retour à New York, qui aura mon cœur

chapitre 26

Au refuge, tout va pour le mieux, à part pour Maki qu'on ne peut toujours pas approcher. Si ça continu comme ça, on va devoir le piquer et c'est hors de question. Alors aujourd'hui qui est mon jour de congé au resto, je vais au refuge et je ne partirai pas tant que Maki n'aura pas accepté ma présence.

Phil : Salut Isa, tu viens tôt.

Moi : Oui, je veux convaincre Maki que les hommes ne sont tous pas mauvais.

Phil : J'espère vraiment que tu vas y arriver, ça me crèverait le cœur de devoir le piquer. Tu as besoin d'aide ?

Moi : Oui, tu pourrais l'attraper au licol, je vais rentrer dans son box.

Phil : T'es sûre de toi ?

Moi : On va le maintenir à distance, mais je resterais avec lui.

Nous allons vers la cage de Maki qui grogne comme d'hab' Phil le choppe au licol qu'il coince pour le maintenir à distance puis je rentre dans son box et m'assieds en face de lui.

Moi : C'est bon, tu peux y aller, garde ton portable au cas où.

Je me cale contre la porte et sors mon MP3 et un bouquin. Maki, continu de grogner, mais ne tente pas de m'attaquer, de toute façon, il est retenu. Au bout de vingt minutes, les grognements se calment. Alors, je m'avance très légèrement vers lui et me rassied en tailleur avant de reprendre ma lecture. Il se remet à grogner, je le regarde, lui souris et replonge dans mon livre. Je recommence l'opération plein de fois, dès qu'il arrête de grogner, je me rapproche et attends qu'il se calme. Je suis maintenant à peine quelques centimètres de lui. S'il tire un tout petit peu sur le licol, il pourrait me mordre, mais je lui fais confiance, je sais qu'au fond ce chien est un amour.

Je me surprends à chantonner, ça faisait un bail que ça ne m'était pas arrivé, car même à la fin de notre mariage avec Luis, je ne chantais plus. Enfin si ça m'arrivait au boulot, c'est fou ce que mon boulot me manque... Mike arrive devant le box de Maki et quand il me voit à quelques centimètres du chien, il me regarde comme si j'étais folle.

Mike : Toi, tu es complètement jetée !

Qu'est-ce que je disais.

Moi : Non, pourquoi ? Il ne grogne presque plus. Je suis sûre que dans une heure, je pourrais le caresser.

Mike : Tu veux perdre tes doigts, même moi, j'ai lâché l'affaire avec lui.

Moi : Tu manques de patience, c'est tout. Je suis sûre que je vais t'amadouer, hein Maki ?

Mike : ok, on parie un bon resto vendredi soir.

Moi : Tu me files un rencard ?

Mike : Peut-être que oui, peut-être que non. Alors vendredi ?

Moi : Je bosse vendredi soir, mais samedi si tu veux.

Mike : Ça roule, le perdant paie le repas. Je te laisse et fait gaffe à tes doigts.

Il part en riant. C'est moi, ou je viens plus ou moins d'accepter un rencard ? Si Luis savait ça, il péterait un plomb. Mais après tout, j'ai lancé la procédure de divorce, je n'ai plus aucun compte à lui rendre.

J'ai gagné mon pari, une heure après, j'arrive à pose ma main sur Maki. Il semble avoir peur, mais se laisse faire malgré tout. Je lui détache même le licol. Lorsque Mike revient et voit Maki couché à côté de moi, il n'en revient pas.

Moi : J'ai gagné, on dirait.

Mike : Oui, je vois ça. À moi l'addition samedi. Tu veux que je t'ouvre pour que tu sortes du box ?