Toute la classe de se met alors à rire, et malheureusement ces quelques mots sont le triste reflet de la vérité, mon cœur prend un coup .Mes émotions refont surface ; ni une ni deux je saute sur le garçon et lui colle un poing dans la tronche, nous commençâmes à nous bagarrer, Alban surgit alors et m'attrape pour me séparer du garçon , je réussis à me sortir de son emprise et assène un violent coup de pied à l'abdomen de l'élève, je le roue de coup, Alban s'interpose et me pousse au fond de la classe, j'hurle de rage en le sommant de me laisser le frapper, il hurle plus fort que moi en me demande de me calmer, il se retourne vers les élèves, le garçon au sol se tord de douleur, un de ses amies me regarde méchamment et se met à hurler :
-Dégage sale monstre, ta famille a bien raison de te frapper aussi souvent, tu le mérites, tu n'es qu'un monstre, c'est bien fait pour toi, tu ne mérites pas de vivre !!
Cela en ai trop, je fonce sur la fille et la colle au mur par le cou, Alban se précipite et me sépare de cette pauvre godiche , il me pousse vers le fond de la classe à nouveau et demande aux élèves de partir dans la cour et d'amener les deux pauvres agneaux à l'infirmerie puis il ferme la porte et se retourne vers moi.
Je suis folle de rage, je me mets à frapper la porte de la réserve, Alban court vers moi et m'arrête, j'hurle de rage mais aussi de douleur , je ne comprends pas comment des mots peuvent-ils me faire autant de mal, je me défais d'Alban et cogne la table de croquis, je brise la vitre et me coupe avec les bouts de verres, je continue sous la rage qui m'envahit de frapper tout ce qui ma passe devant. Alban essaye de me maitriser mais je suis trop en colère , je finis par exploser un chevalier en bois massif, chose qu'un humain ne pourrait pas faire puis m'écroule sur le sol haletante, les mains bleuies par les coups et en sang.
Alban à son tour s'agenouille et tente de me prendre dans ses bras , je le repousse deux fois puis je finis par céder en pleurs et à bout.
Je ne comprends pas ce contact, pourquoi est-il si apaisant, si rassurant, nous restons comme cela une bonne dizaine de minutes puis nous nous relevons ; je n'ose le regarder, puis il soulève mon menton de sa main et se mets à parler doucement :-Angelle, je ne sais pas trop quoi te dire, ce que tu as fait aujourd'hui est clairement mal mais là n'est pas la question, ce qu'as dit ton camarade de classe est-il vrai ?
Comment répondre à cela, dire la vérité, que oui je suis sans cesse battue, que l'on ne me nourrit pas correctement, que je dors sur une botte de paille, qu'on m'exploite, je ne peux pas, car le dire c'est l'accepter et pour moi tout ce que l'on me fait subir est entièrement mérité. Je ne suis pas normale, je suis un être abominable, qui ne devrait pas exister, mais dire tout cela ne servirait à rien, à part m'apitoyer sur mon sort alors je me contente de répondre :-Non...Non...Non ce n'est pas vrai, ils mentent comme tout le monde ici !!
-Pourquoi ces paroles te touchent t'elles autant alors ?
- Ils m'énervent c'est tout, et puis mêler-vous de vos affaires à la fin, foutez-moi la paix !
- Arrête de mentir Angelle ! Me coupe-t-il
-Je ne mens pas !
-Comme tu voudras mais je vois bien que tu souffres et je ne te laisserai pas comme ça, je vais t'aider par tous les moyens, ils n'ont pas le droit de te traiter ainsi !
- Vous ne pouvez pas m'aider, personne ne le peut ! Lui dis-je dans un dernier cri
Je repousse Alban mais à peine ai-je le temps de me relever que le directeur surgit dans la classe, il me fonce dessus et se met à me vociférer :
-Ta mère est au courant, elle t'attend de pied ferme ce soir chez toi, ton comportement est inadmissible, pour cela, je te colle toute la journée de samedi, cela t'apprendra, et remercie tes parents car sans eux tu serais déjà renvoyée
Je sors de la classe, je prends une grande inspiration comme pour me donner le courage de traverser le pavillon qui s'arrête soudain de vivre lorsque je passe, tous me dévisagent. Certains me bousculent même mais je n'y prête pas attention, et me réfugie dans les toilettes, j'essuie mes coupures et enroule mes mains dans un bout de tissu arraché de mon tee shirt de sport ; je passe toute la pause dans les toilettes. Lorsque la fin de la pause est annoncée par la sonnerie, je sors et rejoins la salle d'arts plastiques. Nous attendons tranquillement dans le couloir, ils sont tous en cercles devant, je reste seul au fond, je vois bien qu'il parle de moi, il me regarde en biais et rigolent. Un des élèves me regarde et se met à rire puis m'insulte de monstre, son camarade se met à m'imiter, il fait semblant de recevoir des coups, je ne peux pas supporter cela, je me dirige d'un pas déterminé vers le jeune homme. Je m'apprête à lui asséner une gifle lorsque la course de ma main est stoppée par quelque chose ou plutôt quelqu'un. Alban se tient devant moi et me dévisage puis me prend par le col et me met en retrait, il fait entrer les élèves dans la classe puis se tourne vers moi :
-Ecoutes Angelle, ici c'est mon cours et quel qu'en soit la raison je ne tolérerai aucune violence, alors soit tu apprends à maîtriser tes pulsions soit tu me dis ce qui ne va pas et je pourrais t'aider dans ce cas-là !
Je l'ignore et pénètre dans la classe, je m'installe à ma table, Alban ferme la porte et nous fait une belle leçon de morale sur la violence, les moqueries et le respect, cela dure facilement un quart d'heure puis il commence à nous expliquer le nouveau sujet :-Ce que je vais à présent vous demander est un sujet très personnel, avec tous ce que vous pouvez trouver, représentez-moi la chose que vous détestez le plus chez vous, vous avez carte blanche, le travail sera bien entendu noté à la suite d'un bref petit exposé que vous me ferez chacun votre tour. Vous avez 1 heures pour réaliser le travail demandé et lui trouvé un nom ainsi que préparez un petit discours pour expliquer votre choix. Soyez créatif et honnête dans vos démarches ! Nous encourage-t-il
Tout le monde se met au travail, quasiment tous les élèves dessinent une partie de leurs corps, un nez, une oreille, un œil ou une bouche, moi je sais précisément ce que je veux dessiner, cette maudite tâche de naissance qui me rend si particulière et si vulnérable.
Je commence à dessiner ma tâche et la peint en noir avec toutes les nuances de ma tâche au même endroit. Lorsque l'heure vient, Alban ramasse nos travaux rapidement et nous demande de réfléchir à notre discours.
Je ne trouve aucune aspiration alors je décide de ne pas donner de nom à mon œuvre, puis je rédige un rapide discours visant à tromper les gens, je raconte que j'avais vu cette tache dans un film d'Hollywood qui parlait de la guerre, comme je déteste la guerre cela m'a inspirée ; une vrai histoire à dormir debout me dis-je en relisant mon texte.
Puis la sonnerie retentit, alors que tous les élèves partent de la classe, j'entendis mon nom de la bouche d'Alban, je feins de ne rien entendre et me dépêche de sortir et de rejoindre la cour.
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Louve à tout jamais
Siêu nhiênLorsque Angelle , une adolescente maltraitée par sa famille d'accueil se transforme en une magnifique louve tout change , elle n'est plus l'esclave de personne, elle ne se soumets plus et inspire le respect tant par sa majestuosité que par sa présen...