17. Des astres*-Nekfeu

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Je marchais dans la forêt depuis quelques heures déjà, sentant le froid chatouiller chaque parcelle de mon corps. J'avais tenté de faire le vide dans mes pensées, mais ma soudaine solitude me rendait triste.
J'avais beau tenter de me convaincre du contraire, je n'étais plus la même personne depuis que j'étais arrivée à Konoha, et malgré tous mes efforts, la jeune fille innocente et inconsciente de ses vices n'était plus là.

Peut être la retrouverais-je en même temps que Mali.

Voudra-t-elle encore de moi après tout ce temps? Ne le lui rappelerais-je pas de souvenirs fâcheux qu'elle aimerait oublier?

En tout cas, pour ma part, chacune de mes actions me ramenait à ce que j'avais vécu la bas.

-Ça suffit maintenant, arrête toi, c'est ridicule.

J'étais tellement obnubilée par ma tristesse actuelle que j'en avais oublié de surveiller mes arrières, en l'occurrence, je n'avais aucunement perçu la présence de mon ancien sensei.

Je me figeais à l'entente de sa voix. Il reprit.

-J'ai lu ta lettre et ai discuté avec Kotetsu. Je sais ce qu'il s'est vraiment passé, je suis...

-Je me fiche de tes excuses. Laisse moi, je dois partir.

Il s'approcha de moi en un bond.

-Il en est hors de question.

-Je me fiche de ton accord, et si je dois me battre contre toi pour continuer mon chemin, je le ferais. Mes paroles sèches contrastaient trop avec mon ton fébrile.

Il rit légèrement, ce qui anima une rage indescriptible en moi.

-Pas moi, par contre je n'aurais aucun remord a te ramener de force.

Il avança encore d'un pas, ce qui me permit de discerner son visage marqué par la fatigue.

-Laisse moi je te dis, j'ai mieux à faire.

-Écoute au moins ce que j'ai à te dire.

Il prit mon silence pour un accord, puisqu'il reprit.

-Je sais que tout a été très dur pour toi, et que nous ne t'avons pas assez soutenu. C'était stupide, mais tu ne peux pas partir, tu as encore tellement de choses à découvrir, tu fais d'énormes progrès ici. Le village a besoin de toi. J'ai besoin de toi.

Sa voix s'était presque éteinte sur sa dernière phrase.

-Tu n'as pas besoin de moi, tu me prend pour une fille facile depuis le début.

-C'est faux.

Mon regard noir l'incita à changer son discours.

-Au début c'était vrai, mais j'ai appris à te connaître, et aussi a t'aimer.

Mon cœur se serra. Instinctivement, je m'approchais de lui. J'étais si près que je pouvais sentir son énergie vitale. Plus comme un besoin de réconfort que d'une réelle envie, je baissais son masque et l'embrassais. Cette étreinte n'avais rien de tendre, elle était simplement nécessaire.

-Je suis désolée, mais ça ne change rien, je dois retrouver Mali, j'ai besoin de réponses, et elle est sûrement la seule a pouvoir m'en apporter.

Il sembla gêné mais se résigna à partager le fond de sa pensée.

-Tu peux y aller, mais je te préviens, la seule chose que tu trouveras sera une tombe.

Je me reculais immédiatement. J'ouvrais lentement la bouche, et la refermais aussitôt, continuant à lui lancer des regards d'incompréhension.

-Quoi, comment ? Réussis-je finalement à articuler.

-Elle s'est suicidée. Elle ne se faisait pas à sa vie.

Il avait dit ça d'un air détaché, presque insensible.

Mes yeux se posèrent sur mes pieds, qui semblaient tout à coup bien plus intéressants que ce qui se passait autour de moi. Elle aurait donc mis fin à ses jours ?

-Tu mens, pourquoi tu saurais ça alors que tu ne connais même pas cette fille ?

Je sentis qu'il souriait sous son masque. Ça ne le touchait donc réellement pas ?

-Je me renseigne toujours sur les antécédents de mes élèves, ainsi que leurs amis. Rentrons au village.

Je secouais la tête de gauche à droite, sentant mes joues s'humidifier.

- Mali avait tout compris, après ce qu'on a vécu, on ne pourra jamais se faire à une vie normale.

-Tenshi, tu délires complètement là.

-Laisse moi, je ne suis rien pour toi. Pour personne d'ailleurs.

En prononçant ces mots, je sortis une lame que je plantais dans mon ventre. Il fallait que tout s'arrête.

Ma vision se troubla légèrement. Je tombais à genoux. La dernière vision que j'eus fût Kakashi courant dans ma direction.

"Je suis en apesanteur, tout me semble sans gravité".


A SUIVRE...


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*La musique proposée pour ce chapitre est un morceau caché se trouvant à la fin de Risibles Amours dans l'album Feu, évidemment, je vous conseille fortement ce morceau, ainsi que cet album.

Trauma // Kakashi [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant