En fin de compte, nous sommes tous esclaves de quelque chose ou de quelqu'un, ne serait-ce que de son ombre ...
Je me réveille difficilement, mon esprit encore embrumé ne sait comment gérer cette situation. J'essaye du mieux que je peux de cerner mon environnement, mon entourage mais rien, le noir complet.
Au départ, je tente de me mouvoir mais quelque chose m'entrave les membres et un morceau de cuir bien connu m'entrave la respiration. Je ne sais pas vraiment où je suis, une odeur familière me revient, l'odeur des pins.
Je reste bien une demi-journée à attendre que quelqu'un vienne, j'ai soif. L'aridité de ma gorge commence à se faire sentir de plus en plus.
Alors que je tente de me retirer les chaînes qui m'entravent, je perçois des pas qui viennent dans ma direction. Je me méfie et me tiens sur mes gardes même si je ne pourrais pas faire grand-chose vu ma position. Un homme que je reconnais entre mille se plante devant moi :- Salut Angelle, désolé pour tout cet attirail mais nous ne voulons pas que tu te blesses ou que tu t'attaques à nous !
- Sans rire, mais vous êtes de grands malades sur cette Terre ! Pourquoi ? Lui répondis-je agacée.
- Tu le sauras bien assez tôt. En attendant, je vais juste t'expliquer deux-trois petites choses afin que ta nouvelle vie parmi nous ne te soit pas trop désagréable !
Premièrement, interdiction d'attaquer qui que ce soit, si tu te comportes correctement nous ferons évoluer ton confort de vie mais au contraire, si tu nous déçois, nous te priverons de beaucoup de choses !- On peut en venir à l'étape ou je vous dézingue tous ?! Le coupais-je froidement.
- Plus tu seras dans cette optique là et plus nous serons durs avec toi, Angelle !
Tu fais partie du spectacle maintenant, que cela te plaise ou non, et plus vite tu l'accepteras, plus vite tu t'adapteras ! Me reprit-il sèchement.- Un spectacle ? Non mais il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous ! Maintenant détachez-moi, vous commencez fortement à m'agacer !
- Calme-toi, ma petite Angelle ? Garde des forces pour ce soir, tu en auras besoin ! Me dit-il un rictus en coin.
- Comment ça ce soir ? Vous voulez que je fasse quoi ? Que je saute dans un cercle de feu, d'un plot à un autre ?! Rigolais-je.
- Rigole autant que tu veux mais ton sort est scellé à présent !
Puis, il quitta la pièce sans une autre parole à mon égard. Je passai l'après-midi à entendre des créatures geindre et hurler. Plus la soirée avançait, plus je pouvais percevoir une forme d'excitation par-delà ma cage. Le moment venu, deux-trois hommes arrivèrent et commencèrent à installer un couloir en barreaux, de ma cage à dehors. Je les regardais faire et ne comprenais pas ce qui allait se passer.
Une heure plus tard, l'inconnu se posta devant moi et ouvrit ma porte de cage qui conduisait au tunnel. Je l'empruntai à toute vitesse et me retrouvai dans une immense arène remplie de morceaux d'animaux, de sang et d'armes.
Une foule de personnes s'était regroupée et hurlait autour de l'arène. Je me mis debout, j'ai cherché un moyen de sortir mais aucune sortie n'était possible.
La sonnerie annonce le début des hostilités, créant une vague d'excitation dans le public, puis, un loup fait son apparition dans l'arène. Il me tourne autour, j'essaye de communiquer avec lui mais son esprit est fermé, c'est un loup des plus banals. Il commence à montrer les crocs alors je me grandis et émet un hurlement bestial. Le loup se soumet immédiatement malgré mon apparence humaine, je finis par m'approcher de lui et je le caresse.
Les gens autour de nous ne sont pas heureux, ils nous huent, nous insultent et nous lancent des gobelets au visage. Deux personnes pénètrent dans la cage et tentent d'énerver le loup. Celui-ci se jette à la gorge du premier homme mais est très vite abattu par le second, d'un coup de couteau dans les flancs. Cette scène décuple une colère en moi des plus intenses. Je me transforme en louve et me rue sur le second homme. Je le décapite puis jette sa tête par-delà le grillage au milieu de la foule.
L'inconnu me regarde d'un œil mauvais mais mystérieusement un sourire en coin s'affiche timidement sur la commissure de ses lèvres.
Une fois la tension redescendue, la trappe conduisant à ma cage est rouverte mais je décide de rester dans l'arène. J'y ai plus d'espace et je peux me défendre. L'inconnu, vite agacé, envoie cinq hommes qui m'entourent. Les deux premiers tentent de me chasser avec des bouts de bois, comme si un bout de bois pouvait avoir un quelconque effet sur moi. Je saute sur le premier homme et lui tranche la gorge, le second m'assène un coup de bâton derrière les oreilles mais cela produit juste une deuxième vague de colère en moi. Je me jette sur tous les hommes présents et les déchiquète en morceaux et lambeaux de peau. L'inconnu, fasciné, envoie de plus en plus d'hommes, ils ont peur et ils ont raison. Un grand gaillard pénètre à son tour dans l'arène, il brandit un bâton électrique, je rigole jaune.
En peu de temps, je réussis à me débarrasser des hommes. Je m'attaque au plus gros poisson, je le fais tourner un peu en rond pour examiner sa démarche, ses points d'appuis et surtout son côté faible. Une fois mon analyse effectuée, je m'élance face à lui. Il brandit son bâton mais je l'esquive et lui plante mes crocs dans la jugulaire. Une fois l'homme mort, je le traîne jusqu'à l'inconnu qui se délecte de ce spectacle depuis une vingtaine de minutes, et relâche le corps sans vie du gaillard. L'inconnu s'approche alors de moi, un sourire affiché. Il brandit une petite télécommande qu'il me montre fièrement. Au début, je ne comprends pas, puis il énonce d'un ton sec :Assis !
Quoi ? J'ai bien entendu ? Il a osé me dire "assis!", non mais pour qui il se prend cet humain !
J'ai dit assis ! Répète-t-il sèchement.
Je n'obéirai pas à un humain, je ne suis pas un caniche après tout.
- C'est bien dommage que tu ne coopères pas Angelle, ta vie en serait grandement améliorée ! M'annonce-t-il en appuyant sur le bouton.Une immense douleur me parcourt l'échine. Je me sens faible, misérable, je tombe par terre et j'essaye de lutter contre ce maléfice, mais c'est peine perdue.
Je tente de me jeter sur la barrière pour l'attaquer mais une nouvelle vague de douleur me submerge, créant un gémissement aigu.Si tu veux que cela cesse, assis-toi ! Reprit-il sadiquement.
A contre cœur ; je cède et m'assieds comme un chien le ferait, comme un caniche obéirait... Je suis pitoyable ...
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Louve à tout jamais
ParanormalLorsque Angelle , une adolescente maltraitée par sa famille d'accueil se transforme en une magnifique louve tout change , elle n'est plus l'esclave de personne, elle ne se soumets plus et inspire le respect tant par sa majestuosité que par sa présen...