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Richie entra chez lui, pensant être seul et il retira sa veste et ses chaussures.

-je crois qu'on a un problème Richard.

Le fils Tozier leva la tête, soudain très inquiet, pour voir son père qui se tenait devant lui, les bras croisés, l'air furieux. Richie en était presque sûr, il ne l'avait jamais vu aussi énervé dans le passé.

-je n'arrive pas à croire que mon fils soit un pédé, fit la voix de sa mère, et l'adolescent tourna la tête rapidement pour voir Maggie Tozier assise sur le canapé, un air de dégoût sur le visage.

-je suis pas- commença Richie désespérément, mais son père le claqua avant qu'il n'ait le temps de dire quoi que ce soit.

-ALORS ON EST PÉDÉ ET ON TRAÎNE AVEC DES PÉDÉS !!!? J'VAIS T'APPRENDRE MOI CE QU'ON FAIT AUX ENFANTS DE TON GENRE ! TOI ET TA TAPETTE DE COPAIN JE VEUX PLUS VOUS VOIR ENSEMBLE ! hurla Wentworth Tozier droit dans son visage.

Il était tellement près du visage de son fils que Richie se prenait tous les postillons droit sur les lunettes.

Mais il avait peur. L'adolescent aux cheveux de jais était complètement paralysé, tétanisé par la peur. Ça voulait dire que son père l'avait vu embrasser Eddie, et là, il n'y avait plus aucune échappatoire.

-TU M'ÉCOUTES QUAND JE TE PARLE SALE GOSSE !

Le poing de son père lui arriva droit au visage, brisant ses lunettes. Son nez commença à saigner, mais Richie faisait tout son possible pour rester calme. Si en plus il se mettait à pleurer, il était mort.

-oui papa, répondit il d'une faible voix.

-M'APPELLE PAS COMME ÇA T'ES PLUS MON FILS ! MON FILS N'EST PAS ET NE SERA JAMAIS UN PUTAIN DE PÉDÉ !

Le pied de son père lui arriva droit dans l'estomac, ce qui lui coupa le souffle sur le coup, et il tomba au sol. Sans qu'il puisse les empêcher, les larmes commencèrent à rouler le long de ses joues pour venir s'écraser en grosses gouttes sur le sol. Il voyait flou, que des ombres indistinctes et des couleurs mélangées.

-oh il pleure. Bouhou comme c'est triste ! C'EST MOI QUI DEVRAIT PLEURER POUR AVOIR EU UN FILS COMME TOI !

L'adolescent entendait mal, sa tête lui pesait. Pendant quelques instants, il ne reçut aucun coups, et il eut l'espoir que ça se terminait enfin.

Mais pourtant, malgré le bourdonnement dans ses oreilles, Richard reconnut bien le bruit trop singulier de la ceinture en cuir de son père.

Il n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot que son père commença à le fouetter, le faisant hurler de douleur.

Du coin de l'œil, il put apercevoir et deviner sa mère, toujours assise sur le canapé, qui le regardait se faire battre avec une expression de dégoût et d'horreur mélangée sur le visage. Le garçon aux cheveux ébène savait très bien qu'elle ne ferait rien pour empêcher son mari de continuer à le battre. La peur de se faire frapper à son tour, et surtout, le dégoût. Richie la dégoûtait tellement qu'elle préférait ne rien faire, ne pas bouger. Et malgré les coups de ceinture qui continuaient à le faire crier de douleur, et les insultes de son père, les larmes qui roulaient le long de ses joues, elles étaient dues au fait qu'il dégoûtait sa mère.

-QU'UN PÉDÉ UN PAUVRE CON ! ON T'A JAMAIS VOULU DE TOUTE FAÇON T'ES QU'UNE ERREUR DE LA NATURE ! ON AURAIT DÛ T'ABANDONNER DANS UNE POUBELLE T'AURAIS ÉTÉ À TA PLACE ! AVEC LES ORDURES ! continuait Wentworth. Il paraissait avoir tout un stock d'insultes les plus horribles les unes que les autres, et il déversait un flot de haine envers son fils continu.

Richie, qui ne voyait déjà pas grand chose, commença à voir des points noir partout dans la pièce qui tournait autour de lui et les bruits de son père qui hurlait commençaient à se faire plus faible. Le claquement de la ceinture contre sa peau ne lui paraissait plus aussi puissant, et, avant qu'il n'ait pu se rendre compte de quoi que ce soit, ce fut le noir complet.

Il s'était évanoui.

Loser un jour Loser toujours [Reddie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant