Le combat de mon coeur

chapitre 23 Tyson

Demain nous rentrons chez nous.

Le temps est passé beaucoup trop vite, entre les entraînements,  les combats,  les interviews et les rencontres avec les fans, Addi et moi n'avons pas eu de temps pour nous.

Je suis dans le flou en ce qui nous concerne et ça me fait chier.

Depuis ma victoire contre Snake on ne s'est plus embrassés...

J'ai donc avec l'aide de mon staff préparé une soirée pour nous.
Maria ira dormir dans une chambre que j'ai réservé.
Elle est censée occuper Addi le temps que je mette tout en place.

On m'apporte les plats, prépare une table, le service est au top dans cet hôtel.

Quand Addi entre tout est déjà prêt.

- Wow c'est toi qui a fait tout ça ? Dit-elle en observant la table.

- J'ai donné  des ordres ça  compte ? Repondis-je .

Elle ricane et dépose un baiser sur ma joue.

- Merci pour cette attention dit-elle, tu permets que je me change ?

- T'es très bien comme ça repondis-je en l'installant sur une chaise.

Comme il est 21 heures le serveur pose rapidement l'entrée.

Nous discutons de tout sauf le sujet le plus important.

Je suis nerveux,  ok elle m'a laissé l'embrasser mais c'était peut-être dû à l'ambiance de folie...

- Arrête de réfléchir et dit moi ce qui te tracasse dit-elle en reposant son verre de vin.

Je me racle la gorge.

- Demain on rentre chez nous commençais-je.
Je voulais euh... Je voudrais que tu me laisses une chance.
Que... que tu nous laisses une chance.
Je sais que ce que je t'ai fait et impardonnable mais pourtant je te le demande Addi parceque jamais ça ne se reproduira.
J'aime l'homme que je suis avec toi, je n'ai plus besoin  de crier que je suis le meilleure parceque tu me le fais ressentir tout les jours.
J'ai besoin de toi et pas que professionnellement ou amicalement.
Je veux plus, beaucoup plus.
Laisse moi une chance de te prouver que je peux être celui qu'il te faut.
Moi j'en suis persuadé.
Je suis sûr qu'on est fait l'un pour l'autre.

Elle reste silencieuse,  ma nervosité monte d'un cran.

- Je suis sortie avec quelqu'un dit-elle, on peut considérer que je l'ai toujours connu.
C'était le meilleur ami de mon frère depuis tout gosse.
En fait il a été mon premier crash, tu sais le truc d'une ado qui faut que tu deviens limite obsédé par le mec, c'était pathétique.
On a commencé à sortir ensemble à mes 15 ans, il en avait 18.
Il a été mon premier en tout.
On a continué à se voir, nos familles étaient au courant. Il est parti pour le Texas, on se voyait un week-end sur deux et pendant les vacances.
On a vécu notre relation comme ça,  a distance.
A mes 18 ans j'ai intégrée l'université du coin, il m'en a voulu, il s'attendait à ce que je le rejoignes...
Un soir mon frère m'a appelé pour m'annoncer que mon copain entretenait plusieurs relations au Texas.
Je l'ai quittée.

Je lui prends la main, je sais ce que c'est de se sentir trahi.

- Il a tout essayé pour me récupérer,  ça virait au harcèlement reprend-elle.
Il était devenu violent, il me faisait peur.
Il a laissé tomber sa dernière année et est venu me rejoindre, mon père a du intervenir plus d'une fois.
Je recevais des dizaine de textes par jour, des appels, des mails,  il venait m'attendre à l'université etc...
J'ai... J'ai commencée à fréquenter quelqu'un d'autre pour qu'il comprenne bien le message,  je refusais de déposer plainte... On avait vécu tellement de chose...

Elle prend une profonde inspiration,  je redoute la suite.

- Un soir il m'attendait en bas de mon immeuble dit-elle d'une petite voix,
J'ai fait comme d'habitude,  je l'ai ignorée.
Il m'a retournée d'un coup et m'a poignardé.
Ce sont des passants qui m'ont évités la mort.

Elle se lève et soulève son débardeur,  juste en dessous de son sein gauche on peut apercevoir une cicatrice.

- Si je t'ai racontée tout ça c'était pour que tu saches que si je te laisse une chance et que tu foires ce sera encore plus douloureux que ce coup de couteau.

Je suis sans voix.

Un mélange de tristesse, de colère montent en moi.

Je me lève et la prends dans mes bras.

- Je ne te trahirais plus jamais, je le jure sur ma vie chuchotais-je.

- Tu as cette seconde chance repond-elle.