Chapitre 51 - POV 1.19 (Nina) Suite alternative

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Lorsque les visites reprennent, je suis prête.

Bien évidemment, à l'accueil, en me voyant arriver avec une caisse d'archivage, on m'arrête. « Nina, soupire Samantha comme on sermonne. Tu sais qu'on ne peut pas te laisser entrer avec quoi que ce soit qui ne puisse être désinfecté.

— La caisse restera hors de la chambre et tout est emballé sous vide. »

Je pose la caisse et lui montre ce qu'elle renferme. Elle m'interroge et j'ai réponse à tout sous un petit air candide.

Pendant que nous palabrons pour savoir si oui ou non mon plan est parfait, un homme en bleu s'entretient avec l'autre dame de l'accueil. Si je le remarque, c'est que le nom de Nuke est prononcé. Le policier est grand et athlétique, beau gosse pour un mec qui a l'air d'avoir de la bouteille. Ils s'éloignent ensemble vers le vestibule.

Samantha me dévisage en grimaçant en guise de "gros yeux". «D'accord. Mais que ça ne traîne pas partout.

— Promis. »

I win!

J'embarque mes trucs et vais me préparer joyeusement. Plus joyeusement encore, de ma petite pensée mesquine: si j'ai bien interprété que le flic doit voir Nuke, nous serons déjà deux enregistrés en visite, obligeant sa mère à devoir attendre.

Quoi?! J'ai prévenu que c'était petit et mesquin!

Sans surprise, lorsque j'entre dans la chambre après avoir laissé la caisse hors du chemin près de la porte du sas, le policier est assis à côté du lit de mon homme.

« Hi, Sweety, m'annoncé-je gaiement.

Hi! souffle-t-il dans un sourire étendu mais las – presque groggy. »

Poliment, je m'approche du pied du lit pour allonger le bras par-dessus, offrir une poignée de mains au type. Je me présente, l'obligeant à en faire autant. « Graham Litz. Je suis en train de m'entretenir avec monsieur Agnet. Auriez-vous la gentillesse de nous laisser un moment le temps que nous puissions finir?

— Non, répond Nuke à ma place. Inutile. Nina... »

Il tend déjà sa main gauche – puisque le type est à sa droite – vers moi, pour que je puisse m'en emparer. Je me glisse de ce côté et m'en saisis. Comme son bras est attaché beaucoup plus près des barreaux de ce côté, je dois me pencher plus bas pour permettre à Nuke de frôler mon visage avant d'y poser la paume. Un rituel qu'il a instauré, comme s'il craignait que quelqu'un utilise ma voix pour se faire passer pour moi.

« Tu m'as manqué, chérie.

— A moi aussi, peux-je certifier sans mentir, la joie pulsant dans mes veines. »

Il déplace doucement ses doigts pour récupérer les miens enfermés autour de son poignet. Bien qu'un masque de ventilation mécanique ait remplacé l'oxygénothérapie, et qu'il soit nourri par voie centrale plutôt que par sonde, il n'a pas l'air plus mal à défaut d'être mieux. Je trouve même sa poigne plus ferme. Ses paupières, par contre, me paraissent bien lourdes. « Ça va?

— Le nouveau traitement me rend un peu stone.

— Je vois ça! fais-je d'un ton taquin. Ce sont les anticoagulants. Miles ne t'en donnera que le minimum possible et arrêtera dès qu'il pourra. Ça va fatiguer ton cœur ou tes reins, mais il fait au mieux.

— Parle pas de Miles, ça va faire monter ma tension. »

Je rigole et me tire le tabouret de fer que les infirmières utilisent généralement.

Versus [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant