.Laisse-moi.

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Les liens du sang sont censés être les plus forts, résistants à tout mais dans cette famille les liens ne sont pas psychiques, ils ne sont ni faits d'amour , ni de respect de cordes, de chaînes et bien plus.
Ces liens cela fait bien deux bonnes heures qu'ils me marquent la peau, ils me font mal et le collier m'empêchent de respirer convenablement mais j'ai l'habitude, je me perds dans mes pensées, pourquoi cette punition si barbare, ma famille d'accueil ne connaît pas la vérité sur ma vrai nature alors pourquoi me traitent ils comme une bête enragé, comme si un simple collier et des liens pouvaient me retenir en cas de transformation , preuve encore une fois que même après des années de vie ensemble il ne me connaissent pas et ne s'intéressent pas vraiment à moi , d'ailleurs je n'ai jamais vu mon dossier d'adoption , ni d'où je venais réellement, à chaque fois que je posais la question je me prenais une gifle voir pire donc j'ai abandonné l'idée de connaitre mes origines, mais toujours la même question me reviens : mes parents étaient-ils comme moi ou suis-je juste une abomination de ce monde.
Grandir dans le monde actuel est déjà compliqué lors ce que l'on sait d'où l'on vient et ce que l'on est mais quand on ne sait rien de soi , la tâche est plus ardue.
Je passe une bonne heure à réfléchir, cela m'évite de trop penser à la douleur et au fait d'être attaché comme un lion en cage quand soudain j'entends des bruit de pas de l'extérieur de la grange, la porte bouge mais ne s'ouvre pas , la personne dehors essaye d'ouvrir la porte mais celle-ci est verrouillée par un cadenas et seul la mère a les clés, les pas contournent la grange et finissent par pénétrer par la petite porte secrète à l'arrière, ils se rapprochent de plus en plus , j'aperçois un faisceau de lumière blanche , puis des chaussures noires , un pantalon bleu et ce visage, pas celui de la mère marqué par du maquillage bon marché, mais celui d'Alban, reposant, apaisant. Je ne fais pas de bruit, la cage est à peu près cachée, j'ai des chances qu'il ne me voie pas, il fait le tour de la grange et ne trouve rien, alors qu'il s'apprête à partir je me décale légèrement pour vérifier qu'il repart dans la bonne direction, une décharge dans le collier se fait sentir ce qui m'arrache un petit gémissement, les pas opèrent un demi-tour et la lumière est pointé sur la cage.
- Angelle, mais comment est-ce possible, que t'as t'elle fait, je vais te sortir de là !

Au moment où il active le verrou une immense décharge se répand dans le collier me clouant au sol, Alban continue à s'acharner sur la cage, provoquant des décharges de plus en plus longue et intense, j'hurle dans un dernier espoir qu'il arrête tout mais avant de pouvoir pousser un nouveau hurlement je m'écroule au sol, les yeux clos et l'esprit serein.

Je sens quelque chose me serrer la main, c'est Alban l'air paniqué qui a passé sa main à travers la cage après avoir coupé l'alimentation de celle-ci, avec le peu d'énergie qu'il me reste je lui somme de ne rien faire de me laisser là, et de vite partir avant que le mère ne s'aperçoive de la supercherie. Mais rien ne peut l'arrêter, d'un geste sec il brise le verrou de la cage ce qui me fait sursauter et m'étonnes au vu de l'épaisseur des barreaux puis il me libère de cet enfer. Il défait les liens qui me bloque et m'enlèvent le collier mais au moment de me relever ma tête tourne et je m'effondre à nouveau, il m'arrache le collier et me demande d'attendre ici, il va rassembler ses affaires et chercher la voiture , je reste prostrée au sol et ne dis pas un mot j'attends dix minutes puis il revient, il me soulève et me porte jusqu'à sa voiture , il m'allonge sur le siège passager et nous prenons la route.
Alban se dépêche de sortir de la propriété sous les yeux ahuris de la mère qui brandit une sorte de corne muse en l'air lâchant un petit bruit strident, Alban et moi nous bouchons les oreilles, mais le reste des gens dans la rue n'a pas l'air de l'avoir entendue. Lorsque Alban remarque que je me bouche les oreilles, il continue de rouler tout en jetant toutes les dix secondes un regard inquiet à mon égard, moi je suis toujours les mains sur les oreilles à hurler de douleurs, Alban n'a pas l'air non plus à l'aise mais il supporte beaucoup mieux que moi le bruit bizarrement. Nous roulons pendant dix minutes stoppant ainsi le bruit puis Alban s'arrête un peu plus loin :

-Tu as entendu le bruit ? Comment est-ce possible ?

-De quoi parlez-vous ? Feignis-je innocemment

- Tu peux me montrer ton épaule droite Angelle ? Sortit Alban sur un ton sérieux

-Non, non jamais

Et sans lui laisser le temps de répondre je quitte la voiture, lorsque je suis dehors je respire enfin, l'odeur du bois est plus que présente, elle me donne envie de partir en forêt, d'être enfin moi-même !
La nuit tombe et je me réfugie dans le bois, je me transforme et sillonne l'orée toute la nuit. Je chasse afin de me nourrir puis me retransforme au lueur du matin pour retourner au lycée. La journée commence avec cours de musique, ce qui m'arrange et m'évite de croiser Alban. Après avoir terminée cette journée, je rentre à la maison afin de récupérer le reste de mes affaires, personne ne doit me voir sinon je vais passer un sale quart d'heure.

Louve à tout jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant