Antoine (1/3)

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Quand Charlotte revint à l’hôpital, elle était impatiente de retrouver son fils.

Dans le couloir, elle retrouva Frédérique et Marie qui regagnaient la chambre.

-Comment va Justin demanda-t-elle.
-Pas de changement, l’informa Marie.

En arrivant près de la chambre, elles croisèrent l’infirmière de service qui tenait par le bras un garçon d’une douzaine d’année qui avait le pyjama trempé. Celle-ci leur dit juste :

-Votre fils est réveillé, il va bien. J’appelle le docteur de garde pour qu’il l’ausculte.
-Quoi ? demanda Charlotte alors qu’elle avait très bien compris.

Toutes trois accoururent dans la chambre de Justin et le surprirent en train de parler à son frère.

-Justin cria Frédérique en sautant au cou de son ami.

Charlotte était en larmes et courut embrasser son fils.

-Je suis tellement contente, arriva-t-elle à articuler.
-Moi aussi. Je suis désolé de l’inquiétude que je vous ai causée à tous.
-Non, mon chéri. C’est moi qui aurait dû être plus attentive aux signes avant coureur.
-Non, répliqua Justin, c’est juste un accident. Personne n’est responsable, comme je le disais à Max. Hein, Maxime ?
-Oui, c’est vrai. Ce n’est la faute de personne !
-Enfin, conclut Marie, l’important, c’est que tu ailles…

Elle s’interrompit et tout le monde tourna la tête vers Maxime qui faisait un grand sourire…

-Mais… tu parles ! Dirent en chœur Marie, Charlotte et Frédérique.
-Oui, ça m’arrive, dit le garçon ironiquement.
-Tu parles, répéta Frédérique, comme si elle voulait s’en persuader…
-Ben oui, tu n’imaginais pas que tu allais tenir le crachoir toute seule jusqu’à la fin des temps !

Elle sauta dans les bras de son ami en répétant comme une folle :

-Tu parles ! Tu parles !

Puis ce fut au tour de Charlotte d’embrasser son fils adoptif. Mon dieu qu’elle était heureuse, tellement heureuse. Quand le médecin entra, il constata directement que la pièce était remplie de joie et de bonne humeur.

-Et bien, vous allez beaucoup mieux, on dirait !
-Comme vous le voyez, dit Justin triomphant.
-Je vais quand même vous demander à tous de sortir afin que je puisse ausculter mon patient.
-Euh… moi je peux rester, demanda Justin, le sourire aux lèvres…
-J’ai affaire à un petit comique, constata le médecin.

Marie, Charlotte, Frédérique et Maxime sortirent. Charlotte ne pouvait plus retenir ses larmes. Le stress, la tristesse et la peur qu’elle avait ressentie, la joie nouvelle de retrouver ses enfants en pleine forme. Tout se mélangeait.

-Je suis si heureuse, répétait-elle.
-Hé, Frédérique, tu m’as ramené un truc à boire ?
-Oui, un bon jus de tomate !
-Beurk ! Tu n’as rien de mieux ?
-Je plaisante, un fanta, ça te va.
-Oui, bien sûr.

Ca faisait bizarre de faire une conversation avec Maxime sans devoir lire toute sorte de gestes. Dans le couloir, un jeune garçon, en blouse de l’hôpital passa.

-Hé, comment tu vas, toi ? Demanda Maxime.
-Bien, merci, répondit Antoine. Je suis désolé d’être entré tout à l’heure.
-Non, ne sois pas désolé. Il n’y a pas de mal. C’est nous qui sommes désolés de t’avoir mis dans l’embarras.
-Oh, ce n’est pas grave. N’en parlons plus !

Le garçon continua de cheminer dans le couloir. Son derrière rebondit laissait croire qu’il portait une couche.

-Tu le connais, demanda Frédérique à Maxime.
-Oui et non, il a débarqué dans la chambre de Justin au moment où il s’est réveillé et puis il a du être emmené par une infirmière parce qu’il avait fait pipi dans son pyjama.

Justin n’avait pas voulu que sa mère passe encore une nuit à l’hôpital. Il lui avait dit qu’il était bien assez grand pour s’occuper de lui et qu’il lui téléphonerait avant d’aller dormir et au matin quand il serait réveillé. Et c’est à contre cœur que Charlotte du quitter l’hôpital.

Un peu plus tard, l’infirmière arriva avec deux plateaux repas.

-Est-ce que ça te dérange si le garçon de la chambre d’à côté vient manger avec toi ? Ce n’est pas très gai d’être seul.
-Non, pas du tout. Il peut venir.

C’est ainsi qu’Antoine débarqua, toujours dans sa blouse d’hôpital.

-Salut. Ca va mieux ?
-Oui, dit celui-ci. L’infirmière m’a aidé à me changer et à passer une blouse sèche.
-Oui, répondit Justin. Et avec une couche, au moins, tu ne risques plus d’accident.

Antoine devint tout rouge.

-Ne sois pas géné. Tu sais, j’en porte depuis ma naissance.
-Comment tu l’as su que j’en portais une ?
-Je suis un peu habitué et ton derrière est plus gros que tout à l’heure !

C’est ainsi qu’Antoine expliqua à Justin ce qui s’était passé quand l’infirmière l’avait accompagné pour l’aider à se changer. D’abord, elle l’avait aidé à retirer son pyjama mouillé. Ensuite, elle lui avait passé un gant de toilette. Et puis, elle lui avait demandé :

-Est-ce que tu veux que je te mette une couche pour éviter ce genre d’accident ?

Le jeune garçon devint tout rouge. Il ne savait que répondre. Il en mourait d’envie, bien sûr mais en même temps, il ne voulait pas se dévoiler.

-Tu sais, avait ajouté l’infirmière, personne ne le saura. C’est juste entre toi et moi. Avait-elle dit en faisant un petit clin d’œil.
-C’est vrai, personne ne le saura ?
-Bien sûr que non ! Et puis, avec ta perfusion, tu es plus lent alors tu risques encore une fois d’arriver tard aux toilettes.
-Alors je veux bien avait dit le garçon.
-Très bien, reviens t’allonger sur le lit.

Il s’était exécuté et s’était mis sur le lit. Il était nu comme un ver. L’infirmière était partie chercher une couche.

Elle était revenue avec une couche mauve, plus grande que celles que l’on employait pour les bébés.

-Voilà qui fera l’affaire. En plus, celles-ci sont très absorbante, comme ça, pas de risque de fuite !

Elle avait déplié le change, soulevé les jambes du garçon, comme on soulève celles d’un bébé et glissé le lange par-dessous.

Ensuite, elle avait positionné le zizi d’Antoine vers le bas et avait rabattu le change complet et fixé les adhésifs.

C’était une drôle de sensation de se retrouver langé à 12 ans.

Mais c’était encore plus agréable que prévu.

-Mais… si je dois aller aux toilettes… avait demandé Antoine.
-Tu as le choix : ou tu viens me chercher ou tu te laisses aller. Si c’est juste pour un petit pipi, laisse-toi aller car je ne vais pas changer ton lange tous les quarts d’heure ! Allez, passe cette blouse d’hôpital.
-Je suis un peu honteux, avoua Antoine à Justin, d’aimer porter des couches à mon âge, surtout face à toi qui est obligé d’en porter tout le temps.
-Ne le sois pas. Tu sais, je suis obligé d’en porter mais ça ne me dérange pas du tout ! C’est vrai qu’il y a des moments ou j’aimerais m’en passer mais très souvent c’est même assez pratique et puis c’est très confortable !
-Tu es là pour longtemps ? Demanda Antoine pour changer de sujet.
-Je ne sais pas trop. Le médecin que j’ai vu a dit que j’étais encore là pour au moins dix jours ! Et toi ?
-Moi encore deux jours.
-Pourquoi as-tu du venir à l’hôpital ?
-Je me suis planté à vélo et ma tête est allée cogner contre une bordure. Et toi ?
-Un genre d’infarctus de l’intestin. Avant ça, je ne savais même pas que ça existait !
-C’est ton frère et ta sœur qui étaient là tout à l’heure ? Demanda Antoine intrigué.
-Celui que tu as vu en premier, dans cette chambre, c’est mon frère adoptif. La fille avec qui il parlait, c’est notre meilleure amie. Ce n’est pas notre sœur mais c’est vraiment pareil. Et puis, il y avait aussi nos mères.
-Et pas vos pères ?
-Non, répondit Justin. Nos pères sont partis quand nous étions bébés. Depuis, le père de Frédérique, la fille que tu as vue, est décédé. Mais nous ne les avons vraiment jamais connus. Et toi, tes parents ?
-Oh, moi, c’est un peu compliqué : ma mère est morte quand j’avais trois ans et mon père voyage sans cesse pour son travail. Je suis très souvent seul.
-Il sait que tu es à l’hôpital ?
-Oui, il revient demain d’ailleurs. Pour une fois il a quand même dû interrompre son voyage.
-Ce n’est pas chouette d’être seul sans arrêt.
-Oh, tu sais, je m’y suis habitué. Et puis, je viens d’emménager dans une nouvelle maison alors j’espère me faire plein de copains !

A discuter, les garçons remarquèrent deux choses importantes : la première, c’était qu’ils étaient quasiment voisins (à deux rues près) et la seconde c’est qu’ils avaient pas mal de points en commun.

Ils se quittèrent à plus de neuf heures du soir, quand l’infirmière vint pour préparer Justin pour la nuit.

-Va dans ta chambre, dit-elle à Antoine, je viens m’occuper de toit tout de suite.
-Alors, demanda-t-elle à Justin, tu t’es fait un nouveau copain ?
-Oui, il a l’air très sympa… et seul aussi…

Sur ces paroles, elle changea Justin puis se rendit dans la chambre d’Antoine dont la couche était restée sèche.

-Ben alors, dit-elle sur un faux air de déception, pourquoi a-t-il fallu que je te mette une couche si elle reste sèche. Tu ne dois pas faire pipi ?
-Si mais…
-Allez, laisse-toi aller. Tu verras, ça te soulagera ! Je vais m’occuper d’un autre enfant et je reviens chez toi dès que tu auras fait ton pipi.

Antoine du drôlement se concentrer pour se laisser aller dans sa couche. Ce n’était pas aussi simple que ça.

Mais, à un moment, il se relaxa et y arriva. Au fond, c’était encore plus agréable qu’un pipi culotte. Il se laissait aller et ne mouillait pas le lit ou ses vêtements.

C’était bien mieux que ce qu’il avait imaginé !
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Voilà pour se soir une fois sortie je vais regarder quelque ep de dan machi puis dodo demain je bosse et boulet que je suis vais devoir tenir avec un pentalon qui me sert un peu bcp ^^" j'ai plus qu'à aller en racheter X)
Bonne soirée

Justin et compagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant