Chapitre 85

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Ça fait deux semaines que j'ai exposé mon idée aux garçons et également deux semaines que j'ai commencé la rééducation, j'ai hâte de me débarrasser de mes béquilles. Aujourd'hui la boutique est fermée pour passer en mode hivernal. J'ai ramé, mais ils ont accepté de me prendre avec eux, je pense que je les ai eus l'usure. Enfin surtout mon chéri. Bref, nous sommes tous les trois à la boutique, pour tout mettre en place, même s'il ne me laisse pas faire grand-chose.

Dans un premier temps, tous les stocks vont dans l'arrière-boutique. Les mecs déballent les nouveaux produits, ce qui est cool, c'est que leur fournisseur été et hiver sera le même vu qu'il fait de tout. J'en ai marre de rester à rien faire et à les voir courir partout. Je me lève de la banquette où ils m'ont forcé à m'asseoir et commence à transformer une des planches de surf en paysage. Je cale ma jambe sur ma béquille pour pas m'appuyer dessus et c'est parti. Je mets de la neige, quelques arbres et un ou deux petits bonhommes. Une de faite, plus que cinq et la vitrine. Les garçons ne m'ont laissé faire que la déco des planches, mais c'est déjà ça et franchement le résultat n'est pas trop mal.

Tout est étiqueté et mis en place, la boutique est métamorphosée et prête à ouvrir demain. Le point noir, c'est qu'ils ont quand même de renvoyer Sydney, donc Owen bosse demain. Bon, normalement si tout se passe bien, je pourrai reprendre le travail dans moins d'un mois et je suis bien entouré, j'ai Lisa, les jumeaux et ma grand-mère. Ça me fera l'occasion de passer un peu plus de temps avec eux.

Je suis sorti de mes pensées par mon portable qui vibre dans ma poche, je regarde, c'est mon avocat ! Je l'avais presque oublié, mais dans deux semaines mon divorce sera effectif, fini, débarrassée à tout jamais de Luis ! Si vous saviez comme j'ai hâte, même si ça me parait loin maintenant. Je décroche, je pense que c'est pour me parler des modalités du divorce.

Moi : Allô. Bonjour Maître, un problème ?

Avocat : Bonjour, Mme Mendoza, pardon Mlle Ortega. Je vous appelle concernant le divorce. Il sera effectif dans deux semaines. Mais vu que votre mari refuse toujours de signer les papiers, la démarche se complique un peu et requiert votre présence.

Moi : Quoi ? Mais je vis à New York maintenant. J'ai une vie ici. Si je viens ça prendra combien de temps ? et je ne veux rien de lui, tout ce que je lui demande, c'est ma liberté.

Avocat : Vu que nous n'exiger aucun bien de votre ménage ça peut être réglé en trois jours, mais devrez quand même passer devant le médiateur et le juge pour que tout soit validé.

Moi : Mais je sais même pas si je peux prendre l'avion, j'ai eu un accident et je sais pas si mon état me permet de voyager. Si je ne suis pas là, il se passera quoi ?

Avocat : Je crains que votre divorce soit ajourné.

Moi : Hors de question, je serais là. Je vous rappelle dès que j'aurais consulté mon médecin.

Avocat : Très bien, désolé pour ces mauvaises nouvelles. Je vous souhaite néanmoins une bonne fin de journée.

Moi : Vous aussi maître.

Je raccroche rageuse et jette mon portable sur le comptoir avec force.

Moi : Mais quel putain de connard ! Il veut me pourrir la vie jusqu'au bout, j'y crois pas!!!

J'aurais plus mes béquilles, je pense que je serais déjà en train de tourner en rond sur le coup de l'énervement. Owen s'approche doucement de moi, il sait que quand je suis énervé, il suffit d'une étincelle pour que j'explose.

Owen : Izzy, mon soleil. Il se passe quoi ?

Moi : Il faut que je retourne à Porto Rico pour finaliser mon divorce. Luis ne lâche toujours pas l'affaire. Je le hais!!!

retour à New York, qui aura mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant