chapitre 19

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Ça fait deux mois que nous vivons dans notre nouvelle maison. Elle est super, mais en même temps, j'adorais notre petit appart'. Je sens que Luis est en train de changer. Il travaille énormément et notre complicité en prend un coup. Par moment, je retrouve mon Luis, mon mari, l'homme que j'aime et dans ces moments, j'en profite un maximum. Vu que la maison à accès direct à la plage, je suis presque tout le temps en train de me baigner et Tika a élu domicile juste devant la maison, donc presque à chaque fois que je vais dans l'eau, elle est à mes côtés.

Au boulot, j'ai toujours mon Marco, mais ils viennent de transférer Oxo, mon petit protégé est parti dans un autre zoo dans le programme de reproduction. Je sais que c'est un dauphin et même pas le mien, mais il va me manquer. Comme beaucoup de soigneur aime le dire, on crée des liens indéniables avec nos animaux, même si ce n'est pas vraiment les nôtres. On passe quand même plus de huit heures par jour avec eux, à les dorloter, les entraîner, les soigner...

Quand je rentre à la maison, j'ai la surprise de trouver mon homme sur le canapé, c'est rare qu'il rentre avant moi du boulot. Je dépose un doux baiser sur ses lèvres et tente de sourire, mais le départ de Oxo, m'a vraiment peiné.

Luis : Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ?

Moi : Oxo est parti aujourd'hui.

Luis : Oxo ?

Moi : Oui, un des dauphins, tu te rappelles, je t'en ai parlé, celui que j'avais aidé à sauver quand j'ai travaillé à l'institue.

Luis : Oui, c'est vrai. C'est rien, y en aura bientôt un autre pour le remplacer. J'espère que tu vas pas faire la gueule toute la soirée. Moi aussi, j'ai eu une sale journée, Arthur m'a mis la misère sur le green et j'ai perdu deux cents dollars.

Super ! Il a encore passé sa journée sur le terrain de golf, je me disais bien que ce soit bizarre qu'il soit déjà là et qu'il sentait le whisky. Je ne dis rien et pars poser mes affaires dans l'entrée en levant les yeux. Mais pendant que j'accroche ma veste sur le porte-manteau, je sens les mains de mon homme s'enrouler autour de ma taille.

Luis : J'ai envie de toi ma chérie.

Moi : moi aussi, mais avant, j'ai envie d'une bonne douche.

Luis : Moi, je te veux tout de suite.

Il me retourne face à lui et commence à m'embrasser, je me laisse faire. J'aime ses baisers et il sait très bien comment me donner chaud. Je prendrai ma douche plus tard. Tout en m'embrassant, il commence à reculer vers le canapé et là, il trébuche sur mon sac. Son regard change. Et cette scène n'est pas sans m'en rappeler une que j'ai pourtant tout fait pour oublier.

Luis : Combien de fois, je vais devoir te dire de ranger tes affaires.

Moi : C'est ce que j'étais en train de faire et tu m'as sauté dessus.

Luis : Ok, alors de c'est de ma faute si t'es bordélique ? C'est ce que t'es en train de dire ? C'est ça ?

Moi : Non, mais...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il m'envoie une énorme claque, mais la dernière fois, je m'étais promis que s'il me refrappait, je ne me laisserais pas faire. Alors, je lui envoie à mon tour une baffe. Mais il a bien plus de force que moi et il m'envoie contre le mur et en le heurtant mon dos brise le miroir. J'ai mal, très mal, je regarde par-dessus mon épaule. Je saigne, mon omoplate est en sang. Je pose ma main dessus et grimace tout ce que je sais. Lorsqu'il voit le sang, Luis se précipite vers moi.

Luis : Ma chérie.

Moi : Ne m'appelle pas comme ça et ne me touche pas.

Luis : Isabella, je suis désolé, encore une fois je sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai trop bu et j'étais contrarié, mais j'aurais jamais dû m'en prendre à toi. Excuse-moi et laisse-moi regarder ta blessure s'il te plait.

retour à New York, qui aura mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant