Baptiste

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En nous voyant nous fixer ainsi, Rosa et moi, les personnes qui étaient en train de discuter avec elles s'eclipsèrent discrètement, me laissant le champ libre pour aller, enfin, à sa rencontre...

Je m'avançais d'un pas incertain. J'avais l'impression de marcher au ralenti, comme dans les films romantiques où les deux amants se rejoignaient, pour tomber dans les bras l'un de l'autre, ce qui, au passage ne serait pas pour me déplaire...
Mais je m'égarais, ceci était un doux rêve qui j'espérais deviendrait réalité.

- Bonjour, fut le premier mot que je réussi à articuler.
- Bonjour, me répondit-elle.

A ce moment là je ne saurais pas dire si elle me remettait ou même si mon visage lui disait,vaguement, quelque chose.

Ne sachant pas comment aborder la suite de la conversation, je sortis simplement de mon sac son carnet et le lui tendis:
- Je crois que ceci vous appartient, et de rajouter rapidement,  vous l'aviez oublié dans le train.

Elle me regarda, prit son carnet et me sourit:
- Il me semblait bien que votre visage m'était familier. Merci, je pensais que je l'avais perdu.

Ce sourire me fit fondre et je ne pourrais pas dire pourquoi, mais soudain, une joie immense me traversa, et pour couronner le tout,  elle se souvenait de moi. J'étais aux anges!

Elle serra son carnet contre sa poitrine et me demanda:
- Comment avez vous su où me trouver?

Je rougis, et à ce moment précis elle comprit:
- Vous l'avez lu? Dit-elle du bout des lèvres, le regard rivé au sol, ses joues s'étant légèrement empourprées, me semblait-il.
- Oui, lui avouais-je

Une angoisse, me serra la gorge soudainement. Allait-elle se mettre en colère? Je n'aurais pas dû le lire.
Elle allait me mettre à la porte s'était certain. J'attendis, le coeur lourd sa sentence.

Après quelques secondes de réflexion, son visage se detendit ce qui apaisa,  un peu, mes craintes.

- Je vous offre un café?C'est la moindre des choses. Vous avez eu la gentillesse de me ramener mon carnet alors que rien ne vous y obligez. Vous auriez très bien pu le jeter, je n'en aurais jamais rien su.

Je m'empressais d'accepter:
- Avec plaisir, merci beaucoup. Ne vous inquiétez pas, si je l'ai fais c'est parce que ça ne m'embêtais pas le moins du monde...

Et surtout c'était une bonne excuse pour la revoir mais je ne pouvais pas lui dire ça.


Le carnet de Rosa (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant