chapitre 27

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On est samedi et je me prépare pour mon rencard, j'arrive vraiment pas à me faire à cette pensée. Je suis dans ma chambre et m'habille, j'ai opté pour un jean, un petit haut assez près du corps et mes bottines. Une fois habillé, je vais dans la salle de bain avec mon MP3 dans les oreilles et en me maquillant, je chantonne. Ma grand-mère toque et entre doucement.

Mamie : Tu es très belle ma chica. Je suis sûre que tu vas passer une bonne soirée.

Moi : Merci Mamie, mais ça me fait tout drôle. Techniquement, je suis encore mariée.

Mamie : Comme tu l'as dit techniquement, oui, mais dans les faits, non. Ton futur ex-mari est à des milliers de kilomètres et c'est qu'un gros con. Tu as le droit de vivre ta vie et de t'amuser, tu es toute jeune. Par contre, pas de bêtise...

Moi : Mamie !

Mamie : Et moi aussi, j'ai été jeune, même si ça date plus d'hier.

Je rigole. Ma grand-mère est une perle ! Une fois prête, je prends un taxi pour rejoindre Mike au restaurant. Je n'ai toujours pas racheté de voiture et je me demande si je vais le faire, à New York les transports en commun ne manquent pas contrairement aux places de parking.

Vu qu'il ne connaissait pas mes gouts, Mike a choisi un resto chinois avec buffet varié et à volonté, le bonheur.

Mike : J'espère que ça te va comme resto.

Moi : Parfait, par contre, je te préviens, je ne veux aucune remarque sur la quantité que je vais manger.

Mike : Pourquoi t'as un appétit d'oiseau ou plus l'inverse ?

Moi : Plus l'inverse.

Mike : Je m'en fiche, c'est le même prix que tu manges une assiette ou dix. Pourquoi tu crois que j'ai choisi ça, pour pas me ruiner.

Je lui envoie un coup dans le bras et nous rentrons dans le resto en riant. La soirée est super, on parle de plein de chose et beaucoup des pensionnaires du refuge. Ça se voit que Mike est vraiment très engagé. Il y travaille d'ailleurs à plein temps, c'est l'un de rare vrais employés en permanence.

Mike : pourquoi tu as quitté Porto Rico ? Tu avais l'air de t'y plaire.

Moi : À cause d'un homme... Je devais à tout prix mettre de la distance entre lui et moi...

Mike : Ah, pourquoi ne pas juste le quitter lui ?

Moi : C'était pas si simple, il est très influent et c'est mon mari. Enfin, j'espère qu'il ne le sera bientôt plus. Mais je veux pas en parler.

Mike : Ok, c'est comme tu veux. Moi, ma dernière copine m'a plaqué pour mon meilleur pote.

Moi : Ouille ! Donc t'as perdu ton pote et ta copine.

Mike : Non, juste ma copine, mon pote a refusé de sortir avec elle par respect pour moi. C'est mon meilleur pote depuis qu'on est môme, on est comme des frères.

Moi : Les meilleurs potes se serrent toujours les coudes.

Mike : Tout à fait. T'as encore faim ?

Moi : Non.

Mike : Tu veux aller boire un verre ?

Moi : Pourquoi pas.

Nous allons au bar qui se trouve près de chez lui, visiblement, c'est un habitué des lieux. Il serre plusieurs mains et le barman lui adresse un grand sourire de complicité masculine.

retour à New York, qui aura mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant