Justin et compagnie

HS - Un visiteur inattendu

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Selon l'auteur se chapitre pourrait se posé chronologiquement après le chapitre 19 et avant le 20
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Tout avait commencé par un coup frappé à la porte. Sans y prêter davantage attention, Charlotte était allée ouvrir. Elle savait que ce n’était pas sa voisine Marie car elle avait dit à celle-ci d’entrer sans frapper. Les enfants étaient à l’école. Ce devait être le pâtissier qui apportait le gâteau d’anniversaire. Douze ans. Voici que son petit bout grandissait. Un an après la naissance de ce petit
ange, le père les avait quittés tous les deux pour partir avec… un autre homme.

Certifiant que sa vie n’était pas ce qu’il attendait mais qu’il ne les laisserait pas tomber, qu’il penserait à eux. Pas une nouvelle depuis tout ce temps. Au début, elle avait pleuré, elle avait maudit. Ensuite, elle avait espéré un retour. Elle s’y était préparée ; elle savait qu’elle lui aurait pardonné. Enfin, elle s’était résignée et avait reporté tout son amour sur son fils. L’homme avec qui son mari était parti n’était autre que le voisin qui avait aussi abandonné femme et enfant. Une jeune fille du même âge que le sien. Alors, comme une consolation, les deux femmes étaient devenues amies, les enfants aussi.

Finalement, même si chacun habitait chez lui, les deux femmes ne formant pas un couple, les quatre formaient une espèce de famille que rien ni personne ne pourrait désormais séparer. Enfin, c’est ce qu’ils pensaient quand, moins d’un an auparavant, Charlotte prit en accueil, un garçon, à peine plus âgé que son fils. Un garçon qui venait de vivre le drame de perdre ses deux parents et ses frères et
sœurs dans un accident de la route. Elle avait maintenant deux enfants et quiconque extérieur n’aurait jamais pu dire que l’un n’était pas biologique.

-André !

Elle faillit s’écrouler et l’homme se précipita pour la soutenir. Ils entrèrent dans le salon et elle dut s’asseoir.

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-Tu n’as pas le temps de passer à la maison pour que je te montre ma nouvelle console, chuchota Jason.
-Non, je suis désolée mais on fête l’anniversaire surprise de Justin et il faut que nous rentrions à l’heure pile.
-Ah ok. Ce n’est pas si grave, on fera ça la semaine prochaine. On a bien le temps. Les vacances commencent bientôt ! Au fait, ils sont où les deux frères ?
-Ils parlaient avec la prof. Ils ne devraient plus tarder.
-Justin est toujours aussi protectionniste avec son frère ?
-Oui mais Maxime s’affranchit et Justin n’a plus besoin de le défendre.
-Ah voilà Maxime, dit Jason, mais Justin, il ne vient pas manger avec nous ?
-Si mais il est parti se changer mais il me semble que ça dure plus longtemps que d’habitude.
// Il va arriver// signa Maxime.
-Ah ? demanda Frédérique. Pourquoi est-il si long ?
// On a parlé avec madame Fautou.//
-Que se passe-t-il ? Demanda Jason qui ne comprenait pas le langage des signes.
-Ils ont parlé avec la prof.

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-Que viens-tu faire ici ? Lui demanda la femme sans détour.
-Bonjour Charlotte. Oui, je vais bien. Et toi ?
-Arrête ça tout de suite. Onze ans sans donner de nouvelles. Qu’est-ce que tu espères ? Que je vais tomber dans tes bras ?
-Non, pas du tout. Désolé pour ces Onze ans. Je pensais que ma place n’était pas ici.
-Tu me l’avais déjà dit mais tu avais ajouté que tu ne nous laisserais pas tomber, que tu penserais à nous.
-Oui… et le temps passe plus vite que ce que l’on croit. Je n’ai pas toujours eu une vie facile.
-Ah non ? Demanda Charlotte ironiquement. C’est pas de chance. Moi, ce fut fort simple : élever un garçon toute seule en plus du travail et d’une maison à payer.
De la bibine quoi. Je suis si désolée que tu aies eu des difficultés !
-Ne sois pas cynique !
-Je pense pourtant que j’en ai le droit. J’étais seule pour élever NOTRE fils ! Toi, tu n’avais ni enfant, ni maison à payer et en plus, vous étiez deux ! Et à propos, comment va ton ami Joseph ? Vous êtes encore ensemble, j’espère… Ou alors, tu as brisé d’autres ménages ?
-Il est… il est mort !