efforts que l'on fait pour la faire évoluer elle ne cesse de régresser ! Dit-il amèrement

- Je suis son nouveau professeur principal et d'ailleurs il faudrait que je vous parle à son sujet

-Angelle, viens ici tout de suite !

Mais à peine ai-je le temps d'arriver qu'elle me gifle deux fois violement, puis me secoue et me jette au sol, Alban s'interpose, j'en profites pour me relever et sprinte en dehors de la maison, je vais en direction du lycée. Je cours à tout allure ne prenant même pas la peine de m'arrêter au feu ni au stop, je manque par deux fois de me faire renverser et récoltes quelques injures des conducteurs. J'arrive haletante devant le lycée et aperçoit Alban se garer au même moment, je monte par deux les escaliers et arrive à temps en salle.
Peu de temps après Alban surgit et ces yeux vont directement sur moi, puis il balaye la classe et met en route le nouveau travail.
Alors que tout le monde se met au travail, je cherche l'inspiration, perdue dans mes pensées je ne remarque même pas la présence d'Alban a côté de moi, il s'agenouille à mon niveau et observe mon visage remplie de bleus ; puis de façon à peine audible il murmure :

- Ce à quoi j'ai assisté ce matin ne fait que renforcer mes soupçons, cela ne peut plus durer, tu dois en parler

Je détourne le regard de ma feuille, je me tourne vers lui puis de la façon la plus odieuse possible je lui crache à la figure :

-Vous n'avez rien vu, mêlez-vous de vos affaires !

Alban recule étonner, se relève et part en direction de son bureau, je ne l'entends plus du reste de l'heure, je m'en veux de lui avoir parlé comme cela mais il ne doit pas se mêler de ce qui se passe sinon les répercussions sur moi seront lourdes.
La matinée s'écoule et nous finissons tous nos travaux, la sonnerie de la pause retentit, tous les élèves se précipitent dehors, Alban m'interpelle et me demande de rester.

-Angelle ... ce que j'ai vu ce matin dure depuis combien de temps ?

-Mais foutez moi la paix bon sang, je vous jure qu'il ne se passe rien, vous n'avez jamais été punis par vos parents petit, ce n'étaient qu'une gifle après tout ! Dédramatisais-je

-Tu ne devrais pas jurer des choses fausses, les bleus que tu as sur les bras, tes poignets meurtries ne datent pas d'aujourd'hui, dis-moi la vérité ! S'énerva-t-il

-Je ne sais plus, de toute manière cela n'a aucune importance, c'est ma vie et puis c'est tout, ne vous en mêlez pas, plus vous chercherez à m'aider plus les répercussions sur moi seront lourdes alors n'intervenez plus jamais !

-Angelle, cela ne peut durer indéfiniment, ils n'ont pas le droit de te maltraiter à ce point-là

-Occupez-vous de vos affaires au lieu de vous occuper des miennes ! Concluais-je

Je quitte la salle sans lui laisser dire un mot et décide de ne pas assister aux autres cours de la journée cela en est trop pour moi ; je quitte le lycée et me rend dans la forêt, je reprends ma vraie nature et me balade tout l'après-midi, lorsqu'il est l'heure de rentrer, je peine à reprendre ma forme humaine tant l'envie de retourner dans cette maison me dégoûte. Je sors de la forêt et reprends le chemin de la maison, à mon arrivée j'aperçois Alban et mes parents qui discutent, j'essaye de faire profil bas mais la mère me remarque et me vocifère dessus pour que je vienne la voir, je m'approche doucement d'elle et fais mine de ne pas voir Alban. Elle m'attrape par le bras et se met à hurler :

- Dans la grange immédiatement, comme d'habitude, tu t'es battue à l'école je vais t'apprendre à vouloir te battre

Puis elle me pousse violement je manque de tomber et court vers la grange, comme d'habitude je m'installe près de la porte pour l'attendre, je vais recevoir ma correction pour m'être battue. Lorsqu'elle pénètre dans la grange son regard est sombre, elle s'avance près de moi et me gifle, puis elle m'attrape par les cheveux et me jettent à terre. Elle brandit le fouet et m'assène de violents coups dans le dos, puis elle me gifle encore et encore, lorsque ses pulsions de violence retombent, elle me pousse au sol et se pose au-dessus de moi. Le moment est venu car là seul ses pulsions animales sont présentes, lorsqu'elle a fini, elle me traîne au sol et m'enferme dans la cage, les pieds liés et les mains dans le dos, ils serrent les liens fort et m'attache grâce à un collier à l'anneau ; je ne peux quasiment pas bouger, puis elle s'en va tout en refermant son chemisier.


Louve à tout jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant